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Liban : Le gouvernement approuve les nominations sécuritaires et l’enrôlement de 4 500 soldats

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Le Conseil des ministres libanais, réuni jeudi matin au palais de Baabda sous la présidence du président Joseph Aoun, en présence du Premier ministre Nawaf Salam et des ministres, a validé plusieurs décisions majeures, notamment la nomination des nouveaux responsables militaires et sécuritaires ainsi que l’enrôlement de 4 500 soldats supplémentaires au sein de l’armée. Cette annonce intervient alors que le pays cherche à renforcer ses institutions sécuritaires dans un contexte de crise multidimensionnelle.

Un renforcement militaire approuvé par le gouvernement

L’une des décisions les plus importantes de cette session concerne l’approbation de l’enrôlement de 4 500 soldats en trois phases, avec le recrutement de 1 500 soldats par an en 2025. Cette mesure vise à renforcer les unités militaires, notamment celles stationnées dans le sud du Liban, en conformité avec les exigences de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. Ce texte encadre la cessation des hostilités entre le Liban et Israël et impose au Liban un contrôle strict de sa frontière sud pour éviter toute escalade militaire.

Le gouvernement a également validé le recrutement de 100 élèves officiers issus des rangs militaires, une décision qui s’inscrit dans la volonté de renforcer la hiérarchie et l’encadrement au sein de l’armée.

Des nominations stratégiques pour les forces de sécurité

Dans le cadre de cette réunion, le Conseil des ministres a procédé aux nominations des nouveaux hauts responsables militaires et sécuritaires. Ces désignations étaient attendues depuis plusieurs semaines et font partie d’un rééquilibrage des postes-clés de l’armée et des forces de sécurité.

Les nominations approuvées sont les suivantes :

Rudolph Haykal a été nommé chef de l’armée et promu au grade de général d’armée. Raed Abdallah a été désigné directeur général des Forces de sécurité intérieure et promu général de division. Hassan Shqeir a été nommé directeur général de la Sûreté générale et promu général de division. Edgar Lawandos a été choisi comme directeur général de la Sûreté de l’État et promu général de division. Ramzi Ramy a été désigné directeur général adjoint de la Sûreté générale par intérim. Murched Haj Suleiman a été nommé directeur général adjoint de la Sûreté de l’État.

Ces nouvelles affectations marquent une réorganisation majeure des institutions sécuritaires libanaises, qui doivent faire face à plusieurs défis, notamment le maintien de la sécurité intérieure, la lutte contre le terrorisme et la gestion des tensions régionales.

Une session gouvernementale marquée par les défis économiques

Lors de cette réunion, le président Joseph Aoun a insisté sur la nécessité d’un suivi rigoureux des dépenses publiques, demandant au ministre des Finances Yassine Jaber de lui soumettre un rapport trimestriel sur la situation financière du pays.

La coordination avec le Fonds monétaire international (FMI) a également été un sujet central de la réunion. Le Premier ministre Nawaf Salam a confirmé à une délégation du FMI que le Liban souhaitait finaliser un programme de coopération dans les plus brefs délais. Contrairement aux négociations passées, où les divergences politiques ont freiné les progrès, Salam a assuré que cette fois-ci, une équipe gouvernementale unifiée serait chargée des discussions.

Un comité spécial a été formé sous la direction du ministre des Finances, incluant le ministre de l’Économie, le gouverneur par intérim de la Banque du Liban ainsi que plusieurs conseillers, afin de travailler sur les points clés évoqués avec le FMI. Parmi les exigences prioritaires de l’organisation internationale figurent :

La nomination d’un gouverneur à la Banque du Liban, poste vacant depuis plusieurs mois. L’unification des départements du ministère des Finances en un centre unique de gestion des données. L’amendement de la loi sur le secret bancaire, après une première modification jugée insuffisante. La restructuration du secteur bancaire, un enjeu crucial pour stabiliser l’économie libanaise.

Une stabilité sécuritaire renforcée après la libération des prisonniers libanais

Le président Joseph Aoun a également abordé la libération récente de cinq prisonniers libanais détenus par Israël, soulignant que ces remises en liberté sont le fruit de négociations indirectes entre Beyrouth et Tel-Aviv.

Le Conseil des ministres a aussi évoqué les récents événements en Syrie et les répercussions sécuritaires potentielles sur le Liban. Le président a demandé aux ministères de la Défense et de l’Intérieur, ainsi qu’aux agences de renseignement, de rester en état d’alerte et de suivre de près l’évolution de la situation.

Des réformes fiscales pour soutenir l’économie

Le gouvernement a également approuvé un projet de loi visant à réduire certaines taxes, notamment sur les boissons alcoolisées, les hôtels, les restaurants, les cafés et les lieux de divertissement. Cette décision a été prise pour atténuer l’impact économique et social de ces taxes sur les entreprises.

Par ailleurs, un amendement de l’article 56 de la loi de finances a été validé, afin d’éviter une réduction de la couverture des assurances pour certaines entreprises publiques. Le ministre de l’Information Paul Morkos a assuré que le gouvernement travaillerait avec le Parlement pour finaliser ces réformes.

Un engagement pour une gouvernance plus efficace

Le ministre de l’Information Paul Morkos a précisé que la prochaine session du Conseil des ministres, prévue lundi, sera consacrée à l’étude du mécanisme des nominations administratives et à la révision de la structure de la fonction publique. L’objectif est d’établir des critères clairs et objectifs pour toutes les futures nominations, afin de garantir un fonctionnement plus transparent et efficace des institutions libanaises.

