dimanche, mars 23, 2025

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Chroniques: Trump taxe en pyjama, adieu champagne, bonjour chaos !

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Ce matin, Donald Trump s’est levé du bon pied – enfin, du pied droit, parce que le gauche, il l’a encore oublié dans son lit king-size plaqué or. Il a enfilé son peignoir rouge MAGA (Make America Great Again, pour les novices), ajusté sa cravate extra-longue – « la plus longue du monde, personne ne fait mieux » – et s’est planté devant son miroir ovale, celui qu’il a fait installer dans la Trump Tower pour se rappeler qu’il est « le meilleur président depuis Lincoln, et même avant ». Mais ce n’est pas son reflet qui l’obsède aujourd’hui. Non, ce matin, une question existentielle le taraude : quoi taxer à l’étranger pour montrer au monde qui est le patron ?

Trump, c’est un homme de paix, il le dit lui-même. « Personne n’aime la paix plus que moi. J’ai gagné le Nobel de la Paix dans mon cœur, croyez-moi. » Mais la paix, chez lui, ça passe par des guerres. Pas des guerres avec des tanks ou des drones – trop salissant pour ses costumes sur mesure – mais des guerres commerciales, ces batailles épiques où les armes sont des pourcentages, des taxes et des tweets assassins sur Truth Social. Ce 13 mars 2025, il a une nouvelle cible en ligne de mire : les alcools européens. Oui, vous avez bien lu. Adieu, pinot noir français et prosecco italien ; bonjour, whisky américain pur malt et champagne made in Florida (spoiler : ça goûte le désodorisant à la pêche).

Acte 1 : Le petit-déjeuner des champions

Tout commence à 6h47, heure de Floride. Trump descend dans sa cuisine – ou plutôt, sa war room culinaire – où Melania a laissé un mot : « Je suis à Pilates, ne taxe pas mon vin slovène. » Trop tard, Melania, trop tard. Il ouvre son frigo plaqué or, attrape un Diet Coke – « la boisson des gagnants » – et s’assoit avec son iPad pour parcourir les gros titres. CNN parle encore de lui (évidemment), mais c’est un article du Wall Street Journal qui lui fait hausser un sourcil parfaitement épilé : « L’Union européenne riposte aux taxes américaines sur l’acier avec des droits de douane sur le whisky. » Le whisky ! Son whisky ! Celui qu’il boit (enfin, qu’il prétend boire) pour célébrer ses victoires électorales !

« C’est une déclaration de guerre », marmonne-t-il en postant immédiatement sur Truth Social : « Les Européens, ces losers, veulent taxer NOTRE whisky à 50 %. Moi, Donald J. Trump, je vais leur montrer. 200 % sur leurs vins prétentieux et leur champagne qui pétille même pas bien. On va voir qui rigole le dernier. » Il tape si fort sur son écran que le majordome, José, accourt avec un nouveau téléphone – le troisième de la semaine.

Mais pourquoi s’arrêter là ? Trump est un visionnaire. Pendant qu’il engloutit un Big Mac matinal – « le petit-déjeuner des champions, rien de mieux » – il dresse une liste mentale de tout ce qu’il pourrait taxer. Les fromages français ? « Ça pue, de toute façon. » Les voitures allemandes ? « Mes Tesla sont mieux, merci Elon. » Les pâtes italiennes ? « On a inventé les spaghettis ici, à New York, tout le monde le sait. » Il imagine déjà les gros titres : « Trump sauve l’Amérique en taxant les raviolis. »

Acte 2 : La menace qui mousse

À 8h12, il convoque une réunion d’urgence dans son bureau doré. Autour de la table : Rudy Giuliani (qui bave un peu sur son café), Steve Bannon (qui propose de taxer les barbes hipster européennes), et Jared Kushner (qui regarde son téléphone en espérant qu’on l’oublie). Trump tape du poing sur la table – un geste qu’il a perfectionné devant The Apprentice – et lance : « Les Européens croient qu’ils peuvent nous battre avec leurs petits 50 % sur le whisky ? Moi, je vais mettre 200 % sur leur champagne. Vous savez quoi ? On va faire du champagne américain. Avec des bulles plus grosses, plus belles. Les meilleures bulles. »

Rudy, entre deux toux, bredouille : « Mais, Monsieur le Président, le champagne, c’est une appellation protégée… » Trump le coupe net : « Protégée ? Par qui ? Moi, je protège l’Amérique. On va appeler ça le Trumpagne. Ça va être énorme. » Jared lève les yeux une seconde pour murmurer : « Ivanka pourrait en faire la pub », avant de replonger dans son écran. Bannon, lui, propose de taxer aussi les baguettes françaises : « C’est un symbole de leur arrogance. »

À midi, la menace est officielle. Sur Truth Social, Trump poste une vidéo de lui, en costume-cravate, tenant une flûte de « Trumpagne » (en réalité du Sprite avec du colorant doré) : « Si l’UE ne retire pas ses taxes ridicules d’ici 24 heures, je mets 200 % sur leurs alcools. Les Français pleurnichent déjà, j’entends leurs larmes d’ici. Très triste ! » En fond, on entend Sweet Caroline, parce que Trump trouve que ça fait patriotique.

