Une réunion du Groupe international de soutien au Liban (GSI), coprésidée par la France et le Bureau du Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban, s’est tenue à Paris le 11 décembre. Chine, Égypte, Allemagne, Italie, Koweït, Russie, Émirats arabes unis, Royaume-Uni, États-Unis, Banque européenne pour la reconstruction et le développement, Banque européenne d’investissement, Union européenne, Fonds monétaire international, Ligue des Les États arabes, la Banque mondiale et la Société financière internationale ont pris part à la réunion. Des représentants des autorités libanaises ont également assisté aux discussions.

Le Liban est resté sans gouvernement depuis plus de six semaines depuis la démission de Saad Hariri le 29 octobre. Le Groupe considère que la préservation de la stabilité, de l’unité, de la sécurité, de la souveraineté, de l’indépendance politique et de l’intégrité territoriale du Liban nécessite la formation urgente d’un gouvernement efficace et crédible, capable de répondre aux aspirations exprimées par tous les Libanais qui auront la capacité et la crédibilité de fournir les services nécessaires. un ensemble de politiques substantielles de réformes économiques, et qui seront déterminées à dissocier le pays des tensions et des crises régionales. Il est urgent que le nouveau gouvernement soit en place le plus rapidement possible.

Le Groupe a noté que le Liban était confronté à une profonde crise économique et sociale qui mettait le pays en danger de désorganisation chaotique de son économie et d’une instabilité accrue. Afin de mettre un terme à la forte déclinaison de l’économie et du secteur financier, de restaurer la confiance dans l’économie et de faire face, de manière durable, aux défis sociaux et économiques, il est urgent d’adopter une approche substantielle, crédible et globale ensemble de politiques de réformes économiques visant à rétablir l’équilibre budgétaire et la stabilité financière et à remédier aux déficiences structurelles durables de l’économie libanaise. Un modèle de financement durable est nécessaire pour réduire la vulnérabilité de l’économie et sa dépendance à l’égard de financements extérieurs. Ces mesures sont de la plus haute importance pour apporter des réponses aux aspirations exprimées par le peuple libanais.

Le contexte exige, dans le cadre d’une stratégie de stabilisation, que les autorités libanaises s’engagent pleinement à prendre des mesures et des réformes opportunes et décisives. Le Groupe appelle donc le Liban à adopter immédiatement un budget 2020 fiable comme première étape vers un programme budgétaire pluriannuel, comprenant des mesures de recettes et de dépenses permanentes, visant à une amélioration durable du solde primaire, tout en renforçant les filets de sécurité sociale pour protéger les plus pauvres et les plus vulnérables, et une stratégie de gestion de la dette. Il exhorte également les autorités libanaises à prendre des mesures décisives pour rétablir la stabilité et la durabilité du modèle de financement du secteur financier, pour lutter contre la corruption et l’évasion fiscale (y compris l’adoption d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption, la loi sur les agences de lutte contre la corruption et les procédures judiciaires). réforme et autres mesures visant à instaurer la transparence et la responsabilité), à réformer les entreprises publiques et à mettre en œuvre le plan de réforme de l’électricité, y compris le mécanisme d’amélioration de la gouvernance (par le biais d’un organisme de réglementation indépendant), et à améliorer sensiblement la gouvernance économique et l’environnement des affaires, en passant et appliquer efficacement les lois sur les marchés publics.

À plus long terme, dans les six premiers mois suivant la formation du gouvernement, des mesures structurelles ambitieuses pour assurer un modèle économique durable devraient être mises en place. Le Groupe réaffirme que les conclusions de la Conférence CEDRE, approuvées par les autorités libanaises le 6 avril 2018, sont toujours valables. À cet égard, l’autorité libanaise devrait accélérer la mise en œuvre des projets existants et s’engager à hiérarchiser les différents projets du plan d’investissement conformément aux besoins et aux attentes des populations et mettre en place un comité interministériel pour superviser leur mise en œuvre en temps voulu. Le Groupe considère que le soutien des institutions financières internationales est essentiel pour aider les autorités à poursuivre leurs efforts pour mettre en œuvre les réformes économiques nécessaires dans le temps.

Le Groupe réaffirme sa volonté de soutenir un Liban résolu à réformer la mise en œuvre d’un ensemble d’actions aussi complet, notamment par le biais d’une assistance technique à un nouveau gouvernement, et à garantir l’accès du Liban aux biens de base et aux facilités commerciales, comme cela est actuellement prévu par des programmes de facilitation des échanges, pour préserver les moyens de subsistance de la population et la résilience économique. Il encourage les autorités libanaises à identifier des moyens raisonnables et durables de faire face à la crise actuelle, notamment grâce au soutien de leurs partenaires au développement, notamment des institutions financières internationales.

Le Groupe réaffirme sa volonté de soutenir un Liban résolu à réformer la mise en œuvre d’un ensemble d’actions aussi complet, notamment par le biais d’une assistance technique à un nouveau gouvernement, et à garantir l’accès du Liban aux biens de base et aux facilités commerciales, comme cela est actuellement prévu par des programmes de facilitation des échanges, pour préserver les moyens de subsistance de la population et la résilience économique. Il encourage les autorités libanaises à identifier des moyens raisonnables et durables de faire face à la crise actuelle, notamment grâce au soutien de leurs partenaires au développement, notamment des institutions financières internationales.

Le Groupe félicite les Forces armées libanaises et les Forces de sécurité intérieure pour leurs actions visant à garantir le caractère pacifique des manifestations et les droits des citoyens de manière plus générale. Le Groupe réaffirme que le droit de manifester pacifiquement doit continuer d’être respecté et appelle toutes les parties à agir de manière responsable.

La délégation libanaise a discuté des conclusions de la réunion avec ses participants. Il a exprimé l’appréciation du Liban pour l’appui accordé par le Groupe et sa détermination à mettre en œuvre ses conclusions avec l’appui de la communauté internationale. Dans ce contexte, le Groupe a réaffirmé sa volonté d’accompagner le Liban dans la définition rapide des mesures précises à prendre et des modalités de soutien, un dialogue inclusif avec la société civile et le secteur privé faisant partie de ce processus.

Le Groupe se félicite de la perspective de futures réunions avec différentes configurations et niveaux selon les besoins.

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