L’Armée Libanaise a mis en garde contre toute dégradation de la situation sécuritaire.

Ce communiqué fait suite aux incidents à caractère sectaire qui ont eu lieu hier après la manifestation du centre-ville de Beyrouth,

Selon le communiqué de l’Armée Libanaise, 25 soldats ont été blessés dont à un l’oeil par des jets de pierre et des tirs de feux d’artifices. 4 personnes, 1 ressortissants syrien, un autre de nationalité palestinienne et 2 de nationalité soudanaise, ont été arrêtés.

L’armée libanaise rappelle que sa mission consiste à maintenir la sécurité, garder les routes ouvertes et prévenir toute atteinte aux biens privés et public.

Egalement, le commandement de l’armée libanaise estime que les atteintes sectaires au centre-ville de Beyrouth et entre Ein Remmeneh et Chiyah constitue une violation et une atteinte sérieuse à la sécurité du Liban, visant à détruire l’unité nationale et à “déchirer la paix civile et alimenter les divisions”.

Le commandement de l’Armée libanaise met par conséquent en garde contre tous ce qui incitent à la division et souligne la nécessité de se comporter de manière responsable et de manière sage pour protéger la paix civile et l’unité nationale.

48 personnes blessées selon la Croix Rouge Libanaise suite à des incidents d’ordre religieux

Pour rappel, quarante-huit personnes ont été blessées dans des incidents unanimement condamnés par les autorités religieuses hier, lors des manifestations qui ont pris un caractère religieux. Ainsi, si les protestations qui se sont déroulées à partir de 15 heures ce samedi devaient tout d’abord porter sur la détérioration des conditions sociales et économiques, elles ont rapidement dégénérées en raison de la demande de voir inclus, par les partisans de certains partis essentiellement, la question des armes du Hezbollah.

Les premières alertes à un possible recours à la violence se sont déroulées dans l’après-midi même quand des groupes de partisans d’Amal et du Hezbollah du quartier de Khandak al-Ghamik ont tenté d’en découdre avec certains manifestants au niveau du Ring Fouad Chéhab avant l’intervention rapide des unités de l’Armée Libanaise présentes sur place. 

À l’origine de ces incidents, des slogans hostiles au secrétaire général du Hezbollah et à la femme du prophète Mohammed, figure sacrée de la communauté chiite auxquels ont répondu les sympathisants des 2 partis par des slogans en sa faveur et “chiite, chiite, chiite”. Faits aggravants, ces provocations auraient été principalement dû fait de personnes appartenant à la communauté sunnite, indiquent des témoins sur place. 

Pour rappel, certains partis politiques, comme le Parti Kataëb ou les Forces Libanaises ainsi que des manifestants sunnites souhaitaient l’inclusion de demandes concernant l’application de la résolution 1559 du Conseil de Sécurité de l’ONU appelant au désarmement du Hezbollah. Ces exigences étaient auparavant rejetées par la majorité des manifestants, estimant qu’il fallait rassembler et non diviser sur la question des problèmes sociales et économiques auxquels les libanais des différentes communautés religieuses font face ainsi que pour exiger le départ de l’ensemble de la classe politique dans son ensemble, accusée d’avoir mené le Pays des Cèdres à la ruine et d’être totalement corrompue. 

Les incidents se sont ensuite poursuivies dans les rues de Beyrouth, notamment à la corniche Mazraa au niveau de la Mosquée Gamal Abdel Nasser, du quartier de Tarik Jadideh où de nombreux coups de feux ont été entendus mais également entre le quartier d’Ein Remmeneh avec la présence de jeunes des Forces Libanaises et de Chiyah, où sont présents Hezbollah et Amal. Le quartier avait été déjà le témoin des premiers incidents de la guerre civile de 1975 à 1990.

Ces 3 incidents ont amené à une intervention des unités de l’Armée Libanaise pour tenter de les contenir.

Par ailleurs, les routes ont été bloquées durant la nuit principalement dans les quartiers sunnites de la capitale mais également à Jieh et Naameh au Sud de la capitale avant d’être rouvert durant la nuit.

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