Un maintien militaire malgré l’accord de retrait
Israël ne se conformera pas pleinement à la date du 18 février, initialement fixée pour le retrait total de son armée du sud du Liban. Selon Ron Dermer, ministre israélien des Affaires stratégiques et proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, l’armée israélienne se redéploiera mais conservera cinq positions stratégiques tant que le Liban ne respectera pas ses obligations en matière de désarmement du Hezbollah.
Dans un entretien accordé à Bloomberg, Dermer a précisé que ces obligations ne se limitent pas à éloigner le Hezbollah de la frontière, mais impliquent le retrait total de son arsenal militaire. Cette déclaration renforce les tensions entre Israël, le Liban et la communauté internationale.
Une pression diplomatique en cours
Israël tente toujours d’obtenir l’aval officiel des États-Unis pour ce maintien militaire prolongé sur cinq hauteurs stratégiques situées juste à l’intérieur du Liban. Selon plusieurs médias, cette requête a été rejetée catégoriquement par Beyrouth, qui considère cette présence comme une violation de sa souveraineté.
- La France s’est à nouveau impliquée dans une médiation, et Emmanuel Macron aurait contacté l’ancien président libanais Michel Aoun pour discuter de la position du Liban sur ce dossier.
- L’envoyée américaine Morgan Ortagus devrait revenir à Beyrouth la semaine prochaine pour faire pression sur les autorités libanaises concernant ces cinq positions stratégiques.
- Selon la chaîne israélienne Kan, l’armée israélienne a déjà commencé la construction de cinq postes militaires à l’intérieur du territoire libanais, après avoir obtenu le feu vert des États-Unis pour maintenir des forces militaires sur ces sites après la date limite du cessez-le-feu.
Le Liban face à une occupation de facto
Le gouvernement libanais rejette fermement toute prolongation de la présence israélienne et exige un retrait complet et immédiat, conformément aux termes de l’accord de cessez-le-feu négocié en novembre. Des discussions sont en cours, mais la situation demeure explosive :
- Israël considère ces hauteurs comme essentielles pour sa sécurité et refuse de les céder sans garanties.
- Le Liban insiste sur l’application stricte de l’accord, affirmant que la présence israélienne viole la souveraineté du pays.
- Le Hezbollah pourrait réagir à cette occupation prolongée, ce qui mettrait en péril le cessez-le-feu.
Alors que la date limite approche, ce nouveau développement pourrait faire basculer la région dans une nouvelle période de tensions et d’incertitude.