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Revue de presse du 28/04/25: Intensification des tensions après le bombardement de la banlieue sud de Beyrouth

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Le lundi 28 avril 2025, les principales unes de la presse libanaise se sont focalisées sur le bombardement israélien qui a touché la banlieue sud de Beyrouth, événement marquant l’actualité locale et régionale. Selon « Nahar » du 28 avril 2025, les frappes israéliennes ont visé un entrepôt présumé dans la zone, provoquant de sérieux dégâts matériels et ravivant les souvenirs de conflits passés. « Al Joumhouriyat » du même jour rapporte que cette opération s’inscrit dans une stratégie israélienne visant à imposer de nouvelles règles d’engagement face au Hezbollah et à perturber les négociations américano-iraniennes en cours.

D’après « Al Bina’ » du 28 avril 2025, la cible bombardée était de nature strictement civile, un détail que les autorités libanaises ont mis en avant pour dénoncer la violation du droit international. Joseph Aoun, président de la République, a fermement condamné l’attaque, appelant les États-Unis et la France, en tant que garants de l’accord de cessation des hostilités, à intervenir pour faire pression sur Israël, selon « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025. Le Premier ministre Nawaf Salam a également réagi, déclarant que la poursuite des agressions israéliennes constituait une menace grave pour la stabilité régionale et appelant à une mobilisation internationale pour y mettre fin.

Le contexte régional : escalade militaire et enjeux diplomatiques

Dans ce climat de forte tension, « Al Sharq » du 28 avril 2025 souligne que Doha et Paris poursuivent leurs efforts pour éviter un embrasement général au Liban. La visite d’un haut responsable de la sécurité libanaise à Damas est également rapportée, preuve de l’intensification des contacts régionaux pour contenir la situation.

Par ailleurs, selon « Al Akhbar » du 28 avril 2025, l’Iran s’est montré satisfait de l’avancement des négociations nucléaires avec les États-Unis, estimant qu’un accord est « possible ». Cette relative avancée diplomatique pourrait expliquer, en partie, l’augmentation des pressions israéliennes sur le front libanais, Israël redoutant un rapprochement irano-américain qui renforcerait ses adversaires régionaux.

Dans « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025, il est précisé que Washington reste prudent et tente d’empêcher toute initiative israélienne susceptible de faire dérailler les pourparlers. Cette prudence américaine s’est traduite par des déclarations publiques exhortant Tel Aviv à éviter toute escalade inutile.

Réactions internes : mobilisation politique et appels au calme

Sur la scène intérieure, la classe politique libanaise a réagi de manière relativement unie. Comme le rapporte « Nahar » du 28 avril 2025, plusieurs partis, y compris le Hezbollah dirigé désormais par Naim Kassem, ont dénoncé les frappes, appelant à une réponse diplomatique et non militaire pour éviter un nouveau cycle de violences.

Le président du Parti des Kataëb, Sami Gemayel, a souligné dans « Nahar » du 28 avril 2025 que seule l’instauration effective d’une décentralisation administrative pourrait prémunir le Liban contre les dérives sécuritaires et les paralysies politiques provoquées par les conflits régionaux.

« Al Liwa’ » du 28 avril 2025, quant à lui, fait état d’une montée des tensions parmi la population du sud du pays, notamment après que plusieurs localités proches de la frontière ont été survolées par des drones israéliens, ravivant la crainte d’un conflit généralisé.

Un environnement international instable : le poids des crises multiples

L’actualité internationale, en parallèle, contribue à aggraver le climat d’incertitude. « Al Quds » du 28 avril 2025 rapporte que la situation humanitaire à Gaza continue de se détériorer, avec plus de quarante victimes en une seule journée suite aux bombardements israéliens. Le quotidien rappelle que l’impasse des négociations entre Israël et le Hamas, malgré la médiation du Qatar, rend toute amélioration rapide improbable.

Sur un autre front, « Al Bina’ » du 28 avril 2025 évoque l’explosion massive dans le port de Bandar Abbas en Iran, qui a fait au moins quarante morts. Officiellement, Téhéran a nié toute présence de cargaisons militaires dans le port touché, affirmant que l’explosion était due au stockage inadéquat de produits chimiques dangereux.

Le président iranien Masoud Bazeshkian, selon « Al Bina’ » du 28 avril 2025, a critiqué ouvertement les autorités portuaires pour leur mauvaise gestion des infrastructures sensibles, mettant en avant les risques de négligences en période de tensions géopolitiques.

Perspectives : entre risques d’escalade et tentatives de stabilisation

Les éditoriaux de « Al Sharq » et de « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025 convergent sur l’idée que le Liban se trouve à un carrefour critique. La capacité du pays à éviter une nouvelle confrontation armée dépendra à la fois de la retenue des acteurs régionaux et du soutien international pour maintenir la fragile stabilité issue de la résolution 1701.

En parallèle, la crise économique persistante, aggravée par la volatilité politique, limite considérablement la marge de manœuvre des autorités libanaises. Selon « Nahar » du 28 avril 2025, le climat économique reste extrêmement fragile, et la moindre escalade militaire pourrait précipiter un effondrement complet.

