Le Président de la république, le général Michel Aoun, aurait demandé que les enquêtes lancées contre le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé et ses proches puissent rapidement aboutir sur le volet libanais, facilitant ainsi son renvoi alors que la justice libanaise a été informée par ses homologues suisses du contenu des accusations qui lui sont reprochées. Au côté du gouverneur de la BdL, seraient également accusés son frère, son assistante Mariane Hoayek mais également de hautes personnalités de la Banque Centrale.

Désormais, fort de ce dossier, le président de la république pourrait officialiser sa demande de renvoi du gouverneur de la Banque du Liban, une chose qui serait cependant pour l’heure complexe.

Cependant, ce dernier aurait promis au premier ministre Najib Mikati d’abaisser la parité de la livre libanaise à 8 000 LL/USD pour conserver son poste, indique le quotidien Al Akhbar.

Le premier ministre lui aurait alors rétorqué qu’il pourrait se contenter d’une parité officielle de 12 000 LL/USD, estimant de son côté que cette promesse du gouverneur de la BdL serait difficile à mettre en oeuvre, notant que par le passé, celui-ci n’avait pas respecté ses engagements à plusieurs reprises.

Pour sa part, face à un possible remplacement du gouverneur de la Banque du Liban, le président de la république aurait indiqué au premier ministre ne pas prendre en compte son appartenance politique ni son identité actuelle mais qu’il puisse être un expert capable de mener des audits juricomptables et qu’il puisse interrompre les liens entre la classe politique et les banques.

Najib Mikati aurait alors pris contact avec différentes personnalités pour trouver un alternatif à Riad Salamé. Trois scénarios seraient ainsi actuellement sur la table, l’un comportant une démission de Riad Salamé de sa propre initiative, l’autre via une décision du gouvernement Mikati III. Le troisème scénario serait le maintien de Riad Salamé à la tête de la Banque du Liban en raison du soutien qui lui est accordé par le président de la chambre des députés, Walid Joumblatt, Saad Hariri, le patriarche maronite Béchara Boutros Rahi et les Etats-unis.

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