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Le Liban au bord de la crise : attaques contre l’ONU et tensions diplomatiques avec l’Iran

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Alors que le Liban traverse une période de troubles marquée par des manifestations et des violences, l’attaque contre un convoi de la FINUL et la crise aérienne liée à l’Iran ont exacerbé les tensions sécuritaires et diplomatiques. Retour sur les événements et leurs implications régionales.

Une attaque contre la FINUL provoque des réactions internationales

Le vendredi 9 février 2024, un véhicule de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a été incendié par des partisans du Hezbollah près de l’aéroport international de Beyrouth. Cet incident a blessé le général Chok Bahadur Dhakal, commandant adjoint de la mission onusienne, qui s’apprêtait à quitter le pays après la fin de son mandat.

Un acte qualifié de crime de guerre par l’ONU

Dans un communiqué officiel, la FINUL a condamné l’attaque et demandé une « enquête immédiate et complète » de la part des autorités libanaises. L’ONU a rappelé que toute attaque contre des soldats de la paix constitue une violation grave du droit international et pourrait être considérée comme un crime de guerre.

La coordinatrice spéciale des Nations unies au Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a qualifié cet acte de « menace sérieuse pour la stabilité du pays », soulignant que les membres de la FINUL travaillent à préserver la paix dans une région en proie à de fortes tensions.

Réactions des autorités libanaises

Face à l’indignation internationale, l’armée libanaise a rapidement réagi. Le général Hassan Odeh, chef intérimaire des forces armées, a contacté la FINUL pour assurer que des mesures seraient prises pour retrouver les responsables.

Dans un communiqué publié sur X (anciennement Twitter), l’armée libanaise a déclaré que « des mesures fermes seront prises contre ceux qui portent atteinte à l’ordre public », précisant que des arrestations auront lieu. Le président libanais Joseph Aoun a également condamné ces actes et affirmé que « les responsables seront jugés ».

Blocage de l’aéroport de Beyrouth : tensions liées aux vols iraniens

Parallèlement à l’attaque contre la FINUL, le Liban fait face à une crise diplomatique avec l’Iran. Les autorités libanaises ont récemment interdit l’atterrissage de deux avions iraniens, ce qui a déclenché une vague de manifestations de la part des partisans du Hezbollah.

Les accusations israéliennes de trafic d’armes

Cette interdiction est intervenue après que les forces israéliennes ont affirmé que le Hezbollah utilisait l’aéroport international de Beyrouth pour importer clandestinement des armes depuis l’Iran.

Selon Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne, l’Iran et le Hezbollah utiliseraient « des vols civils pour transférer des fonds et du matériel militaire ». Israël a averti qu’il « agirait militairement » si ces transferts continuaient.

Les autorités libanaises ont justifié leur décision par la mise en place de nouvelles mesures de sécurité, expliquant que les vols iraniens avaient été « temporairement reprogrammés jusqu’au 18 février ».

Réaction de l’Iran et du Hezbollah

L’Iran a immédiatement dénoncé une « ingérence israélienne » et affirmé que ces interdictions étaient motivées par des pressions extérieures. Le ministère iranien des Affaires étrangères a accusé Israël de « mettre en danger la sécurité de l’aviation civile », appelant l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) à intervenir.

Le Hezbollah, par la voix de plusieurs de ses dirigeants, a condamné cette décision et appelé à des manifestations massives. Cependant, le duo chiite Hezbollah-Amal a tenu à se dissocier des violences ayant éclaté près de l’aéroport de Beyrouth. Dans un communiqué conjoint, les deux formations ont déclaré que « ce qui se passe actuellement sur la route de l’aéroport en termes d’émeutes et de chaos est un acte répréhensible et n’a rien à voir avec une manifestation pacifique ou une expression d’opinion, mais plutôt un acte suspect et chaotique qui a des conséquences négatives. »

Manifestations et blocages des routes

Dès le jeudi 8 février, des centaines de manifestants pro-Hezbollah ont bloqué l’entrée de l’aéroport international de Beyrouth, brûlant des pneus et érigeant des barricades. Les protestataires brandissaient des drapeaux du Hezbollahainsi que des portraits de Hassan Nasrallah et Qasem Soleimani.

L’armée libanaise est intervenue dans la nuit pour disperser les manifestants et rouvrir les routes, mais de nouveaux blocages ont eu lieu dans le quartier de Salim Salam et sur l’autoroute du Ring à Beyrouth.

Une escalade militaire entre Israël et le Hezbollah à craindre ?

Ces tensions surviennent dans un contexte particulièrement tendu. En novembre 2023, Israël et le Hezbollah avaient signé un cessez-le-feu après plusieurs mois de confrontations militaires le long de la frontière libano-israélienne.

Cependant, ce cessez-le-feu est censé être pleinement appliqué d’ici le 18 février 2024, ce qui coïncide avec la date limite fixée pour la réévaluation de l’interdiction des vols iraniens.

Multiplication des incidents

Israël a récemment intensifié ses opérations de surveillance au sud du Liban, affirmant que des violations du cessez-le-feu par le Hezbollah ont eu lieuDes drones israéliens ont été repérés à plusieurs reprises au-dessus du territoire libanais, suscitant l’inquiétude du gouvernement à Beyrouth.

Le Hezbollah a lui aussi averti qu’il ne resterait pas passif, affirmant que « toute attaque israélienne recevra une réponse immédiate ».

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Newsdesk Libnanews
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