De source médiatique, on annonce que le bureau du parlement a décidé de remettre sur la table d’ici la fin du mois, la fameuse loi d’amnistie déjà rejetée à 3 reprises.

Le projet de loi d’amnistie, soutenue par le Courant du Futur, le mouvement Amal et le Hezbollah, est largement rejetée d’une part par les partis chrétiens alliés pour la circonstance ainsi que par la rue elle-même.

En effet, le texte stipule la libération de terroristes islamistes dont certains attendent d’être jugés depuis plus de 10 ans ou encore la fin des poursuites judiciaires à l’encontre de personnes suspectées de trafic de drogue mais également de fraudes financières y compris de détournement de fonds publics alors que le Liban passe par une crise économique sévère trouvant une partie de ses racines dans ces détournements. .

Le projet de loi avait fait l’objet d’un compromis entre le Courant du Futur, le Hezbollah et le mouvement Amal. Cependant, le Hezbollah et le Mouvement Amal s’opposaient ainsi à l’inclusion des personnes ayant collaboré avec Israël comme bénéficiaires de cette loi., chose que les partis chrétiens demandaient.

Ces derniers estiment de leur côté qu’il est impensable de libérer plusieurs milliers de personnes impliquées dans l’assassinat de membres de l’Armée Libanaise ou des Forces de Sécurité Intérieure. La ministre de la Justice, Marie Claude Najm elle-même s’y était également déclarée opposée lors de la dernière tentative, estimant inacceptable l’amnistie de personnes impliquées dans des actes terroristes.

Elle estime par ailleurs que seul le chef de l’état bénéficie de la prérogative de pardonner des personnes impliquées dans des crimes.

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