Nous suivre sur

Liban : Fadlallah dénonce les attaques israéliennes post-cessez-le-feu

- Advertisement -

Le député Hassan Fadlallah s’exprime avec force au Parlement libanais. Lors d’une conférence de presse le 8 avril 2025, il révèle des chiffres alarmants. Depuis le cessez-le-feu du 27 novembre 2024, 186 Libanais tombent en martyrs et 480 autres sont blessés. Il pointe du doigt les agressions israéliennes persistantes. Pour lui, stopper ces attaques et libérer les territoires occupés doit rester une priorité nationale. Fadlallah annonce aussi sa disponibilité pour un dialogue sur la stratégie défensive du pays.

Une hécatombe après le cessez-le-feu

Fadlallah expose une réalité brutale. Entre le 28 novembre 2024 et le 7 avril 2025, 186 civils libanais perdent la vie. Parmi eux, des enfants et des femmes, tous tués hors de tout contexte militaire. Il dénonce des « crimes de guerre » commis par l’armée israélienne. Ces actes se déroulent sous les yeux de la commission de surveillance du cessez-le-feu et de l’ONU.

Il ajoute que 480 personnes subissent des blessures. Ces chiffres, qu’il attribue aux attaques ciblées sur des maisons, des voitures et des champs, illustrent une violation flagrante de l’accord. Le Liban, assure-t-il, respecte pleinement ses engagements. Pourtant, les frappes israéliennes continuent, défiant les termes négociés sous médiation américaine.

Une terre profanée et des vies volées

L’occupation ne s’arrête pas aux pertes humaines. Fadlallah accuse l’armée israélienne de raser des villages entiers. Pierres, arbres et infrastructures disparaissent sous les bulldozers. Des pans entiers du territoire libanais restent sous contrôle israélien. Chaque parcelle, dit-il, est sacrée, marquée par le sang des martyrs.

Il évoque aussi des enlèvements. Plusieurs Libanais, capturés après le cessez-le-feu, demeurent détenus. Ces actes constituent une agression directe contre la souveraineté nationale. Fadlallah appelle à une réponse coordonnée, y compris devant les instances judiciaires internationales.

La responsabilité de l’État en question

Le député interpelle le gouvernement libanais. Il le juge responsable de mettre fin à ces agressions. Selon lui, le cabinet doit appliquer son programme ministériel. Ce dernier exige la libération des territoires occupés. Fadlallah demande des comptes clairs aux citoyens et aux familles des victimes.

Il insiste : la protection des vies et de la souveraineté doit dominer l’agenda gouvernemental. Le déploiement de l’armée jusqu’aux confins du Sud s’impose. La reconstruction des zones dévastées aussi. Pour lui, ces priorités définissent la mission de l’État face à un ennemi qui persiste.

La résistance face à l’inaction de l’État

Fadlallah rend hommage à la résistance. Pendant 60 jours de guerre terrestre, elle bloque les ambitions israéliennes au sud du Litani. Grâce à ses combattants, aucun objectif ennemi n’est atteint. Après le cessez-le-feu, elle cède la main à l’État. Mais les attaques reprennent, et les civils souffrent.

Les habitants du Sud, dit-il, réclament une présence étatique forte. Depuis 1948, ils exigent protection et soutien. L’absence prolongée de l’État creuse un fossé avec son peuple. Historiquement, ce vide pousse les citoyens vers d’autres options, comme la résistance. Fadlallah rappelle que celle-ci naît avant le Hezbollah, face à l’abandon du Sud.

Un appel au dialogue stratégique

Le député propose une voie constructive. Il se dit prêt à discuter d’une stratégie défensive nationale. Ce dialogue, soutient-il, doit se concentrer sur les agressions israéliennes. Comment libérer la terre ? Comment protéger la souveraineté ? Ces questions, pour lui, mesurent le patriotisme véritable.

Il souligne les risques régionaux. La guerre à Gaza tue des milliers, selon l’ONU (41 252 martyrs au 28 mars 2025). La Syrie subit occupation et destruction. Ces crises exigent une réponse unifiée. Fadlallah invite les forces sincères à s’unir pour renforcer le Liban face à ces menaces.