Par ailleurs, « Al Akhbar » du 28 avril 2025 souligne l’importance stratégique que revêt pour Israël la création d’un environnement de « haute tension » autour du Hezbollah, afin de justifier d’éventuelles opérations militaires préventives. Le journal met en garde contre l’utilisation de la guerre psychologique comme instrument de pression sur le Liban.

Le poids de la mémoire collective

Dans un article d’opinion publié par « Al Sharq » du 28 avril 2025, le chroniqueur souligne que la mémoire collective libanaise, marquée par des décennies de conflits avec Israël, contribue à exacerber la peur d’une reprise généralisée des hostilités. Le rappel constant des blessures passées nourrit une vigilance permanente au sein de la population et des autorités.

Cette peur est alimentée également par les évolutions en Syrie et en Irak, où la recomposition des alliances locales pourrait, selon « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025, influencer directement la stabilité du Liban par un effet de contagion régionale.

Politique locale : dynamique institutionnelle et discours des responsables

Condamnations politiques unanimes après le bombardement de la banlieue sud

La scène politique libanaise a connu une mobilisation unanime après le bombardement israélien sur la banlieue sud de Beyrouth. Selon « Nahar » du 28 avril 2025, Joseph Aoun, président de la République, a dénoncé avec vigueur « les agressions continues contre la souveraineté libanaise » et a appelé à une intervention urgente des garants du cessez-le-feu de 2006, en particulier les États-Unis et la France. Il a affirmé que « la protection du territoire libanais reste une priorité absolue pour son mandat ».

Le Premier ministre Nawaf Salam, cité par « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025, a exigé une réaction internationale forte pour contraindre Israël au respect de la résolution 1701. Il a rappelé que « le Liban a toujours respecté ses engagements internationaux » et a mis en garde contre toute tentative de déstabilisation supplémentaire. La tonalité générale dans les déclarations officielles reflète une volonté d’éviter une escalade militaire tout en affirmant fermement la souveraineté nationale.

Le Hezbollah face à de nouveaux défis

Depuis le remplacement de Hassan Nasrallah par Naim Kassem à la tête du Hezbollah, le parti ajuste progressivement sa stratégie politique et militaire. « Al Bina’ » du 28 avril 2025 souligne que Naim Kassem, dans un discours adressé à ses partisans, a réitéré la position du Hezbollah selon laquelle « toute attaque israélienne recevra une réponse appropriée », tout en insistant sur la nécessité de « préserver la stabilité intérieure du Liban ».

« Al Akhbar » du 28 avril 2025 précise que cette ligne de conduite vise à rassurer une population libanaise épuisée par des décennies de conflits, tout en maintenant la capacité dissuasive du parti. Toutefois, des observateurs cités par « Al Joumhouriyat » estiment que le contexte régional, notamment les pourparlers américano-iraniens, limite considérablement la marge de manœuvre du Hezbollah.

Déclarations des partis traditionnels

Les formations politiques traditionnelles se sont également exprimées. Sami Gemayel, président du Parti Kataëb, a déclaré dans « Nahar » du 28 avril 2025 que « l’instauration d’une véritable décentralisation administrative serait la clé pour échapper aux paralysies politiques et communautaires ». Il a dénoncé « les logiques d’alignement automatique » qui fragilisent l’État et plaide pour « un recentrage sur l’intérêt national ».

De son côté, le chef du Parti socialiste progressiste, Taymour Joumblatt, cité par « Al Liwa’ » du 28 avril 2025, a rappelé que « la stabilité du Liban ne peut être garantie sans un retour complet au dialogue national ». Il a appelé à la relance immédiate du comité de dialogue interlibanais, paralysé depuis plusieurs années.

Débat sur la décentralisation administrative

La question de la décentralisation administrative est revenue au cœur des débats politiques. Selon « Nahar » du 28 avril 2025, plusieurs responsables, notamment au sein du courant du Futur et du Mouvement patriotique libre, plaident pour une accélération de la mise en œuvre de cette réforme prévue dans les accords de Taëf mais restée largement inachevée.

D’après un éditorial de « Al Akhbar » du 28 avril 2025, les partisans de la décentralisation estiment qu’elle permettrait de dynamiser les régions en leur conférant plus d’autonomie économique et administrative, tout en allégeant la pression sur le pouvoir central de Beyrouth. Les détracteurs, en revanche, redoutent une fragmentation supplémentaire du tissu national dans un contexte déjà extrêmement polarisé.

Préparatifs pour les élections municipales

« Al Sharq » du 28 avril 2025 rapporte que les élections municipales, prévues pour la fin de l’année 2025, suscitent déjà des tensions dans plusieurs régions. Dans certaines localités du Sud, les tensions communautaires exacerbées par le bombardement israélien compliquent la préparation des scrutins. Des alliances locales en gestation tentent de dépasser les clivages traditionnels, bien que les partis majeurs restent très implantés.

En montagne, notamment dans le Chouf et l’Aley, « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025 souligne que la compétition s’annonce rude entre le PSP de Taymour Joumblatt et des listes indépendantes soutenues discrètement par d’autres formations politiques.

Crise institutionnelle persistante

Malgré la nomination de Joseph Aoun à la présidence, mettant fin à un long vide institutionnel, la gouvernance reste entravée par des blocages persistants. « Nida’ Al Watan » du 28 avril 2025 rappelle que plusieurs nominations clés, notamment dans la haute fonction publique et les institutions de contrôle, sont retardées par des désaccords politiques profonds.

