Liban/Jour 42 des manifestations – Au lendemain d’incidents qui ont vu des habitants des quartiers d’Ein Remmeneh, généralement pro-manifestations contre la classe politique dénoncée pour sa corruption et accusée d’avoir conduit le Liban à la quasi-faillite financière, et de Chiyyah, généralement proche du Hezbollah, c’est au tour des mères de ces 2 quartiers de dénoncer ensemble la violence.

Pour rappel, un des lieux symboliques des manifestations qui ont débuté dans la nuit du 17 au 18 octobre dernier, est le fameux rond point Chevrolet situé à Ein Remmeneh, à proximité du siège de la compagnie de télécommunication mobile Alfa.

Les incidents qui se sont déroulés hier soir entre manifestants – généralement originaires d’Ein Remmeneh et sympathisants du Hezbollah et du mouvement Amal, domiciliés entre autre à Chiyyah, ont rappelé des souvenirs bien douloureux en raison de craintes de voir les violences prendre un caractère sectaire et s’amplifier.

Et pour cause en raison du caractère symbolique, c’est dans le quartier d’Ein Remmeneh qu’a débuté le 13 avril 1975, la guerre civile libanaise, avec l’attaque d’un bus de transportant des réfugiés palestiniens. Il s’agissait, selon les témoignages de l’époque, d’une opération de représailles après la tentative d’assassinat, plus tôt dans la journée, de Pierre Gemayel, dirigeant du Parti Kataëb à l’époque des faits. Ce conflit civil ne s’achèvera qu’en 1990, au prix de plusieurs centaines de milliers de morts et de 17 000 personnes toujours disparues, sans compter l’exode de centaines de milliers de ressortissants libanais à l’étranger.

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