Face à la grève des employés de la compagnie nationale de télécommunication Ogero et alors que les services Internet seraient menacés d’être interrompus, le ministre des télécommunications Johny Corm annonce que l’Armée Libanaise pourrait prendre le contrôle total des installations de celle-ci à la demande du premier ministre Najib Mikati.

Le premier ministre aurait ainsi demandé à l’institution militaire de se déployer dans les centraux téléphoniques.

Cette information intervient alors que les pressions sur les syndicats du secteur se font de plus en plus intenses, alors que ces derniers devraient décider prochainement de la poursuite ou non de la grève qui a débuté ce vendredi.

Il s’agirait, selon Johny Corm, de mettre fin aux menaces d’isolement du Liban face à une grève qui ne touche pour l’heure pas les principaux centraux téléphoniques du pays et alors que d’autres installations ne peuvent fonctionner notamment en raison d’une pénurie de fioul qui affecte les générateurs indispensables à leur fonctionnement faute d’électricité publique. ,

Pour rappel, certaines sources avaient également évoqué la menace du directeur général d’Ogero de démissionner faute que les augmentations de salaires jugées indispensables face à la détérioration du pouvoir d’achat ne soient pas décidées par le conseil des ministres.

La monnaie locale a perdu 98% de sa valeur face au dollars en 4 ans, amenant plus de 90% de la population à vivre désormais sous le seuil de pauvreté et plus d’un tiers sous le seuil de pauvreté extrême. Si des augmentations de salaire avaient pourtant été décidées ces dernières années, elles ont rapidement été effacées par le taux d’inflation, un effet collatéral, estiment les économistes qui estiment qu’il s’agit plutôt de procéder à une hausse du pouvoir d’achat au lieu de la politique de la planche à billet menée par les autorités monétaires et jugent indispensables la conclusion d’un accord final avec le FMI, seule mesure permettant d’équilibrer les taux de change par un flux de devises étrangères, un accord cependant bloqué par les intérêts des banques, de leurs dirigeants et actionnaires.

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