Un appel à la fermeté sur la question des réfugiés syriens
Alors que le gouvernement libanais prépare son déclaration ministérielle, le député Ibrahim Kanaan a publié un message sur la plateforme X (anciennement Twitter), appelant à un engagement clair en faveur du retour des réfugiés syriens. Il souligne que cette politique doit s’aligner sur les engagements pris dans le discours d’investiture du Président de la République, notamment concernant :
- La résolution du dossier des déplacés syriens en raison de ses conséquences existentielles sur l’entité libanaise.
- L’élaboration d’un mécanisme clair et immédiatement applicable pour assurer leur retour en Syrie.
Kanaan insiste sur le fait que le gouvernement doit consacrer cette politique dans son programme officiel et que les ministres doivent s’y conformer sans ambiguïté.
Un projet de loi pour limiter le financement des réfugiés en dehors du Liban
Par ailleurs, le député a annoncé avoir déposé, avec plusieurs collègues, une proposition de loi visant à interdire le transfert d’argent aux réfugiés syriens via les banques libanaises et les plateformes de transfert électronique. Ce projet de loi prévoit notamment :
- L’interdiction de recevoir, de convertir ou de verser de l’argent aux déplacés syriens à travers les banques libanaises, les services de transfert électronique, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et les ONG.
- Une alternative pour les bénéficiaires éligibles, en transférant ces aides directement en Syrie afin de faciliter leur retour.
- La justification de cette mesure par la fin des motifs « coercitifs » qui les empêchaient de rentrer et par des changements dans le régime syrien.
Un débat politique et humanitaire délicat
Cette proposition intervient dans un contexte sensible, où la présence des réfugiés syriens au Liban est devenue un enjeu politique et économique majeur.
- Le Liban accueille environ 1,5 million de Syriens, un poids considérable sur une économie déjà en crise.
- Certains acteurs politiques et ONG dénoncent des risques pour les réfugiés en cas de retour forcé en Syrie.
- D’autres estiment que la présence prolongée des déplacés aggrave la pression sur les infrastructures et les services publics libanais.