La réforme de la justice et la nomination de juges indépendants, condition essentielle pour débloquer des aides internationales, demeure au point mort selon « Al Bina’ » du 28 avril 2025. Le projet de loi sur l’indépendance du pouvoir judiciaire, pourtant finalisé, n’a toujours pas été inscrit à l’ordre du jour du Parlement.

Pressions économiques et sociales sur les décideurs

La crise économique continue de peser lourdement sur l’action politique. « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025 indique que la dépréciation de la livre libanaise, les coupures d’électricité et la pénurie de médicaments alimentent une colère populaire grandissante.

Face à cela, les autorités tentent de donner des gages de bonne volonté. « Al Liwa’ » du 28 avril 2025 rapporte que le gouvernement a adopté une série de mesures d’urgence pour tenter de stabiliser les prix des produits alimentaires de base, bien que leur efficacité reste à démontrer.

Rôle renforcé de l’armée

Dans ce contexte de forte instabilité, l’armée libanaise continue de jouer un rôle stabilisateur crucial. Sous la direction du général Joseph Aoun, « Nahar » du 28 avril 2025 souligne que l’armée a multiplié les patrouilles dans les zones sensibles, notamment au Sud et dans les quartiers périphériques de Beyrouth.

La confiance relative dont bénéficie l’armée auprès de l’ensemble des communautés représente l’un des rares éléments de cohésion nationale encore opérationnels, selon « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025.

Perspectives et interrogations

À l’issue de cette séquence marquée par la crise sécuritaire, les acteurs politiques sont confrontés à une équation complexe : comment éviter la déstabilisation tout en poursuivant des réformes impopulaires mais nécessaires ? « Al Akhbar » du 28 avril 2025 avertit que sans avancée tangible d’ici à la fin de l’année, la légitimité des autorités pourrait être sévèrement remise en cause par une nouvelle vague de contestations populaires.

Diplomatie : intensification des démarches régionales et repositionnement stratégique

Appels à l’intervention internationale après l’attaque israélienne

La diplomatie libanaise a été fortement sollicitée après le bombardement israélien sur la banlieue sud de Beyrouth. Selon « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025, Joseph Aoun, président de la République, a officiellement sollicité l’intervention de la France et des États-Unis pour contraindre Israël au respect du cessez-le-feu de 2006. Le président a rappelé que ces deux pays sont garants de l’accord et a souligné que « le silence face aux violations israéliennes menace directement la stabilité régionale ».

Le Premier ministre Nawaf Salam, toujours selon « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025, a également envoyé des lettres officielles à l’ONU, appelant à une « condamnation claire des agressions » et au renforcement du mandat de la FINUL pour protéger les civils du sud du Liban.

Activisme diplomatique français et qatari

Parallèlement, « Al Sharq » du 28 avril 2025 rapporte que la France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a exprimé sa « préoccupation face à la montée des tensions » et a réaffirmé son soutien « indéfectible à l’intégrité territoriale du Liban ». Paris a multiplié les contacts avec Washington, Tel-Aviv et Beyrouth afin d’éviter toute escalade supplémentaire.

Le Qatar, quant à lui, joue un rôle diplomatique grandissant. « Al Sharq » du 28 avril 2025 indique que Doha, déjà impliqué dans les négociations de trêve à Gaza, s’est proposé comme médiateur potentiel entre le Liban et Israël pour désamorcer la crise. Des sources diplomatiques citées par « Al Sharq » évoquent même l’idée d’une conférence régionale sur la sécurité au Levant, sous l’égide de l’émirat.

Retour de Damas sur la scène diplomatique

La visite d’un haut responsable sécuritaire libanais à Damas, rapportée par « Al Sharq » du 28 avril 2025, marque un tournant discret mais important dans les relations bilatérales. Cette visite avait pour but de discuter du dossier sensible des frontières et de la coordination sécuritaire au sud du Liban.

« Al Bina’ » du 28 avril 2025 précise que Damas, bien qu’occupée par ses propres défis internes, affiche une volonté renouvelée de coopérer avec Beyrouth, notamment dans le contrôle des mouvements transfrontaliers susceptibles de provoquer de nouvelles tensions avec Israël.

Soutien international à la souveraineté libanaise

Face aux derniers développements, plusieurs chancelleries ont exprimé leur soutien à la souveraineté libanaise. « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025 rapporte que la Russie, par la voie de son ministère des Affaires étrangères, a condamné les frappes israéliennes et a appelé à un « strict respect de la résolution 1701 ». Moscou a également proposé de relancer le groupe international de soutien au Liban.

Selon « Al Quds » du 28 avril 2025, l’Union européenne, pour sa part, a appelé toutes les parties à « faire preuve de la plus grande retenue » et a rappelé son engagement à soutenir les forces armées libanaises dans leurs efforts pour stabiliser le pays.

Contexte régional : tensions et repositionnements

Le contexte régional complique les efforts diplomatiques libanais. « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025 indique que l’accord nucléaire entre l’Iran et les États-Unis pourrait voir le jour dans les prochains mois, suscitant de fortes inquiétudes en Israël, qui pourrait multiplier les initiatives unilatérales dans la région.