Acte 3 : La riposte européenne et le chaos mondial

Pendant ce temps, à Bruxelles, c’est la panique. Les bureaucrates européens, entre deux réunions interminables sur le prix du beurre, se réunissent en urgence. « 200 % sur le vin et le champagne ? » s’étrangle un diplomate français. « Mais c’est une attaque contre notre art de vivre ! » Un Allemand renchérit : « Et nos bières ? Il va taxer la Oktoberfest aussi ? » Un Italien, plus pragmatique, propose : « Taxons leurs hot-dogs. » Problème : personne ne sait si les hot-dogs américains valent 28 milliards de dollars.

La Commission européenne, fidèle à sa lenteur légendaire, promet une riposte « d’ici le 1er avril ». Trump, qui ne lit que les gros titres, explose de rire en voyant ça : « Le 1er avril ? Poisson d’avril ! Ils n’ont rien dans le pantalon, ces Européens. » Il décide d’enfoncer le clou et ajoute une taxe de 300 % sur les truffes italiennes, « parce que personne ne sait ce que c’est, et ça coûte trop cher ».

Mais voilà, la guerre commerciale, c’est un boomerang. À New York, les sommeliers pleurent devant leurs caves à vin vides. À Chicago, les bars remplacent le bourbon par du « Trump Whisky », une mixture douteuse fabriquée dans une usine du New Jersey – goût : essence et patriotisme. À Miami, les retraités fortunés s’insurgent : « Pas de champagne français pour Pâques ? On va boire quoi, du jus de chaussette ? » Trump, imperturbable, répond sur Truth Social : « Achetez américain, bande d’ingrats. Mon Trumpagne est meilleur, et il brille dans le noir. »

Acte 4 : Le pacifiste guerrier triomphe (ou pas)

Vers 18h, Trump s’installe dans son fauteuil en cuir – « le plus confortable du monde, croyez-moi » – pour regarder Fox News. Les commentateurs applaudissent : « Un génie ! Il protège nos vignobles ! » Oubliant que les vignobles américains ne produisent pas encore de champagne. Sur CNN, on parle de « fiasco économique ». Trump zappe : « Fake news. »

Mais au fond, il jubile. Taxer, menacer, tweeter : c’est son art de la paix. « Je suis comme Gandhi, mais avec de meilleurs cheveux et plus de pouvoir », dit-il à son reflet dans le miroir. Pendant ce temps, l’économie mondiale vacille, les bourses plongent, et les Français organisent des manifestations avec des pancartes : « Touche pas à mon Bordeaux ! » Trump regarde ça sur son iPad et ricane : « Ils m’aiment, ils me détestent, mais ils parlent de moi. C’est ça, gagner. »

Alors que la nuit tombe sur Mar-a-Lago, il rédige un dernier tweet : « L’Europe va plier. Sinon, je taxe leurs croissants. Très facile. Bonne nuit, Amérique, dormez bien sous ma protection. » Et il s’endort, rêvant de taxes, de bulles dorées et d’un monde où tout le monde boit du Trumpagne en criant « USA ! USA ! ».

Épilogue : La morale de l’histoire

Que retenir de cette journée épique ? Que Donald Trump, autoproclamé homme de paix, adore les guerres – surtout celles qu’il peut gagner avec un clavier et une mauvaise foi légendaire. Que l’Europe, avec ses ripostes bureaucratiques, ressemble à un escargot face à un bulldozer blond. Et que, quelque part dans un bar de Paris, un sommelier pleure en buvant du Coca-Cola, pendant qu’à Washington, on trinque à la gloire d’un champagne qui n’existe pas encore. Comme dirait Trump : « C’est fantastique. Le meilleur chaos. Personne ne fait mieux. »

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François El Bacha
François El Bachahttp://el-bacha.com
Expert économique, François el Bacha est l'un des membres fondateurs de Libnanews.com. Il a notamment travaillé pour des projets multiples, allant du secteur bancaire aux problèmes socio-économiques et plus spécifiquement en terme de diversité au sein des entreprises.

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