Le député Fadi Karam a affirmé lors d’une interview accordée à la radio « Sawt Kol Loubnan » que le sujet de la normalisation entre le Liban et Israël n’est pas à l’ordre du jour. Il a souligné que de nombreuses parties dans la région sont dérangées par la stabilité sécuritaire du Liban et par le projet de construction d’un État fort, ce qui explique, selon lui, la diffusion de nombreuses rumeurs sur ce sujet, dont les sources et les motivations restent inconnues.
Le positionnement des Forces libanaises sur un accord de paix avec Israël
Interrogé sur la position des Forces libanaises concernant une éventuelle signature d’un accord de paix avec Israël, Fadi Karam a été catégorique en affirmant que cette question n’est absolument pas envisagée par son parti et qu’elle ne fait l’objet d’aucune discussion interne. Il a précisé que la priorité des Forces libanaises est de renforcer l’État libanais, en veillant à ce qu’il puisse protéger ses institutions, assurer sa souveraineté et assumer pleinement son rôle de garant de la stabilité nationale.
Il a insisté sur le fait que la souveraineté du Liban et l’obligation de rendre des comptes ne doivent pas être compromises pour satisfaire certaines forces politiques ou internationales. Cette déclaration s’inscrit dans un contexte où des voix s’élèvent, notamment en Israël et aux États-Unis, pour évoquer un rapprochement progressif entre Beyrouth et Tel-Aviv, malgré l’opposition de plusieurs factions libanaises.
Des nominations militaires et sécuritaires basées sur la compétence
Concernant les récentes nominations dans l’armée et les services de sécurité, Fadi Karam a estimé que le critère de compétence semble avoir prévalu dans ces désignations. Il a souligné que ces nominations ont été effectuées rapidement, dans un cadre de coordination claire entre le président de la République Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam.
Le député a néanmoins laissé entendre que les mois à venir permettront d’évaluer la pertinence de ces choix, en précisant que la logique des nominations au Liban a évolué. Contrairement aux pratiques du passé, où la répartition des postes se faisait sur des bases confessionnelles et politiques, les nouvelles nominations semblent privilégier l’adéquation entre les profils choisis et les responsabilités à assumer.
Si ce changement de méthode est confirmé dans les prochains mois, cela marquerait une rupture avec les pratiques anciennes, où les compromis politiques primaient souvent sur les critères de compétence et d’efficacité.