De plus, selon « Al Bina’ » du 28 avril 2025, la situation explosive à Gaza ajoute une pression supplémentaire. Le Qatar et l’Égypte tentent de négocier un cessez-le-feu, mais Israël reste inflexible sur ses exigences sécuritaires. Ces dynamiques influencent directement la situation au Liban, en renforçant les tensions aux frontières.

Mobilisation des organisations internationales

Le secrétaire général de l’ONU a appelé à « une cessation immédiate de toutes les formes de violence » au Liban, d’après « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025. Il a également demandé à la communauté internationale de renforcer son soutien humanitaire au pays, compte tenu des risques d’aggravation de la crise économique et sécuritaire.

De son côté, la Ligue arabe a convoqué une réunion d’urgence pour examiner les moyens de soutenir le Liban face aux violations israéliennes, comme le rapporte « Al Sharq » du 28 avril 2025. Toutefois, les divisions internes au sein de l’organisation limitent pour l’instant l’impact de ces initiatives.

Positions des principaux acteurs internationaux

Les États-Unis, selon « Al Akhbar » du 28 avril 2025, maintiennent une position ambivalente : tout en affirmant leur soutien au Liban et à l’accord de cessez-le-feu, ils réitèrent « le droit d’Israël à se défendre », une formulation qui suscite de fortes critiques à Beyrouth.

La Chine, d’après « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025, a pris une position plus tranchée en appelant à « la cessation immédiate de toute action militaire israélienne » et en proposant d’organiser des pourparlers de paix sous son égide, en complément des efforts du Conseil de sécurité.

Le rôle clé du Vatican

Dans un contexte de tensions exacerbées, le Vatican a joué une carte diplomatique importante. « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025 mentionne que le Saint-Siège a exprimé sa profonde inquiétude et a appelé à « la protection de toutes les minorités religieuses au Liban et au Moyen-Orient ». Le Pape aurait proposé d’envoyer un émissaire spécial pour soutenir les initiatives de dialogue interreligieux et politique.

Enjeux à court et moyen terme

À court terme, la diplomatie libanaise cherche à obtenir une déclaration forte du Conseil de sécurité, voire l’envoi d’une mission d’enquête sur les violations israéliennes, selon « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025.

À moyen terme, Beyrouth envisage de renforcer ses alliances stratégiques, notamment avec les pays arabes du Golfe, pour obtenir des soutiens financiers et politiques, comme le souligne « Al Sharq » du 28 avril 2025.

Cependant, « Nahar » du 28 avril 2025 avertit que sans un renforcement rapide des institutions internes et une relance de la politique étrangère libanaise, le pays risque de rester marginalisé dans les grandes manœuvres diplomatiques régionales.

Politique internationale (hors Liban) : tensions persistantes et recompositions stratégiques

La situation à Gaza : escalade de la violence et médiations infructueuses

Le conflit entre Israël et Gaza reste au cœur de l’actualité internationale. Selon « Al Quds » du 28 avril 2025, plus de quarante Palestiniens ont été tués en une journée sous les bombardements israéliens intensifiés sur le territoire de Gaza. Les Nations Unies ont alerté sur l’imminence d’une catastrophe humanitaire, soulignant que les stocks alimentaires étaient sur le point d’être épuisés et que les infrastructures civiles étaient gravement endommagées.

Le Qatar, acteur clé des négociations, a annoncé selon « Al Quds » du 28 avril 2025, que quelques progrès avaient été réalisés lors des récentes discussions à Doha. Toutefois, Israël refuse toujours de s’engager sur une cessation définitive des hostilités tant que l’ensemble des otages n’est pas libéré par le Hamas, ce qui empêche la conclusion rapide d’un accord de cessez-le-feu.

En parallèle, « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025 rapporte que les États-Unis exercent une pression discrète sur Tel Aviv pour qu’elle limite ses opérations militaires, craignant une détérioration de son image sur la scène internationale et des effets déstabilisateurs sur l’ensemble du Moyen-Orient.

Ukraine : efforts diplomatiques pour sortir de l’impasse

La guerre en Ukraine continue de polariser la scène internationale. « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025 cite le sénateur américain Marco Rubio affirmant que « la semaine prochaine sera décisive pour déterminer si une solution diplomatique est envisageable ». Selon le même journal, des pourparlers indirects sont en cours entre Kiev, Moscou et des médiateurs européens, mais les positions restent très éloignées.

En parallèle, la Russie, d’après « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025, poursuit ses offensives dans la région de Koursk, lançant près de soixante-dix frappes en une journée. L’Ukraine, soutenue par les États-Unis et plusieurs pays européens, réclame un renforcement de l’aide militaire pour contenir l’avancée russe, tandis que Moscou insiste sur l’obtention de garanties de neutralité pour l’Ukraine.

Les perspectives de règlement du conflit demeurent incertaines, même si les diplomates européens cités par « Al Sharq Al Awsat » estiment qu’une « fenêtre d’opportunité » pourrait s’ouvrir dans les prochaines semaines si la pression militaire et économique sur les deux parties s’intensifie.

Syrie : repositionnement international et réintégration régionale

Sur le plan syrien, « Al Quds » du 28 avril 2025 rapporte que la Syrie a salué le paiement par l’Arabie Saoudite et le Qatar de ses dettes envers la Banque mondiale, étape symbolique mais significative vers une réhabilitation partielle de Damas sur la scène internationale. Cette initiative est perçue par les observateurs comme une tentative de Riyad et de Doha d’encourager une normalisation progressive avec le régime de Bachar al-Assad.

