The 9th chamber of the Paris Judicial Tribunal has decided to reimburse all of the sums deposited – equivalent to 2.5 million euros – by a Syrian national who has resided in France for 45 years by Banque Saradar. The judgment was rendered on November 19.
This decision, which could constitute a case law, was expected due to a bilateral investment protection treaty between France and Lebanon, therefore forcing Lebanese banks to resist funds to persons residing in France up to amounts equivalent to those precedents the establishment of an informal capital control in November 2019, by the association of banks in Lebanon.
According to a mission of the COMMITTEE ON FOREIGN AFFAIRS, DEFENSE AND ARMED FORCES – REPORT N ° 356 – 1997/1998
– The three principles of investment protection
The investors of the other party must first benefit, in the event of dispossession (nationalization, expropriation, etc.), from « prompt and adequate compensation », the amount of which is assessed in relation to a « normal economic situation and prior to any threat of dispossession « (art. 4).
Second, in the event of damage and loss caused by exceptional circumstances such as armed conflict, revolution, state of emergency, foreign investors are entitled to treatment as favorable as that of national investors (art. 4-3).
The principle of freedom of transfers, essential for investors, is guaranteed in Article 5 of the agreement. It applies without reservation, in particular to income and proceeds from the liquidation of the investment (including capital gains). Its application appears, on the other hand, to be limited for transfers of income from nationals of one of the parties working in the territory of the other party to an « appropriate proportion of their remuneration » (art. 5).
Thus, several thousand depositors residing in France could benefit from this decision to the detriment of Lebanese banks already considered by many experts as already bankrupt, which their leaders and the Governor of the Banque du Liban refuse to admit.
Des banques lourdement impactées par la crise économique
Les banques libanaises sont, pour leur part, lourdement impactées par la crise économique que traverse le Liban. Cette crise est apparue au grand jour avec les fameuses pénuries de devises étrangères dès mai 2019, d’abord mises sur le dos de problèmes logistiques par la Banque du Liban avant de finalement reconnaitre que les établissements privés faisaient face à d’importantes crises de liquidité. L’ABL avait alors mis en place un contrôle informel des capitaux dès novembre 2019.
Jusqu’à présent, les banques libanaises refusent généralement de permettre aux déposants de disposer librement de leurs fonds.
Dès 2019, de nombreux incidents avaient alors éclaté dans les succursales bancaires, des déposants exigeant de pouvoir retirer leurs fonds, ce que refusaient les responsables des banques alors que devrait prochainement être détaillé la répartition des pertes du secteur bancaire, estimée à 69 milliards de dollars selon le gouvernement Mikati III, 83 milliards de dollars selon le gouvernement précédent, un chiffre proche de celui du FMI et à 103 milliards de dollars selon certaines agences de notation.
Au total, les 14 premières banques libanaises à elles-seules nécessiteraient une injection de 65 milliards de dollars, bien au-delà des possibilités d’aide économique estimée à 26 milliards de dollars. Aussi, les haircuts sur les eurobonds ou encore sur une partie des obligations libanaises semblent devenir inévitables, en dépit de la hausse des fonds propres sur décision d’une circulaire de la Banque du Liban.
Depuis, si côté libanais, les décisions judiciaires sont pour l’heure bloquées et l’épargne toujours bloqué amenant à des opérations de retraits forcés menés par des déposants en colère, côté international, plusieurs banques libanaises ont été condamnées à verser d’importantes sommes dues à des résidents à l’étranger, notamment en Angleterre ou encore en France. ,