De source médiatique, on indique que le nouveau ministre des finances, Ghazi Wazni, pourrait rencontrer des membres du FMI dès ce samedi pour évoquer avec eux, la situation libanaise alors que les experts notent que le Liban pourrait faire appel à l’aide du FMI face à la crise qu’il traverse.

En effet, Ghazi Wazni avait évoqué la possibilité d’un recours à un prêt à taux bonifié de 4 à 5 milliards de dollars pour financer l’achat de blé, d’essence ou de médicaments pour les besoins de la population locale sur fond de rumeurs faisant état d’un possible effondrement des réserves monétaires nettes de la BDL qui finançaient jusqu’à présent ces achats suite à la crise du dollar, pénurie en billets verts sur le marché local.

Cependant, l’obtention de nouveaux prêts ou du swap des obligations arrivant à maturité en mars et en avril feraient face à des difficultés, les prêts étant conditionnés à la mise en place d’un programme de réformes demandé par la communauté internationale et les banques locales refusant, selon les informations pour l’heure disponible, le swap.

Aussi, le recours au Fonds Monétaire International est envisagé. Cela n’est pas cependant sans conséquences, cette institution ayant déjà souligné la nécessité de restructurer la dette libanaise et de dévaluation la livre libanaise qui s’échange actuellement à plus de 2 000 LL par dollar, bien au-delà du taux de change officiel de 1 507.5 LL/USD de la Banque du Liban (BDL). Le nouveau ministre des finances, Ghazi Wazni, a d’ailleurs reconnu cette semaine, difficile de voir la parité de la livre libanaise revenir au taux de change officiel, des propos interprétés comme une possible préparation à l’annonce d’une dévaluation officielle de la monnaie locale.

Pour rappel, une grave crise économique touche actuellement le Liban avec un endettement public record de 154% du PIB, un déficit budgétaire qui aurait atteint 11.9% en 2019, selon les estimations préliminaires ou encore un taux de chômage estimé de 30% à 40% de la population active.

Selon une étude de la Banque Mondiale, 50% de la population pourrait vivre sous le seuil de pauvreté en 2020.

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