Parallèlement, « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025 signale que la Turquie, en coordination avec le Qatar, mène une médiation discrète entre Damas et l’opposition kurde syrienne. L’objectif est d’éviter un éclatement territorial du pays et d’intégrer les Kurdes dans un processus politique national, bien que Damas ait rejeté toute « fédéralisation » du territoire, comme le rappelle « Al Quds » du 28 avril 2025.

Irak : tensions pré-électorales et réalignements internes

À Bagdad, la préparation des prochaines élections générales est marquée par une forte instabilité. « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025 évoque une « bataille de tous les dangers » avec des confrontations entre les principales coalitions chiites et sunnites. L’affaiblissement relatif des forces issues du soulèvement populaire de 2019 ouvre la voie à un retour des blocs traditionnels, souvent accusés de corruption et de clientélisme.

Un enregistrement audio attribué à Khamis al-Khanjar, chef d’une importante coalition sunnite, critiquant ouvertement les partis chiites au pouvoir depuis 2003, a provoqué un scandale politique selon « Al Quds » du 28 avril 2025. Bien qu’il ait nié l’authenticité du fichier, plusieurs leaders chiites ont réclamé son inculpation pour « incitation à la haine communautaire », selon la même source.

Libye : recrudescence des violences

En Libye, « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025 fait état d’affrontements violents entre milices dans la ville de Zaouia, à l’ouest de Tripoli. Ces combats pour le contrôle des axes de communication et des ressources stratégiques témoignent de l’échec des tentatives internationales de stabilisation du pays.

Le même journal rapporte également l’assassinat d’un haut responsable militaire à Tripoli, événement qui pourrait raviver les rivalités entre les forces de l’est et de l’ouest du pays. La perspective d’élections générales reste incertaine, malgré les efforts de l’ONU pour imposer un nouveau calendrier électoral.

Soudan : escalade dramatique du conflit interne

Le Soudan est plongé dans une spirale de violence alarmante. « Al Quds » du 28 avril 2025 révèle que les forces de « soutien rapide » ont commis un massacre dans la région de Salha à Omdurman, tuant 31 civils dont plusieurs enfants. Cette exécution sommaire a suscité une condamnation internationale unanime.

La situation humanitaire dans le pays est qualifiée de « catastrophique » par les agences de l’ONU, tandis que la possibilité d’un cessez-le-feu durable semble s’éloigner, selon « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025. Des discussions pour un retour à un processus de transition politique sont en cours sous l’égide de l’Union africaine, mais elles peinent à aboutir.

Évolutions en Asie : tensions entre Inde et Pakistan

Sur le front asiatique, « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025 rapporte de nouveaux échanges de tirs entre l’Inde et le Pakistan dans la région du Cachemire. Ces affrontements sporadiques interviennent malgré les appels répétés à la retenue des Nations Unies.

Les tensions entre les deux puissances nucléaires inquiètent la communauté internationale, d’autant plus qu’elles coïncident avec des élections cruciales en Inde, où le parti au pouvoir adopte une rhétorique de plus en plus nationaliste.

Dynamique géopolitique globale

Dans ce contexte international tendu, « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025 souligne la montée en puissance du rôle de la Chine et de la Russie dans les tentatives de résolution des crises au Moyen-Orient et en Afrique. Pékin, notamment, s’affirme comme un médiateur alternatif, offrant des initiatives de paix sur Gaza et l’Ukraine distinctes de celles proposées par les puissances occidentales.

De leur côté, les États-Unis, tout en restant engagés, montrent selon « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025 des signes de fatigue stratégique, tentant de se repositionner sur des dossiers où leurs intérêts vitaux sont directement en jeu, comme l’Ukraine ou Taïwan.

Économie : indicateurs libanais sous tension et restructurations en perspective

Viticulture libanaise : un secteur en pleine expansion malgré les défis

Le secteur viticole libanais continue d’afficher une résilience notable malgré la crise économique générale. Selon « Nahar » du 28 avril 2025, la production annuelle atteint désormais environ douze millions de bouteilles, dont la majorité est destinée à l’exportation. Le journal souligne que la viticulture libanaise, héritée de traditions millénaires remontant aux Phéniciens, contribue pour plus de vingt millions de dollars par an à l’économie nationale.

Le président réélu de l’Institut de la Vigne et du Vin, Zafer Chaoui, a déclaré que « malgré les crises économiques, politiques et sociales, la filière a su préserver sa compétitivité sur les marchés mondiaux », ajoutant que les producteurs libanais exportaient régulièrement vers plus de trente pays. « Nahar » du 28 avril 2025 indique également que le nombre d’entreprises viticoles a quintuplé depuis l’an 2000, passant de dix à quarante-cinq structures enregistrées auprès du ministère de l’Agriculture.

Fragilisation du secteur des assurances

En parallèle, « Nahar » du 28 avril 2025 rapporte que le secteur de l’assurance est secoué par de nouveaux scandales concernant la délivrance frauduleuse de licences et l’évasion de primes. Plusieurs sociétés sont visées par des enquêtes ouvertes à l’initiative du ministère des Finances et de la Banque du Liban, selon des sources officielles citées par le journal.

