Les familles des islamistes emprisonnés menacent de perturber le processus électoral du 6 mai prochain si la loi d’amnistie générale n’est pas adoptée auparavant par le Parlement Actuel, a annoncé ce mardi 17 avril un de leurs avocats. Un dignitaire religieux a également menacé, sur les ondes de la Voix du Liban, de vouloir empêcher à ce que les urnes puissent arriver aux lieux de vote.

Cette annonce intervient au lendemain des propos du Président de la Chambre, Nabih Berry, qui avait indiqué que le projet de loi d’amnistie générale sera au programme du prochain parlement. Le Premier Ministre Libanais Saad Hariri aurait, de son côté, informé les familles de ces militants islamistes que cette loi ne bénéficie pas d’un consensus politique entre les différentes parties prenantes du dossier.

Alors que les élections législatives n’ont pas encore eu lieu et que donc son mandat n’a pas été encore renouvelé, le Président de la Chambre Nabih Berry a déjà annoncé vouloir organiser une sessions plénière consacrée à la question juste après le scrutin.

Un dossier devenu sectaire

Parmi les personnes qui s’opposent au projet de loi actuel, le Président de la République, le Général Michel Aoun, refuse l’amnistie aux personnes ayant été impliquées dans l’assassinat et des actes terroristes visant l’Armée Libanaise. Cela concerne notamment ceux qui ont été impliqués dans des actes terroristes à Tripoli au Nord Liban ou encore à Aarsal en 2014 et qui constituent l’essentiel des dossiers de ce type.

Le projet de loi est devenu une sorte de marchandage communautaire entre la Présidence de la République pour les ressortissants libanais qui se sont réfugiés en Israël suite au retrait de Tsahal du Sud Liban et souvent condamnés pour collaboration avec l’ennemi, le Président du Conseil des Ministres qui s’est saisi du dossier des militants islamiques et le Président de la Chambre qui s’est emparé du dossier de personnes impliquées dans différents trafics et faisant l’objet d’un mandat d’amener.

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