Les associations des déposants ont rejeté les accusations des autorités libanaises, le premier ministre libanais Najib Mikati ayant estimé que certains partis politiques seraient à l’origine des actions visant les banques comme à Badaro, ce mercredi. Ils ont ainsi indiqué que ces actes étaient induits par l’absence de toute action des autorités libanaises visant à les permettre de disposer librement des fonds qu’ils détiennent au sein des établissements locaux, fonds bloqués depuis l’instauration d’un contrôle informel des capitaux. Leurs représentants notent aussi les membres des forces de sécurité et de l’armée libanaises présents sur les lieux leurs auraient aussi fait part de leurs soutiens, eux-même faisant l’objet des mêmes vexations commises par les établissements financiers.

S’adressant aux autorités libanaises qui ont mis en garde contre les atteintes aux propriétés publiques et privées suite à ces incidents lors desquels des pneus ont été enflammés y compris devant le domicile du président de l’Association des Banques du Liban Salim Sfeir à Sin el Fil, ils rappellent que leurs dépôts sont aussi des propriétés privées et exigent d’en pouvoir disposer conformément à la législation locale. Cependant, ces derniers refusent toujours toute solution comme celles préconisées par le FMI concernant la restructuration du système financier au bénéfice des petits et moyens déposants, les estimant contraire aux intérêts des grands déposants et actionnaires des banques.

Ils estiment ainsi que les dirigeants de banque sont les premiers responsables des fonds qui leurs sont confiés notamment au niveau des investissements effectués par ces banques alors que plusieurs plaintes ont été déposées pour détournement de fonds contre des établissements financiers et les responsables de ces derniers. Ainsi, ils estiment que les propos de l’ABL rejetant la responsabilité sur l’état et la Banque du Liban comme étant une diversion par rapport à la responsabilité des propriétaires de banques.

S’exprimant via les réseaux sociaux, les représentants des déposants notent jouir d’un soutien au-delà des partis politiques ou des appartenances religieuses, contrairement à ce dont le premier ministre faisait allusion à l’issue d’une réunion du conseil de sécurité qui s’est tenu aujourd’hui au grand sérail.

Ils ont aussi indiqué que des actions pourraient se poursuivre la semaine prochaine, annonçant même un durcissement de leur mouvement en cas de refus des banques qui ont entamé depuis 2 semaines maintenant un mouvement de grève général.

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