La presse évoque la possibilité de sanctions sévères, incluant la révocation de licences et des amendes substantielles. Ce climat de méfiance pourrait affaiblir davantage un secteur déjà fragilisé par les pertes consécutives à l’explosion du port de Beyrouth en 2020 et à la dépréciation continue de la monnaie locale.

Système bancaire : une restructuration encore incertaine

Selon « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025, la restructuration du secteur bancaire reste au point mort en dépit des engagements pris auprès du Fonds monétaire international. Le journal souligne que le projet de réforme prévoyant une fusion d’établissements bancaires et une recapitalisation partielle par les actionnaires a suscité de vives résistances.

La majorité des banques libanaises refusent toujours de reconnaître l’ampleur de leurs pertes et rejettent les plans qui entraîneraient une dilution importante de leurs capitaux propres. Le FMI, dans un rapport relayé par « Al Joumhouriyat », insiste pourtant sur la nécessité d’une restructuration profonde pour restaurer la confiance des déposants et attirer les investissements étrangers.

Monnaie et inflation : une situation critique

Sur le plan monétaire, « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025 indique que la livre libanaise continue de perdre de sa valeur sur le marché parallèle, atteignant un nouveau seuil historique. Cette dépréciation accélère l’inflation, particulièrement sur les denrées alimentaires et les produits de première nécessité.

Le gouvernement a annoncé, selon « Al Sharq Al Awsat », des mesures de soutien limitées, notamment des subventions ciblées et l’ouverture de lignes de crédit pour l’importation de blé, de médicaments et de carburants. Cependant, ces mesures sont jugées insuffisantes par de nombreux économistes cités par « Al Akhbar » du 28 avril 2025, qui préviennent d’un risque d’hyperinflation si aucune réforme structurelle n’est rapidement mise en œuvre.

Investissements étrangers : timide reprise malgré l’instabilité

Malgré ce contexte difficile, quelques signaux positifs apparaissent. « Nahar » du 28 avril 2025 rapporte que plusieurs entreprises libanaises du secteur technologique ont réussi à lever des fonds auprès d’investisseurs du Golfe et de la diaspora libanaise.

En outre, selon « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025, des discussions sont en cours avec la Banque mondiale et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement pour financer des projets d’infrastructure, notamment dans le domaine de l’énergie et de l’assainissement. Toutefois, la concrétisation de ces investissements reste conditionnée à une amélioration notable de la gouvernance et de la transparence publique.

Réformes exigées par la communauté internationale

« Al Bina’ » du 28 avril 2025 rappelle que la communauté internationale continue d’exiger la mise en œuvre de réformes clés avant de débloquer les aides financières promises lors de la conférence CEDRE en 2018. Ces réformes incluent notamment :

  • La restructuration du secteur électrique.
  • L’adoption d’un budget crédible et transparent.
  • Le renforcement des institutions judiciaires et de lutte contre la corruption.

Le retard dans l’application de ces réformes aggrave l’isolement économique du Liban, comme le souligne « Al Akhbar » du 28 avril 2025.

Perspectives économiques : prudence et incertitudes

À court terme, « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025 estime que l’économie libanaise continuera de se contracter, avec une croissance négative projetée pour l’année 2025. Les experts prévoient une augmentation du taux de pauvreté, qui pourrait toucher près de 80 % de la population si les tendances actuelles se maintiennent.

À moyen terme, une relance économique est jugée possible, mais seulement à condition de restaurer la stabilité politique, de sécuriser des financements internationaux substantiels et de mener des réformes institutionnelles en profondeur, selon « Nahar » du 28 avril 2025.

Justice : affaires sensibles et lenteurs judiciaires au cœur des préoccupations

Réouverture du dossier du port de Beyrouth

Selon « Nahar » du 28 avril 2025, la justice libanaise a rouvert le dossier du port de Beyrouth après de nouvelles révélations sur la responsabilité administrative de plusieurs hauts fonctionnaires. Cette décision fait suite à la publication de documents internes par « Al Akhbar » du 28 avril 2025, indiquant que des avertissements concernant le stockage dangereux de nitrate d’ammonium avaient été ignorés par plusieurs ministères concernés.

Le juge Tarek Bitar, chargé de l’enquête, a lancé de nouvelles convocations, notamment à l’encontre d’anciens ministres et de responsables sécuritaires. Toutefois, « Nahar » souligne que la reprise de l’enquête se heurte à des tentatives d’obstruction politique, certains partis invoquant l’immunité parlementaire pour leurs membres. L’affaire du port reste ainsi emblématique des difficultés de la justice libanaise à fonctionner de manière indépendante.

Le scandale des assurances : soupçons de corruption à grande échelle

Le secteur des assurances est au cœur d’un scandale révélé par « Nahar » du 28 avril 2025. Plusieurs compagnies sont accusées d’avoir délivré de fausses polices et d’avoir falsifié des déclarations de sinistres pour percevoir indûment des compensations financières après l’explosion du port de Beyrouth en 2020.

Le ministère des Finances, appuyé par la Banque du Liban, a engagé une série de procédures judiciaires contre une dizaine d’entreprises. Selon « Al Bina’ » du 28 avril 2025, des arrestations préliminaires ont déjà été effectuées, mais les avocats de la défense dénoncent des « procédures irrégulières » et évoquent des « poursuites sélectives » motivées par des rivalités politiques.

