David Schenker

Le sous-secrétaire d’état américain en charge du Proche Orient a estimé, sur les ondes de la chaine Sky News Arabia, que le gouvernement libanais, en faisant appel au Fonds Monétaire International (FMI) reconnaissait l’ampleur de la crise économique.

Il faisait allusion à la présentation, par le gouvernement libanais du Premier Ministre Hassan Diab, du plan de sauvetage économique et de l’appel à une assistance financière du FMI à hauteur de 10 milliards de dollars afin de relancer l’activité économique.

Selon le responsable américain, Washington étudierait actuellement le plan de sauvetage mais estime par ailleurs qu’il dépendra du gouvernement libanais de prendre les mesures nécessaires pour obtenir l’aide du FMI.

Cette aide, estime David Schenker, n’est pas gratuite mais conditionnée à la mise en place de réformes qui permettront à l’état d’augmenter ses revenus et diminuer les dépenses publiques. Il indique que le FMI devrait également exercer un contrôle sur le suivi de ces réformes.

David Schenker estime également remarquable de voir que le gouvernement libanais actuel, qui comprend dans sa coalition le Hezbollah, considéré comme mouvement terroriste par Washington, s’engager totalement sur la voie de la réforme, notant que l’organisation chiite dépendrait d’un financement illégal et de la corruption, et éviterait de payer des frais de douanes ou encore des taxes à l’état.

David Schenker a aussi abordé la question du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé actuellement critiqué par les autorités libanaises pour sa gestion de la banque centrale et pour avoir mené des opérations d’ingénierie financière au bénéfice des banques privées.

La relation entre les autorités américaines et Riad Salamé a été fructueuse mais les relations entre les Etats-Unis et le Liban restent au niveau institutionnel, précise David Schenker.

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