Texte intégral du communiqué de presse

Le Conseil des ministres a approuvé lors de sa session, tenue jeudi matin au palais de Baabda sous la présidence du président Joseph Aoun et en présence du Premier ministre Nawaf Salam et des ministres, les nominations militaires et sécuritaires ainsi que l’enrôlement de 4 500 soldats.

Gestion des finances et coordination avec le FMI

En début de séance, le président Joseph Aoun a demandé au ministre des Finances, Yassine Jaber, de surveiller les dépenses et de soumettre au gouvernement un rapport tous les trois mois sur l’état des finances publiques. Il a également souligné la création d’un comité présidé par le ministre des Finances, chargé de suivre les recommandations du Fonds monétaire international (FMI).

Le président a rappelé qu’Israël avait libéré quatre prisonniers libanais la veille, et que le cinquième prisonnier avait été libéré aujourd’hui, une opération qui s’est déroulée grâce à des négociations indirectes.

De son côté, le Premier ministre Nawaf Salam a souligné, lors de sa rencontre avec la délégation du FMI, l’importance pour le Liban de conclure un accord rapide avec le Fonds. Il a précisé que, contrairement aux négociations précédentes, une équipe unifiée et dotée d’une vision claire est désormais chargée des discussions avec le FMI.

Avant la séance, Joseph Aoun et Nawaf Salam ont tenu une réunion préalable pour examiner l’ordre du jour du Conseil des ministres.

Annonce officielle des décisions du gouvernement

À l’issue de la séance, le ministre de l’Information, Dr Paul Morkos, a lu le communiqué officiel du gouvernement, déclarant que le Conseil des ministres s’est réuni sous la présidence du président de la République et en présence du Premier ministre et des ministres.

Il a rappelé que le budget de l’année 2025 avait été signé lors de la précédente session et que le président Aoun avait demandé un suivi rigoureux des dépenses en vertu de l’article 118 de la loi de comptabilité publique. Il a également détaillé les discussions tenues avec la délégation du FMI, mettant en avant l’importance d’un programme financier avant l’été pour restaurer la confiance nationale et internationale dans le Liban.

Le FMI a insisté sur plusieurs exigences, notamment :

  • La nomination d’un gouverneur de la Banque du Liban
  • La centralisation des données financières au sein du ministère des Finances
  • L’amendement de la loi sur le secret bancaire, qui nécessite encore des modifications
  • La restructuration des banques, un élément clé des réformes économiques

Suivi de la situation en Syrie et négociations indirectes avec Israël

Le président Joseph Aoun a également abordé la situation sécuritaire en Syrie, précisant que les services de renseignement et les ministères de l’Intérieur et de la Défense suivaient de près l’évolution des événements pour maintenir un niveau de préparation élevé.

Concernant les négociations indirectes avec Israël, il a rappelé que la libération des prisonniers libanais était le résultat de ces pourparlers.

Réformes économiques et fiscales

Le Conseil des ministres a validé plusieurs mesures économiques, notamment la réduction de certaines taxes, en particulier sur les boissons alcoolisées, les hôtels, les restaurants et les lieux de divertissement. Cette décision vise à limiter les impacts économiques et sociaux de ces taxes sur les entreprises.

Un amendement à l’article 56 de la loi de finances a également été approuvé afin de garantir une couverture assurantielle plus large aux entreprises publiques. Le gouvernement prévoit de présenter ces réformes au Parlement dans les semaines à venir.

Décisions majeures du Conseil des ministres

Le gouvernement a validé l’enrôlement de 4 500 soldats, répartis sur trois ans, à raison de 1 500 soldats recrutés par an en 2025. Cette décision vise à renforcer les unités militaires stationnées dans le sud du Liban, en conformité avec la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le gouvernement a également approuvé le recrutement de 100 élèves officiers pour renforcer la structure hiérarchique de l’armée.

Nominations militaires et sécuritaires

Le Conseil des ministres a approuvé les nominations des hauts responsables militaires et sécuritaires. Les nominations sont les suivantes :

  • Rudolph Haykal a été nommé chef de l’armée et promu au grade de général d’armée.
  • Raed Abdallah a été désigné directeur général des Forces de sécurité intérieure et promu général de division.
  • Hassan Shqeir a été nommé directeur général de la Sûreté générale et promu général de division.
  • Edgar Lawandos a été choisi comme directeur général de la Sûreté de l’État et promu général de division.
  • Ramzi Ramy a été désigné directeur général adjoint de la Sûreté générale par intérim.
  • Murched Haj Suleiman a été nommé directeur général adjoint de la Sûreté de l’État.

Ces nominations s’inscrivent dans un effort de restructuration des forces de sécurité face aux défis internes et régionaux.

Prochaines étapes pour le gouvernement

Le ministre de l’Information Paul Morkos a précisé que la prochaine session du Conseil des ministres, prévue lundi, sera consacrée à l’étude du mécanisme des nominations administratives et à la révision de la structure de la fonction publique. L’objectif est d’établir des critères clairs et objectifs pour garantir une gouvernance plus efficace et plus transparente.

Le gouvernement cherche ainsi à stabiliser la situation sécuritaire et économique du pays, tout en poursuivant ses négociations avec le FMI et en répondant aux défis liés à la situation régionale.

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Newsdesk Libnanews
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