Des livres libanaises. Crédit Photo: François el Bacha pour Libnanews.com

Alors que le Liban a débuté ce matin les consultations parlementaire visant à nommer un prochain premier ministre, Mustapha Adib étant donné favori à l’heure où sont écrites ces lignes, la livre libanaise s’est affermie face au dollar avec un taux de change de 6900 LL/USD à l’achat et de 7000 LL/USD à la vente.

Le taux dit du marché a changé à 3900 LL/USD. Pour rappel, ce taux, instauré par la banque du Liban est à destination des agents de change officiel et est également valable pour un certain nombre d’opérations bancaires. L’association des banques du Liban a indiqué espérer que ce taux pourra être également mise en œuvre quant au paiement des prêts en dollars qu’elle avait accordé par le passé. La banque centrale serait montrée favorable à cette proposition.

Quant au taux officiel, il est toujours de 1507.5 LL/USD.

Il reviendra au prochain premier ministre d’aborder le volet de la crise économique une ampleur jamais connu que traverse actuellement le Liban, avec un taux d’endettement record de 93 milliards de dollars pour un PIB qui pourrait reculer de 24 % encore cette année, les estimations tablent sur un recul de 55 milliards de dollars à 33 milliards de dollars seulement.

Par ailleurs, il devra également aborder la question de la restructuration du secteur financier, qui a subi d’importantes pertes, de la restructuration de la Banque du Liban alors qu’il ne reste plus que trois mois de réserves monétaires pour subventionner les produits de première nécessité comme la farine et le fioul.

Aussi le prochain premier ministre aura à relancer les négociations avec le fonds monétaire international aujourdh’ui suspendues d’une part pour obtenir une aide économique de 10 milliards de dollars et également pour débloquer l’aide économique internationale prévue dans le cadre de la conférence CEDRE d’avril 2018 pour un montant de 11. 6 milliards de dollars.

L’obtention de ses fonds est cruciale pour la relance de l’activité économique libanaise. Cependant elle est conditionnée à la mise en place de réformes économiques, à la lutte contre la corruption qui ravage les administrations publiques, et également à la restructuration du secteur financier.