La conférence de Paris est prévue ce dimanche aux environs de 15 heures libanaises à l’initiative du Président de la République Française Emmanuel Macron qui l’avait annoncé lors de son déplacement à Beyrouth le 5 août, au lendemain de l’explosion qui a dévasté le port de Beyrouth.

Pour l’heure, le ministère de la santé indique que 158 personnes sont décédées, plus de 60 personnes toujours portées disparues et plus de 6 000 personnes ont été blessées selon un bilan toujours provisoire dans l’explosion qui a ravagé le port de Beyrouth et une grande partie de la capitale libanaise.

La piste d’une explosion accidentelle de 2750 tonnes de nitrates d’ammonium saisis en 2014 à bord d’un navire poubelle, le Rhosus battant pavillon moldave, est pour le moment privilégiée par les autorités libanaises. Cette explosion équivaudrait à celle de 600 tonnes de TNT ou encore à un tremblement de terre de 3.3 sur l’échelle de Richter.
Elle aurait ainsi causé un cratère de 210 mètres de long sur 43 mètres de profondeur, indique le dimanche 9 août une source sécuritaire citant les propos d’experts français présents sur place.

Ont confirmé leur présence lors de cette téléconférence, l’Union européenne, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, la Jordanie, l’Égypte. Le Koweït, le Qatar, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite ont été conviés et devront y participer. L’Iran ne devrait pas être présente, tout comme Israël; même si des sources de l’Elysée font état d’un contact indirect avec Tel Aviv via l’ONU. Pour rappel, Israël avait proposé son aide au Liban via des canaux sécuritaires et internationaux en dépit d’un état de guerre entre les 2 pays depuis 1948.

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Pour l’heure, l’aide humanitaire au Liban reste la priorité alors que le bilan toujours provisoire continue à évoluer. Le Pays dénombre désormais 158 morts, encore 60 disparus alors que le nombre de blessées est passée de 5000 à 6000 personnes.

Il s’agit d’accorder une aide directement à la population en raison d’un manque de confiance auprès des autorités locales. Il s’agit de répondre aux besoins de santé, déjà estimés à 85 millions de dollars par l’ONU puis à la consolidation des bâtiments endommagés, l’aide médicale d’urgence, l’aide alimentaire et le restauration des hôpitaux et écoles.

Viendra ensuite dans un deuxième temps, l’aide à la reconstruction mais aussi à une économie libanaise déjà sinistrée par la crise économique avant même l’explosion.

Cette conférence a été organisée alors qu’hier encore, les incidents entre forces de l’ordre et manifestants ont fait 230 blessés, indique la Croix Rouge Libanaise et 1 mort dans les rangs des Forces de Sécurité Intérieure, alors que plusieurs immeubles dont le siège de l’Association des Banques du Liban, le Gray, l’immeuble du An Nahar, déjà endommagée par l’explosion, ont été pris par les manifestants.

Outre le Ministère de l’environnement, le Ministère des Affaires Etrangères, de l’Economie ou encore de l’Energie et des Ressources Hydrauliques ont également été investis par les manifestants.

Ces derniers dénoncent une classe politique et économique accusées toutes les 2 d’être à l’origine de la situation actuelle du Pays des Cèdres. Ainsi, nombreux sont au sein de la population qui réclament à ce que cette aide ne puisse pas se passer via les autorités libanaises elles-mêmes, de crainte de la voir être détournée.

“J’ai senti la colère présente dans la rue libanaise” (Emmanuel Macron)

Retenez juste ces mots, “Behbak Ya Loubnan” (Emmanuel Macron)