Blocages judiciaires dans les affaires de corruption

La lutte contre la corruption, pourtant considérée comme prioritaire par la communauté internationale, avance péniblement. « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025 souligne que plusieurs dossiers emblématiques, notamment ceux liés au détournement de fonds publics et aux malversations dans les marchés publics, stagnent devant les juridictions compétentes.

Selon le journal, l’absence de protection effective pour les magistrats indépendants, combinée aux pressions exercées par les partis politiques, explique en grande partie cette paralysie. « Nida’ Al Watan » du 28 avril 2025 évoque même l’existence de « listes noires » informelles empêchant certaines affaires sensibles d’être traitées dans les délais raisonnables.

Réformes judiciaires : un processus en panne

Le projet de réforme de l’indépendance du pouvoir judiciaire, présenté au Parlement en 2024, reste bloqué en commission parlementaire. « Al Akhbar » du 28 avril 2025 affirme que les résistances viennent principalement des partis traditionnels, qui craignent de perdre un levier de contrôle sur les nominations judiciaires.

Selon « Al Sharq » du 28 avril 2025, la communauté internationale, notamment l’Union européenne, a conditionné une partie de ses aides au Liban à l’adoption rapide de cette réforme. L’ambassadeur de l’Union européenne à Beyrouth aurait transmis un message clair aux autorités : « Pas de réforme, pas d’aide ».

Affaires criminelles : les dossiers sensibles s’accumulent

Le climat sécuritaire dégradé favorise également la résurgence d’affaires criminelles complexes. « Nahar » du 28 avril 2025 rapporte une recrudescence des meurtres à caractère mafieux, notamment dans la banlieue nord de Beyrouth et dans la Békaa. La justice peine à suivre le rythme, faute de moyens humains et matériels suffisants.

Parmi les affaires médiatisées, celle de l’assassinat de l’activiste Samer el-Hage retient l’attention. Selon « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025, les enquêteurs privilégient la piste d’un règlement de compte politique, mais les investigations piétinent en raison de l’absence de coopération de certains témoins clés.

Initiatives pour renforcer l’État de droit

Quelques initiatives locales tentent néanmoins de promouvoir l’État de droit. « Al Quds » du 28 avril 2025 signale la création d’un collectif d’avocats indépendants baptisé « Justice pour Tous », qui s’est donné pour mission de soutenir les lanceurs d’alerte et de surveiller les procès sensibles.

Par ailleurs, « Al Bina’ » du 28 avril 2025 rapporte que plusieurs ONG locales, en partenariat avec Transparency International, ont lancé une plateforme en ligne pour dénoncer anonymement les cas de corruption et de dysfonctionnements judiciaires. Les premiers résultats montrent une forte demande de transparence et d’impartialité.

Défis structurels et besoins urgents

Les défis restent néanmoins immenses. Selon « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025, les effectifs du corps judiciaire sont en diminution constante, de nombreux magistrats ayant émigré ou pris leur retraite anticipée en raison de la dévaluation des salaires et de la dégradation des conditions de travail.

Le ministère de la Justice, cité par « Nahar » du 28 avril 2025, estime que plus de 35 % des postes de juges sont actuellement vacants, aggravant les retards dans le traitement des dossiers. Le ministre a annoncé l’organisation prochaine d’un concours de recrutement, mais les résultats ne seront visibles qu’à moyen terme.

Perspectives : entre volonté politique et inertie institutionnelle

L’avenir du secteur judiciaire dépend largement de la volonté politique d’engager des réformes profondes. « Al Sharq » du 28 avril 2025 avertit que sans un sursaut rapide, la confiance des citoyens dans l’institution judiciaire continuera de s’éroder, alimentant ainsi la défiance généralisée envers l’État.

La pression internationale pourrait jouer un rôle d’accélérateur, mais rien n’indique pour l’instant une volonté ferme des élites politiques libanaises de rompre avec les pratiques actuelles. « Al Akhbar » du 28 avril 2025 conclut que seule une mobilisation populaire de grande ampleur, comparable à celle de 2019, pourrait forcer un changement réel.

Société : défis sociaux majeurs et dynamiques de transformation

Crise humanitaire dans le Sud après les frappes israéliennes

À la suite des frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth et plusieurs villages frontaliers, la situation humanitaire au Liban-Sud s’est considérablement dégradée. Selon « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025, des centaines de familles ont été déplacées vers l’intérieur des terres, notamment dans les régions de Nabatieh et Jezzine.

Les autorités locales, soutenues par la Croix-Rouge libanaise, peinent à répondre aux besoins de base, notamment en matière de logement, d’alimentation et de soins médicaux. « Nahar » du 28 avril 2025 indique que plusieurs hôpitaux du Sud fonctionnent au-delà de leur capacité normale, avec des stocks de médicaments proches de l’épuisement.

Face à l’urgence, le ministère des Affaires sociales a lancé, selon « Al Sharq » du 28 avril 2025, un plan de réponse d’urgence prévoyant l’installation de centres d’accueil temporaires, mais leur financement reste incertain, et les ONG présentes sur le terrain dénoncent un manque de coordination.

