La très contestée loi d’amnistie a été repoussée lors de la session parlementaire qui se tient exceptionnellement au Palais de l’UNESCO, constituant une défaite cinglante pour le président du Parlement, Nabih Berri, et pour l’ancien Premier Ministre Saad Hariri qui est revenu depuis quelques jours au Liban.

Ce dernier dès son arrivée au Liban s’était montré favorable à l’adoption de cette loi, citant notamment le cas des terroristes islamistes dont certains attendent d’être jugés depuis plus de 10 ans. Ils sont accusés d’actes terroristes, certains contre l’Armée Libanaise.

Ce projet avait déjà échoué en novembre dernier, faute de quorum suffisant pour l’adopter alors que des manifestants ceinturaient le périmètre du Parlement.

Face à eux, la ministre de la justice Marie Claude Najm qui estimait que la grâce aux prisonniers était une prérogative présidentielle et les parlementaires du Courant Patriotiques Libres.

Une majorité de députés a ainsi rejeté ce projet de loi, qui inclut, outre les personnes impliquées dans des actes terroristes, des personnes liées à des crimes mineurs comme ceux liés au trafic de drogue, ou encore plus controversé, ceux coupables de crimes financiers.

Les députés présents ont rejeté l’adoption de la loi “selon les procédures d’urgence”, référant à nouveau le dossier aux comités parlementaires.

Le retour sur la table de ce dossier avait également amené à la mobilisation des manifestants dont le mouvement s’était précédemment essoufflé en raison de l’épidémie du coronavirus COVID19. Ces derniers ont ainsi manifesté dans les rues de la capitale à bord leurs voitures. Ils entendaient également dénoncer la crise économique et une classe politique considérée comme corrompue et ayant amené le Liban à la faillite financière.

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