Suite à la publication dans les colonnes du quotidien Al Akhbar d’un article accusant l’Arabie Saoudite de bloquer la formation du prochain gouvernement libanais, le bureau du premier ministre désigné Saad Hariri actuellement en déplacement aux Emirats Arabes Unis a répondu, estimant ne pas attendre l’approbation du royaume saoudien.

Accusant indirectement la Présidence de la République et du Président du Courant Patriotique Libre Gébran Bassil d’être à l’origine de la crise actuelle, le Premier Ministre désigné indique ne pas avoir reçu de propositions du général Abbas Ibrahim faisant part de l’acception par Baabda de nommer 5 ministres en plus du ministre représentant le parti arménien dans un cabinet de 18 sièges en échange du portefeuille du ministère de l’Intérieur.

Le bureau du Premier Ministre accuse ainsi Baabda et Gébran Bassil de vouloir “transférer la responsabilité de l’obstruction du président Aoun et du député Bassil au Premier ministre Hariri”, indiquant toujours attendre l’approbation pour la formation d’un gouvernement de experts, comme celui décrit lors de son discours du 14 février.

Par ailleurs, “Contrairement au Hezbollah qui attend les décisions de l’Iran, Hariri ne demande l’approbation d’aucune partie étrangère pour former le gouvernement, ni de l’Arabie saoudite ou de quiconque”, estime le même communiqué, accusant également le numéro 2 du mouvement chiite de vouloir faire porter la responsabilité de l’échec actuel de la formation du prochain cabinet au premier ministre désigné, “attendant que l’Iran entame ses négociations avec la nouvelle administration américaine, en conservant la stabilité du Liban comme l’une des cartes de cette négociation.”

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