La ministre de la Justice Marie Claude Najm a estimé inacceptable de révoquer la décision de l’audit financier sur les comptes de la Banque du Liban.

Selon elle, il n’y a aucune justification légale et matérielle pour amender cette décision. Cet audit, estime Marie Claude Najm constitue une étape essentielle pour rétablir la confiance et clarifier la vérité sur les pertes.

Concernant la polémique sur des liens supposés entre la société Kroll et l’état hébreu, elle indique ne pas avoir reçu de rapport concernant cela, “ni aucune information écrite sur une raison légale qui pourrait empêcher de contracter cette entreprise.”

Selon elle, il s’agit de préciser et de déterminer les facteurs ayant induit aux pertes du secteur financier. Cet audit devrait également s’appliquer progressivement à toutes les institutions de l’État.

Dans le momentum actuel de la lutte contre la corruption, les autorités auraient prises la décision d’examiner les contrats et les obligations avec l’État. Ainsi un cabinet devrait être désigné pour effectuer cet audit.

Il ne s’agit seulement que d’obtenir une image claire des pertes financières en raison de controverses concernant le chiffrage des pertes du secteur financier. “Les Libanais ont le droit de connaître la vérité”, indique Marie Claude Najm, estimant ne pas comprendre par ailleurs la peur de certaines parties prenantes.

Si tout le monde est sûr de leurs chiffres, continuons cet audit financier jusqu’au bout pour montrer les pertes et leurs responsables à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

En cas d’appel à une autre société que le cabinet Kroll, la ministre indique ne pas avoir d’inquiétude à ce sujet.

“S’il s’avère qu’il existe un réel obstacle juridique à la non-signature avec la société Kroll, le contrat sera signé avec une autre société compétente et crédible”

La Ministre de la Justice estime que ce dossier constitue une étape essentielle pour instaurer la crédibilité du gouvernement envers tous les partis domestiques et étrangers et qu’il permettra de faciliter l’assistance financière au Liban.