Une position claire contre les ingérences

Fadlallah rejette les rumeurs et les fuites. Il affirme que le Hezbollah exprime ses positions officiellement. La question des armes, dit-il, relève d’un dialogue national. Il dément toute implication dans un prétendu trafic d’armes via le port de Beyrouth. Le gouvernement, ajoute-t-il, confirme cette inexactitude.

Il appelle la justice à agir. Ceux qui propagent ces mensonges doivent répondre de leurs actes. De même, ceux qui incitent à l’hostilité ou menacent la paix civile. Pour lui, la priorité reste l’occupation israélienne, pas les querelles internes.

Un Liban souverain en ligne de mire

Le député défend une vision claire. Il veut un Liban libre, protégé et fort. Une nation où l’État applique la Constitution et les lois. Les réformes, insiste-t-il, doivent servir l’intérêt national. Aucune ingérence étrangère ne doit dicter les décisions.

Il critique les pressions extérieures. Les interventions d’ambassades, comme celle des États-Unis, sont inacceptables. Morgan Ortagus, envoyée américaine, visite Beyrouth le 5 avril 2025, selon The New York Times. Elle exige des réformes et critique le Hezbollah. Fadlallah rejette ces diktats.

Les dérives internes en accusation

Fadlallah dénonce des campagnes internes. Certains ciblent l’unité nationale et les institutions. Des attaques visent le président Aoun et les appels au dialogue. Ces discours, dit-il, servent les intérêts israéliens. Ils risquent de ramener le Liban aux conflits passés.

Il évoque la guerre civile, débutée le 13 avril 1975. À l’époque, le Hezbollah n’existe pas. Les divisions confessionnelles déchirent le pays. Aujourd’hui, ces mêmes voix cherchent à raviver les tensions. Pour lui, elles échoueront face à la résilience nationale.

Une résistance célébrée, mais contestée

Le député loue les exploits de la résistance. Depuis 40 ans, elle libère et protège la terre. Ses martyrs, inspirés par l’imam Moussa Sadr, incarnent l’honneur du Liban. Pourtant, certains la dénigrent. Ces critiques, selon Fadlallah, cherchent à venger les échecs israéliens de 1982.

Ces attaques verbales, soutient-il, échoueront. Elles ne feront qu’attiser les divisions. Israël profite de ces dissensions pour masquer son occupation. La vraie bataille, insiste-t-il, reste contre l’ennemi extérieur, pas entre Libanais.

Une justice réclamée

Fadlallah exige des poursuites. Les fausses allégations sur le port de Beyrouth doivent être sanctionnées. Les incitations à la haine aussi. Il appelle le pouvoir judiciaire à agir sans délai. Ces mesures, dit-il, protègeront la cohésion nationale.

Une volonté de dialogue réaffirmée

En réponse à une question, Fadlallah clarifie la position du Hezbollah. Le parti est uni sur la question des armes. La priorité reste de stopper les agressions et libérer la terre. Il se dit prêt à tout dialogue sérieux sur la stratégie défensive. Cette ligne, fixée par Hassan Nasrallah et réaffirmée par Naim Qassem, guide leurs actions.

Le contact avec le président Aoun perdure. Dès que le format du dialogue sera défini, le Hezbollah participera. Cette ouverture, souligne-t-il, s’appuie sur une histoire de coopération dans les discussions passées.

- Advertisement -
Newsdesk Libnanews
Newsdesk Libnanewshttps://libnanews.com
Libnanews est un site d'informations en français sur le Liban né d'une initiative citoyenne et présent sur la toile depuis 2006. Notre site est un média citoyen basé à l’étranger, et formé uniquement de jeunes bénévoles de divers horizons politiques, œuvrant ensemble pour la promotion d’une information factuelle neutre, refusant tout financement d’un parti quelconque, pour préserver sa crédibilité dans le secteur de l’information.

A côté de l'actualité