dimanche, juillet 20, 2025

Les derniers articles

Articles liés

Revue de presse israélienne:

- Advertisement -

1. Le Liban : Une nation sous les bombes et en crise humanitaire

Les bombardements israéliens sur le Liban se sont intensifiés au cours des derniers jours, principalement dans le sud, une région contrôlée par le Hezbollah. Haaretz rapporte que plus de 120 frappes aériennes israéliennes ont visé les infrastructures du Hezbollah en une seule journée, particulièrement à Maroun al-Ras et dans la vallée de la Békaa. Ces bombardements ont détruit des installations militaires, des dépôts d’armes, ainsi que des infrastructures civiles comme des habitations et des lieux de culte, exacerbé une crise humanitaire déjà catastrophique.

Les zones touchées comprennent des bastions du Hezbollah tels que Baalbek, mais aussi des villes dans le sud comme Naqoura, Majdal Zoun et Tyr, où des milliers de civils sont en fuite. Plus de 400 000 personnes, selon les estimations de Maariv et de l’ONU, ont quitté leurs maisons. La possible fermeture de l’aéroport international de Beyrouth en raison des risques de frappes a provoqué un chaos total, comme le décrit Times of Israel. Les civils libanais, pris en étau entre les bombardements et les tensions internes, font face à une insécurité croissante, d’autant que les frappes visent également les voies de communication reliant le Liban à la Syrie.

Le Hezbollah, de son côté, a intensifié ses tirs de roquettes vers Israël, tout en menaçant d’étendre le conflit à d’autres fronts. Le groupe utilise également des drones sophistiqués, souvent de fabrication iranienne, qui ont causé des pertes importantes parmi les forces israéliennes. Ces drones, selon l’expert en sécurité Ron Ben-Yishai de Yedioth Ahronoth, sont difficiles à détecter et à intercepter en raison de leur petite taille et de leur signature radar faible, augmentant ainsi l’efficacité des frappes du Hezbollah contre les bases israéliennes du nord.

2. Israël : Confronté à une guerre sur plusieurs fronts

En Israël, la situation est marquée par une vigilance accrue le long de la frontière avec le Liban. Les régions du nord d’Israël, y compris la ville de Haïfa, sont régulièrement la cible de roquettes du Hezbollah. Haaretz et Yedioth Ahronothrapportent qu’en réponse à ces attaques, l’armée israélienne a mobilisé des unités d’élite et intensifié ses frappes aériennes pour tenter de neutraliser les capacités militaires du Hezbollah.

La population civile israélienne est également lourdement affectée. Des sirènes d’alerte retentissent quotidiennement dans les localités du nord, forçant des milliers de résidents à se réfugier dans des abris anti-bombes. Selon Jerusalem Post, des attaques de drones sur des bases israéliennes dans la région de Galilée ont provoqué plusieurs morts parmi les soldats. L’armée israélienne, malgré ses efforts pour protéger ces zones, fait face à des défis techniques, notamment pour intercepter ces drones rapides et furtifs.

Le Times of Israel souligne également que la capacité du Hezbollah à mener des attaques coordonnées à partir du Liban pose des questions sur la durabilité des défenses israéliennes, y compris le Dôme de Fer, qui est mis à rude épreuve par la fréquence des attaques.

3. Diplomatie : La pression internationale et les tensions avec la FINUL

Le conflit entre Israël et le Hezbollah ne se limite pas à une dimension strictement militaire. Il a également des répercussions diplomatiques majeures. Les relations entre Israël et la FINUL (Force Intérimaire des Nations Unies au Liban) sont particulièrement tendues. Benjamin Netanyahu a accusé à plusieurs reprises la FINUL de servir de bouclier humain au Hezbollah, ce qui a été fermement rejeté par les Nations Unies. Times of Israel rapporte que des attaques israéliennes ont touché plusieurs bases de la FINUL, ce qui a provoqué des condamnations fermes de la part de l’Union européenne et des gouvernements européens, notamment la France et l’Italie, qui comptent parmi les plus gros contributeurs de troupes à la mission.

