Au 100ème jour des manifestations, des incidents ont eu lieu devant le Conseil du Sud, considéré comme proche du Président du Parlement Nabih Berri, quand des manifestants se sont faits attaqués par des personnes identifiées comme étant membres du courant Amal.

Les manifestants dénoncent le retard pris par pour l’intervention des Forces de Sécurité Intérieure (FSI) alors qu’un certain nombre d’entre eux ont été frappés à coup de bâton, comme le montrent des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux.

Ces derniers auraient également saccagé un bus qui transportait les manifestants.

Le Conseil du Sud Liban a été créé en 1970, visant à réduire les écarts de développement entre cette région et le reste du Liban. Il est cependant considéré par beaucoup, comme étant une caisse noire du mouvement Amal dont beaucoup de ses membres bénéficient.

Pour rappel, les manifestations ont débuté dans la nuit du 17 au 18 octobre 2019, suite à l’adoption par le gouvernement Hariri III d’un projet de taxe sur les télécommunications mobiles gratuites de type WhatsApp et se sont étendues à l’ensemble du pays. Les manifestants dénoncent une classe politique accusée d’être corrompue et d’avoir mené le Pays des Cèdres à la quasi-banqueroute financière.

Suite à des incidents entre manifestants et membres du courant Amal et du Hezbollah, le Premier Ministre Saad Hariri avait annoncé sa démission le 29 octobre 2019.

Ce n’est que le 19 décembre que son successeur, Hassan Diab, a été désigné suite à des consultations parlementaires, rendues obligatoires par les Accords de Taëf, par le Président de la République, le Général Michel Aoun.

Le gouvernement Hassan Diab n’a pu être constitué que ce mardi 21 janvier, à l’issue d’âpres discussions entre partis politiques.

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