Système de santé sous pression

La crise humanitaire vient aggraver une situation sanitaire déjà critique. Selon « Al Akhbar » du 28 avril 2025, plusieurs établissements hospitaliers majeurs, notamment dans la région de Tyr, signalent des coupures fréquentes d’électricité et un accès limité aux équipements de réanimation.

Le Syndicat des hôpitaux privés, cité par « Nahar » du 28 avril 2025, alerte sur « un risque de fermeture massive » si aucune aide internationale n’est débloquée rapidement. La perte d’attractivité du secteur médical, marquée par l’émigration continue de médecins et d’infirmiers, accentue le phénomène.

Dans ce contexte, « Al Bina’ » du 28 avril 2025 souligne que la mortalité infantile a légèrement augmenté pour la première fois depuis vingt ans, une tendance préoccupante révélée par les derniers chiffres de l’UNICEF.

Éducation : déscolarisation en hausse

Le secteur éducatif n’est pas épargné par la crise. « Al Sharq Al Awsat » du 28 avril 2025 rapporte que le nombre d’élèves déscolarisés a augmenté de 20 % au cours de l’année scolaire 2024-2025, principalement dans les régions rurales et les quartiers périphériques de Beyrouth.

Les écoles publiques, déjà sous-financées, peinent à absorber de nouveaux élèves, tandis que les établissements privés, confrontés à l’effondrement du pouvoir d’achat des familles, réduisent leur personnel et ferment certaines classes. Selon « Nida’ Al Watan » du 28 avril 2025, plusieurs syndicats d’enseignants appellent à des mouvements de grève pour exiger des hausses de salaire et une amélioration des conditions de travail.

Le ministère de l’Éducation, dans un communiqué relayé par « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025, promet de « mobiliser des fonds internationaux » pour sauver l’année scolaire, sans donner de calendrier précis.

Pauvreté et insécurité alimentaire

La pauvreté s’est fortement aggravée ces derniers mois. D’après « Al Akhbar » du 28 avril 2025, plus de 78 % des Libanais vivent désormais sous le seuil de pauvreté, contre 55 % en 2023. L’insécurité alimentaire touche désormais près d’un tiers des ménages, en particulier dans les zones rurales et les quartiers périphériques de la capitale.

Selon « Nahar » du 28 avril 2025, le Programme alimentaire mondial prévoit d’intensifier ses opérations au Liban, mais les contraintes logistiques et les restrictions budgétaires limitent l’impact de ses interventions.

Dans certains quartiers de Tripoli et de la banlieue sud de Beyrouth, « Al Sharq » du 28 avril 2025 rapporte que des distributions de denrées alimentaires organisées par des ONG sont désormais encadrées par des dispositifs de sécurité pour éviter les débordements.

Violences urbaines et montée de la criminalité

La dégradation des conditions de vie a entraîné une recrudescence marquée des violences urbaines. « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025 cite des chiffres des Forces de sécurité intérieure montrant une hausse de 40 % des vols à main armée et de 35 % des cambriolages par rapport à l’année précédente.

Les quartiers défavorisés de Beyrouth, de Saïda et de Tripoli sont particulièrement touchés. « Al Bina’ » du 28 avril 2025 rapporte que certains habitants organisent des comités de vigilance locaux pour pallier l’absence de patrouilles régulières.

Face à cette situation, le ministre de l’Intérieur a promis, selon « Nahar » du 28 avril 2025, un « plan d’urgence sécuritaire » visant à renforcer la présence policière dans les zones sensibles, bien que la mise en œuvre de ce plan dépende des moyens financiers disponibles.

Dynamique associative : résistances et initiatives locales

En dépit de ces difficultés, la société civile libanaise reste active. « Al Quds » du 28 avril 2025 met en avant plusieurs initiatives locales visant à renforcer la résilience communautaire. Parmi elles, des cuisines collectives ouvertes à Beyrouth et dans le Sud fournissent des repas gratuits à des centaines de familles chaque jour.

Des associations comme « Beirut Madinati » ou « Khiam Rehabilitation Center » poursuivent également leur travail de soutien psychosocial, en particulier auprès des enfants traumatisés par les violences récentes, comme le rapporte « Al Bina’ » du 28 avril 2025.

Débats sur les politiques sociales

Le débat public s’est intensifié autour de la nécessité de réformer les politiques sociales. « Al Akhbar » du 28 avril 2025 évoque une série de propositions émanant de groupes parlementaires et d’organisations de la société civile, parmi lesquelles :

  • La création d’un revenu minimum garanti.
  • L’extension des programmes de santé publique.
  • La mise en place d’une couverture scolaire universelle.

Cependant, comme le souligne « Al Joumhouriyat » du 28 avril 2025, ces projets restent embryonnaires et leur financement demeure problématique dans un contexte de crise fiscale aiguë.

Espoirs et incertitudes

Malgré les difficultés, « Nahar » du 28 avril 2025 note une certaine mobilisation citoyenne, notamment autour de campagnes de solidarité et d’initiatives de reconstruction locale. Cette dynamique, bien que fragile, témoigne d’une capacité de résilience importante au sein de la société libanaise.

Selon « Al Sharq » du 28 avril 2025, plusieurs analystes estiment que la sortie de crise sociale nécessitera à terme une transformation en profondeur des structures politiques et économiques du pays, accompagnée d’un engagement renforcé de la communauté internationale.

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