La coalition américaine, britannique et française a mené des raids contre un ensemble d’infrastructures militaires de l’Armée Syrienne et des centres de recherches accusés d’être impliqués dans le programme d’armes chimiques. Côté russe, on annonce que la plupart des missiles tirés ont été détruits en vol sans atteindre leurs cibles.

Breaking: Another explosion in #Syria pic.twitter.com/8T1vfqjEd3 — Arturas Kerelis (@arturaskerelis) 14 avril 2018

Les frappes pourraient se poursuivrent annoncent des sources proches des autorités américaines – propos démentis par le secrétaire d’état à la défense qui estime qu’elles se sont terminées – alors que des sources françaises indiquent qu’elles se sont également achevées. Les militaires russes ne sont pas déployés dans les régions concernées par les frappes.

Cette attaque intervient dans un contexte de monté de tension entre américains et russes suite aux accusations d’utilisation, mercredi dernier, d’armes chimiques contre l’enclave rebelle de Douma.Les autorités russes ont menacé d’abattre les missiles et bases de lancement de ces missiles.

Déclarations contradictoires sur l’utilisation d’armes chimiques

La déclaration du Pentagone sur la nature des armes chimiques.
La déclaration du Pentagone sur la nature des armes chimiques.

Côté occidental, les autorités semblent être assurées que des armes chimiques aient été utilisés – alors que pour l’heure, leur nature n’en ait pas encore été établie.

Côté russe et syrien, on dément toute utilisation d’armes chimiques, alors que la police militaire russe a hier pénétré l’enclave rebelle sans trouver de traces d’armes chimiques, indique-t-elle.

Au niveau des institutions internationales, les experts de l’OICA indiquent ne pas détenir de preuves d’utilisation de telles armes alors que l’OMS annonce que 500 personnes auraient été intoxiquées par des substances chimiques lors de l’attaque. 40 d’entre elles seraient décédées.

Une annonce théâtrale du Président Américain Donald Trump

L’attaque menée par des avions de combats et des missiles a débouté à 4h du matin en même temps qu’une déclaration télévisée du Président Américain Donald Trump.

BREAKING: Pres. Trump orders strikes on Syrian targets following last week’s suspected chemical weapons attack in Douma, Syria. pic.twitter.com/NfFt7WUmwj

— ABC News (@ABC) 14 avril 2018

Prés. Trump ordonne des frappes sur des cibles syriennes suite à l’attaque présumée d’armes chimiques de la semaine dernière à Douma, en Syrie.

Côté français, c’est également par un communiqué  de la Présidence de la République publié sur les réseaux sociaux, qu’on a annoncé la participation de Mirages aux frappes aériennes.

Les frappes ont été menées par des missiles lancés par 3 navires américains, l’USS Porter, l’USS Cook et l’USS Higgins. Des bombardiers B1 ont également été impliqués dans les raids. Côté français, les raids ont été menés par des avions de combat Mirage alors que du côté britannique, 4 avions Tornados ont été impliqués.

Plusieurs avions ravitailleurs KC-135 survolent actuellement l’espace aérien méditerranéen en vue de les ravitallier, alors que l’espace aérien au Sud de Chypre est actuellement interdit aux avions civils.

Des raids sur des infrasctructures militaires et des centres de recherche accusés d’être impliqués dans un programme de production d’armes chimiques.

La capitale syrienne, Damas, a été secouée par de nombreuses explosions violentes à partir de 4h du matin. Parm les cibles, un centre de recherche scientifique, une unité de stockage d’armes chimiques et un poste de commandement. Des sources indiquent que les autorités syriennes ont été préalablement informées du raid sans mention toutefois des cibles visées.

Parmi les autres sites visés, l’aéroport militaire de Mezzeh et l’aéroport militaire de Al-Dumayr visé par 12 missiles. La chaine de télévision CNN fait état d’explosions dans la région d’Alep, sur des sites militaires de la Garde Républicaine.

En dépit de l’intervention de batteries anti missiles syriennes, aucune mention de dommages aux avions de la coalition n’a été, pour l’heure, rapportée alors que du côté syrien et russe on annonce la destruction de plus de 100 missiles tirés sur 110 tirés.

Côté occidental, on annonce qu’un tiers des missiles lancés ont été interceptés.

Aucun raid n’a été mené contre les zones protégées par les systèmes de défense antiaériens russes à savoir dans la région de Tartous ou de Hmeinim.

On indique également que 3 civils ont été blessés dans la région de Homs. Aucun bilan n’a été donné pour l’heure, concernant les bombardements des autres régions.

Des sites préalablement évacués

Les sites visés par la coalition internationale auraient été préalablement évacués par l’armée syrienne et leurs alliés. Déjà ce vendredi 13 avril, on notait l’évacuation du QG de Qouseir dans la région de Homs par la branche militaire du mouvement chiite Hezbollah allié de Damas.

Lire également: Frappes contre la Syrie: Le Hezbollah se met en alerte au Liban

D’autres sites avaient été évacués il y a plusieurs jours, le matériel militaire ayant été transféré dans des zones protégées par l’armée russe.

Une violation de la loi internationale accuse Damas

Les autorités syriennes ont estimé que ces raids violent la loi internationale

Damas note que ces frappes interviennent alors qu’une mission de l’OIAC devrait se rendre prochainement en Syrie pour enquêter sur l’utilisation d’armes chimiques dans la Ghouta Orientale. Le Ministère des Affaires Etrangères indique que ces frappes sont menées pour empêcher qu’une enquête officielle soit menée par cette agence internationale. Il s’agirait, peut-on lire dans le communiqué publié par l’agence de presse officielle SANA, de bloquer l’exposition de leurs mensonges.

Interrogations autour de la riposte russe

Pour l’heure, les autorités militaires russes indiquent ne pas être intervenus contre ces frappes, seuls les systèmes de défense syriens ayant été actifs. Moscou appelle à une réunion urgente du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Pour rappel, Moscou avait indiqué répondre à toute attaque contre la Syrie et qu’une action militaire ne serait pas sans conséquence.

Le Président Russe met en garde contre la catastrophe humanitaire qui pourrait se produire suite à ces raids.

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