L’association des banques du Liban a réagi aux incidents qui ont eu lieu lors d’une manifestation durant laquelle des pneus ont été enflammés devant les succursales de plusieurs banques à Badaro mais aussi devant le domicile de son président Salim Sfeir à Sin el Fil.

Par son communiqué, l’ABL réitère ses accusations selon lesquelles les dollars des comptes des déposants ont été mis à disposition de la Banque du Liban et de l’état, accusant ce dernier de refuser de restituer les sommes mobilisées. Elle accuse aussi l’état de faire perdre à ses actionnaires leurs fonds propres.

Selon l’ABL, l’état aurait ainsi dépanné plus de 20 milliards de dollars alors que 55 milliards de dollars lui ont été prêtés. Elle dénonce également les décisions judiciaires visant plusieurs de ses membres et les obligeant à rembourser les déposants en devises alors que les prêts consentis lui sont remboursés au taux de 1507 LL/USD

Le communiqué de l’ABL

Tout comme l’Association des banques du Liban l’avait mis en garde dans sa déclaration précédente, le plan de destruction systématique du secteur bancaire a commencé aux mains d’un groupe de payeurs mercenaires qui ne dépasse pas cinquante personnes, et personne ne nous convainc qu’ils font partie des déposants, donc le déposant qui jouit du minimum d’intelligence et de logique sait qu’en brûlant les banques, il se fait du mal, et aux autres déposants, qu’en les privant de bénéficier des guichets automatiques, ou par des dépenses de réparation qui vont augmenter les charges bancaires et affaiblissent les capacités des banques à restituer leurs droits.

Quant à accuser les banques que c’est leur grève qui a entraîné la baisse du taux de change de la livre, il y a aussi beaucoup de légèreté et de superficialité là-dedans. Les banques sont confuses quant à leurs affaires : si elles sont fermées, leur fermeture est considérée comme étant à l’origine de la baisse de la monnaie nationale, et si elles sont ouvertes, elles sont accusées de spéculer sur la livre.

Les banques déposent les dépôts de leurs clients auprès de la Banque du Liban, notamment en application des circulaires de la Banque du Liban et conformément aux principes des transactions bancaires internationales, elles utilisent donc ces fonds malgré leur volonté de soutenir le taux de change et de financer l’État, puis l’État élude les restituer et des foules se lèvent pour exonérer l’État de ses obligations, les banques perdent tous leurs fonds privés qui étaient. Il dépasse vingt-quatre milliards de dollars, et il est accusé de saisir des dépôts et de les prêter Banque du Liban en quête d’argent.
L’État a dépensé plus de vingt milliards de dollars après le déclenchement de la crise du 17/10/2019 à ce jour pour soutenir la contrebande et le taux de change, les déposants ont donc tenu les banques responsables de la perte. Les banques prêtent plus de cinquante-cinq milliards de dollars de dépôts et s’emploient à les récupérer auprès de leurs débiteurs pour les restituer aux déposants.
La plupart des décisions judiciaires les obligent à recouvrer ces créances sur la base d’un taux de change de 1 507,58 livres libanaises, soit au mieux selon un chèque bancaire en dollars locaux tiré sur la Banque du Liban égal à moins de cinq ou dix pour cent de la valeur du prêt obtenu. Où les banques restituent-elles les dépôts à leurs clients ?

Salut les déposants, les banques comprennent votre frustration, mais le moment est venu pour vous d’ouvrir les yeux et de vous rendre compte que les fonds nécessaires pour rembourser vos dépôts ne sont pas auprès des banques, donc y entrer de force, les détruire ou casser leur contenu ne vous profite pas, car ce faisant, vous vous offensez, aggravez la perte et réduisez les chances de recouvrer vos droits. Le moment est venu pour vous de réaliser qui a perdu ses droits et qui devrait diriger vos flèches et pressions pour les restaurer !!!

Un commentaire?