L’avocat et activiste des déposants en colère, Maitre Rami Oleik a accusé les geôliers de la prison de Baabda d’actes de tortures et de violation des droits de l’homme y compris à l’encontre d’enfants lors d’une conférence de presse durant laquelle un autre déposant en colère Ibrahim Baydoun était également présent. Les deux hommes avaient été libérés hier soir. Dans la foulée de cette conférence de presse, la procureur du Mont Liban a ouvert une enquête visant à vérifier la véracité de ces graves accusations.

“J’ai été témoin de mes propres yeux de la torture des détenus et du non-respect des droits de l’homme les plus élémentaires. J’ai donc vu le corps de l’enfant de onze ans sur lequel on a éteint des mégots de cigarettes, dont l’un a atteint l’os, pas pour des aveux, mais pour dire ce qu’ils voulaient faire dire dans un dossier. J’ai vu du sang sur les murs lors de la répression des émeutes des détenus quand ils se sont révoltés. Ces derniers souffrent de nombreuses fractures les fractures”, indique l’avocat qui note que certains détenus souffrent désormais d’handicaps permanents suite à ces actes.

Rami Oleik a d’abord abordé la question des dépôts gelés de manière unilatérale par les banques libanaises depuis novembre 2019. Il a aussi salué les 2 déposants en colère toujours détenus par la justice et dénoncé le refus des banques à ne pas accorder les fonds nécessaires à la poursuite des études d’un d’entre eux qui pourtant était en dernière année de médecine générale.

Parallèlement, il a aussi dénoncé les manoeuvres de l’armée libanaises s’entrainant à faire face à des prises d’otages de la part de déposants en colère qui réclament leurs fonds.

“La vraie révolution commencera à partir d’aujourd’hui, et la guerre contre la corruption ne s’arrêtera pas, mais se poursuivra avec férocité à partir d’aujourd’hui”, en appelle l’avocat. “Pour la première fois, le procureur public discriminatoire, le juge Ghassan Oweidat et les officiers, le colonel Helou et le lieutenant-colonel Mahfouz, ont lancé une initiative qui a abouti à un accord sur trois points : que les déposants Ibrahim Baydoun et Ali al-Sahili reçoivent le montant total, doivent se rendre à la gendarmerie de Baabda et repartir la tête haute”. Cependant, cet accord a été compromis suite à l’action de la banque elle même dénoncée comme “un système de corruption”.

Il a aussi appelé à ce que les procédures judiciaires pour faillite à l’encontre des banques se poursuivent.

“Notre place est dans nos bureaux et dans les tribunaux, pas dans les banques et aux portes des spectacles. Nous sommes des avocats qui ont prêté serment sur la vérité et la justice, qui est notre profession, pour restaurer les droits des gens.”

Parallèlement, Rami Oleik a annoncé la poursuite de sa grève de la faim jusqu’à la libération de Catherine Al-Ali et Ali Al-Sahili.

Un commentaire?

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.