Dans une période de tensions accrues au Moyen-Orient, la France, sous la conduite de son ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, intensifie ses efforts diplomatiques pour naviguer dans les eaux tumultueuses de la politique libanaise et régionale. Lors d’une conférence de presse tenue au Palais des Pins, Séjourné, accompagné d’Anne Grillo, directrice du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord au ministère et ex-ambassadrice de France au Liban, et de Hervé Magro, son successeur au poste d’ambassadeur de France au Liban, a mis en lumière les initiatives françaises visant à prévenir une escalade du conflit qui pourrait entraîner la région dans une guerre ouverte.

L’engagement de la France au Liban : Une démarche historique et stratégique

Le ministre français a réaffirmé l’engagement de longue date de la France envers le Liban, un pays qui se trouve à la croisée des chemins géopolitiques et qui est actuellement pris dans les filets d’une crise multidimensionnelle, incluant des enjeux politiques, économiques et sociaux. “La priorité et la responsabilité de la France sont de préserver le Liban,” a souligné Séjourné, évoquant les relations profondes qui unissent les deux pays. Cette déclaration fait écho à un sentiment de responsabilité historique et à un engagement stratégique envers le Liban, qui traverse une crise prolongée exacerbée par des influences externes et des divisions internes.

Des discussions stratégiques et la prévention d’une guerre régionale

Les propos du ministre reflètent une volonté claire de la France de jouer un rôle de modérateur et de protecteur dans la région. Séjourné a explicitement mentionné les efforts de la France pour empêcher que le conflit ne dégénère en guerre régionale, un scénario qui aurait des répercussions désastreuses bien au-delà des frontières libanaises. “Nous travaillons pour éviter qu’une guerre régionale ne ravage le Liban,” a-t-il déclaré, soulignant l’importance de la retenue parmi toutes les parties concernées.

Un aspect crucial de l’engagement français au Liban est son soutien à l’UNIFIL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban), ainsi qu’à l’armée libanaise. Séjourné a salué l’engagement des soldats de l’unité française des forces de l’UNIFIL, soulignant le rôle crucial de cette mission dans la prévention des conflits. Par ailleurs, la France continue de soutenir l’armée libanaise, considérée comme une institution clé pour le retour à la stabilité et la sécurité au Liban.

La diplomatie active de la France s’est également manifestée à travers des rencontres de haut niveau. Peu avant la conférence de presse, le président français Emmanuel Macron avait accueilli à Paris le Premier ministre libanais Najib Mikati et le commandant de l’armée Joseph Aoun, soulignant l’importance de ces dialogues pour la prise en compte des perspectives libanaises dans les efforts de médiation français.

En réponse aux questions sur les initiatives françaises et leurs modifications, Séjourné a précisé que la France attendait les réponses de ses partenaires, notamment israéliens, pour ajuster et renforcer ses propositions. Cela démontre une approche flexible et réactive de la diplomatie française, prête à intégrer les retours de toutes les parties pour parvenir à une solution durable.

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