L’Union européenne, à travers son Haut Représentant pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, a exprimé son inquiétude face aux frappes israéliennes qui ont blessé des soldats de la FINUL. Il a qualifié ces attaques de « violation du droit international ». Selon Maariv, des appels à un cessez-le-feu et à une protection renforcée des troupes de la FINUL se sont multipliés, mais Israël continue de maintenir la pression sur les infrastructures du Hezbollah.

Par ailleurs, les relations entre Israël et ses alliés occidentaux, notamment les États-Unis, sont sous tension. Les États-Unis ont appelé Israël à protéger les civils libanais et les forces de la FINUL, tout en réitérant leur soutien à la sécurité israélienne. Cependant, certains observateurs, comme l’expert de Yedioth Ahronoth, soulignent que la gestion de ce conflit par Netanyahu est étroitement liée à ses objectifs politiques internes et à sa volonté de rester au pouvoir, notamment en détournant l’attention de ses procès pour corruption.

4. Politique israélienne : Netanyahu face à la guerre et à ses procès

Sur le plan interne, le conflit au Liban a eu un impact direct sur la politique israélienne, en particulier sur la position de Benjamin Netanyahu. Le Premier ministre, qui fait face à plusieurs affaires judiciaires, est accusé par ses opposants d’exploiter la crise sécuritaire pour retarder son procès et détourner l’attention de ses accusations de corruption. Selon le Times of Israel, Netanyahu continue de bénéficier du soutien d’une partie de la population, qui voit en lui un leader capable de gérer les crises sécuritaires, mais il est aussi de plus en plus critiqué pour son refus de trouver une solution diplomatique au conflit avec le Hezbollah.

Les opposants politiques de Netanyahu, tant à gauche qu’à droite, l’accusent de prolonger le conflit pour éviter de rendre des comptes sur les affaires judiciaires en cours, notamment l’affaire 4000, dans laquelle il est accusé de corruption en échange d’une couverture médiatique favorable. Le Jerusalem Post et Yedioth Ahronoth notent que la polarisation de la société israélienne est exacerbée par ce conflit, avec des divisions profondes sur la manière de gérer à la fois le conflit avec le Hezbollah et les réformes judiciaires proposées par le gouvernement.

5. Économie : L’impact du conflit sur la région et au-delà

L’économie israélienne, tout comme celle du Liban, est directement impactée par le conflit. Les régions du nord d’Israël, en particulier, subissent les conséquences des frappes et des déplacements de population, affectant l’activité économique locale. Selon Yedioth Ahronoth, la guerre a provoqué un ralentissement général de l’économie, avec des secteurs comme le tourisme, l’agriculture et la technologie particulièrement touchés par les interruptions et les pertes financières【49】.

D’autre part, la région du Moyen-Orient dans son ensemble est affectée par les perturbations des chaînes d’approvisionnement. Les frappes israéliennes sur des infrastructures critiques au Liban, comme les routes et les ports, entravent les importations et exportations, aggravant la crise économique libanaise déjà sévère. La fermeture de l’aéroport de Beyrouth, combinée aux annulations de vols vers le Liban par des compagnies comme Lufthansa et Turkish Airlines, aggrave cette situation.

Enfin, au niveau international, les marchés pétroliers réagissent de manière volatile à l’escalade du conflit. L’Iran, principal allié du Hezbollah, a menacé de restreindre les exportations de pétrole, provoquant une hausse des prix du brut sur les marchés mondiaux. Selon Maariv, cela pourrait avoir des répercussions significatives sur les économies mondiales, avec des craintes de pénuries d’énergie et d’une hausse généralisée des prix, en particulier en Europe

- Advertisement -
Newsdesk Libnanews
Newsdesk Libnanewshttps://libnanews.com
Libnanews est un site d'informations en français sur le Liban né d'une initiative citoyenne et présent sur la toile depuis 2006. Notre site est un média citoyen basé à l’étranger, et formé uniquement de jeunes bénévoles de divers horizons politiques, œuvrant ensemble pour la promotion d’une information factuelle neutre, refusant tout financement d’un parti quelconque, pour préserver sa crédibilité dans le secteur de l’information.

A lire aussi