Suite à la déclaration du Président Trump, nos Zaïms, du haut de leurs trois pommes, ont été prompts à lancer un appel du 14 décembre pour libérer Jérusalem. Appel qui a fait rire certains, comme Hicham Haddad – هشام حداد à la LBC, pleurer d’autres, et exciter plusieurs.

Pourtant, ces fanas de l’injustice, ne bronchent pas d’un cil quand tu leur racontes que les palestiniens souffrent aussi au Liban. Cloitrés dans des camps de réfugiés, entourés de miliciens ou d’extremistes, sans métier, la plupart sont prédestinés à devenir des terroristes qui iront s’éclater à droite ou à gauche selon que la route de Jérusalem passe par Jounieh, Damas ou Bengladesh.

Entretemps, il servent bien la propagande locale qui veut que leur désarmement soit «compliqué» et que Nahr el Bared n’a jamais existé. On vient, d’ailleurs, de découvrir par un recensement que le demi-million de palestiniens censé rompre l’équilibre démographique au Liban, fait exactement 174,422 individus. Soit, l’équivalent de la moitié des 300,000 syriens naturalisés en 1994 que moult présidents ont promis de rayer d’un coup de crayon, mais qu’ils ont finalement gardé bien au chaud pour les prochaines élections législatives.

Palestiniens ou Syriens, tant qu’ils arrangent nos zaïms, sont transformés une fois en victime, une fois en bourreau. Pendant ce temps, la communauté internationale s’en balance et on ne peut pas les blâmer: tous les barbus se ressemblent, qu’ils soient d’el Qaëda, de Daesh, d’ici ou d’ailleurs. A un chercheur, on demandait il y a quelque temps pourquoi la cause palestinienne «ne passait pas» alors que celle des 16 millions de juifs dans le monde (une minorité absolue) passait à tous les coups. Sa réponse était de comparer le nombre de prix Nobel attribués aux juifs à celui attribué aux arabes.

Pourtant, cette semaine, une jeune palestinienne blonde de 17 ans a renversé la donne. Finis les barbus qui pointent de l’index et menacent de tous les feux du ciel, la jeune blonde aux yeux clairs a ému l’Europe qui s’est identifiée à celle qui ne peut pas passer le barrage qui sépare sa maison de son école. En quelques jours, عهد التميمي Ahed Al Tamami a fait plus de bruit avec son hashtag sur les réseaux sociaux que tous les barbus réunis.

Ce n’est encore pas assez, mais, peut-être, il y a ici une leçon à apprendre. En effet, après presque un siècle de barbus supposés raser l’Etat juif avec leurs fusils et leurs bombes, et qui, finalement n’ont laissé derrière eux que ravages et destructions dans leurs propres pays, il est temps de remplacer les légionnaires par des savants et les barbus par des blondes?

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