Recevant les ambassadeurs des cinq états membres permanents du conseil de sécurité ainsi que le coordonnateur spécial des Nations Unies Jan Kubis, le Président de la République, le Général Aoun a réitéré son soutien à voir le mandat de la Finul être prolongée d’une année sans changement des modalités de ce dernier.

Le chef de l’état a ainsi souligné que le Conseil des Ministres a demandé la prolongation du mandat de la FINUL, une institution décrite comme jouant un rôle vital sur le plan régional et international.

Le Général Aoun a estimé qu’il reste important pour le Liban de renforcer le partenariat entre la FINUL et l’Armée Libanaise, face aux violations quotidiennes de l’espace territorial libanais, tant aérien que maritime ou encore terrestre. Le Président de la République a rappelé que ces violations sont également celles de la résolution 1701 du conseil de sécurité de l’ONU et que l’état hébreu a également utilisé l’espace aérien libanais pour bombarder la Syrie.

Il a également rappelé la “coopération étroite et durable entre l’armée libanaise et la FINUL, avec toutes ses composantes, depuis ses débuts en 1978 jusqu’à nos jours, où, outre les patrouilles conjointes quotidiennes, les opérations de déminage et les exercices militaires conjoints se poursuivent”. Aussi, la composante maritime mène des exercices conjoints avec la marine libanaise, aide l’armée libanaise à développer ses capacités et équipe la marine et le régiment modèle pour mettre en œuvre la résolution 1701. La FINUl a également réussi à démarquer la ligne bleue et à organiser des réunions tripartites pour réduire les tensions, estime le chef de l’état, un partenariat qui a abouti à 14 de paix dans la région.

Répondant aux revendications israélo-américaines, le général Aoun indique que la constitution libanaise stipule le respect des propriétés privées, dont l’accès nécessite l’approbation préalable et l’accompagnement des autorités libanaises compétentes, et soulignant que le maintien de la stabilité dans le sud demeure la responsabilité du gouvernement libanais et de l’armée libanaise. Il a également souligne le faible pourcentage des incidents et l’appui de la population locale à la FINUL.

Le Liban espère prochainement récupérer les fermes de Chébaa, la partie Nord du village de Ghajar ou encore trouver une solution aux revendications israéliennes de son espace maritime. Pour cette raison, il adresse une demande de prolongation du mandat de la FINUL au Liban.

Le Premier Ministre souligne le nombre des violations israéliennes de la souveraineté libanaise

Egalement présent, le Premier Ministre Hassan Diad a rappelé que le Liban reste déterminé à s’imposer au Liban via la légitimité internationale et à faire face à toute agression de la souveraineté du Pays des Cèdres notamment par les forces israéliennes. Le Premier Ministre estime ainsi que les violations quotidiennes israéliennes auraient provoqué des tensions permanentes à la frontière. Le Liban attend avec intérêt d’affirmer l’engagement des Nations Unies et du Conseil de sécurité de l’ONU de maintenir la stabilité aux frontières du sud du Liban et d’imposer la mise en œuvre de la résolution 1701 à Israël.” Il rappelle que des territoires libanais sont toujours occupés ou font face à des revendications israéliennes. Il note également les violations quasi quotidiennes de la souveraineté libanaise.

Ainsi en 2019, il y a eu 178 violations terrestres, 1373 violations aériennes, 739 violations maritimes et “261 provocations”, note Hassan Diab. En 2020, “le nombre total de violations a atteint 374 sur terre et 386 en mer sur une période de cinq mois seulement, et 250 violations dans l’air sur une période de quatre mois”.

Abordant la question de la résolution 1701 du conseil de sécurité, il note que la FINUL a enregistré des dizaines de milliers d’attaques israéliennes contre le Liban

Hassan Diab a estimé ainsi la présence de la FINUL dans le sud du Liban être un besoin international avant d’être une demande libanaise, cela sans aucune modification de la mission actuelle pour empêcher les tensions et la dégradation de la situation.

Les ambassadeurs du Conseil de sécurité en ordre dispersé

Si la Russie note qu’il faille poursuivre la mission de la FINUL “sans changer ses tâches, car cela correspond aux intérêts de toutes les parties concernées parce qu’elle sert la sécurité et la stabilité”, d’autres comme la Chine, la Grande Bretagne ou encore les Etats-Unis demandent à e qu’elle devienne plus efficace sur le terrain.

“il est de la responsabilité de chacun de mettre un terme aux violations et que la FINUL peut s’acquitter de ses tâches sans aucun obstacle”, estime l’ambassadeur de Grande Bretagne. Son de cloche identique du côté américain où une demande d’accroitre son efficacité est exigée. Cependant, la question de l’accès à des propriétés privés ne pouvait pas être mise en œuvre par la FINU dans son format actuelL, considérant que la question devait être traitée ouvertement et sans aucune hésitation.

L’ambassadeur Russe a également souligné la nécessité d’arrêter les violations israéliennes de la la souveraineté du Liban et de fournir un soutien international au Liban dans les circonstances difficiles dans lesquelles il vit.

L’ambassadeur de Chine a souligné le soutien de son pays à la prolongation du mandat de la FINUL. Il a également souligné que la force devrait être plus efficace.

L’ambassadeur de France, membre fondateur de la FINUL souligne que la structure actuelle est l’une des plus calmes du Moyen Orient aujourd’hui.

1 COMMENTAIRE

  1. Mouais, j’attends avec impatience le jour où la FINUL mettra un terme aussi musclé que définitif aux intrusions d’appareils militaires israéliens au dessus du territoire libanais. Sans ça, l’indépendance et la souveraineté du Liban ne seront que des mots dans des discours démagogiques.

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