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Revue de presse du 09/02/25: Un gouvernement Nawaf Salam sous pression dès sa formation

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Le président Joseph Aoun a signé hier les décrets officialisant la formation du gouvernement de Nawaf Salam. Composé de 24 ministres, ce cabinet promet de s’attaquer aux réformes économiques et de lutter contre la corruption. Cependant, plusieurs obstacles compromettent d’ores et déjà son action. Selon Al Quds (9 février 2025)11 ministres issus du secteur bancaire ont été nommés, compliquant les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) sur la restructuration financière du pays. De plus, Al Sharq Al Awsat (9 février 2025) souligne les tensions politiques internes, notamment avec le Hezbollah et le mouvement Amal, qui conservent des portefeuilles stratégiques.
Les États-Unis et la France ont exprimé leur satisfaction quant à la formation du gouvernement, tout en insistant sur la nécessité de réformes immédiates, indique Al 3arabi Al Jadid (9 février 2025). De leur côté, les pays du Golfe restent prudents et conditionnent leur soutien à des gestes concrets en matière de transparence et de lutte contre la corruption.

Tensions en Cisjordanie et à Gaza : Une trêve fragile mise à l’épreuve

La situation sécuritaire en Palestine demeure préoccupante. Après une cinquième vague d’échange de prisonniersentre Israël et le Hamas, un cessez-le-feu fragile reste en vigueur. Al Quds (9 février 2025) rapporte que les autorités israéliennes et un comité de négociation qatari poursuivent des discussions à Doha pour une deuxième phase de l’accord.
Toutefois, Al 3arabi Al Jadid (9 février 2025) souligne les manœuvres israéliennes pour retarder les engagementspris dans le cadre de cette trêve. Selon des sources diplomatiques citées par Al Sharq Al Awsat (9 février 2025), le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou craint qu’un cessez-le-feu prolongé renforce le Hamas sur le terrain. Dans le même temps, la bande de Gaza reste sous blocus, avec un accès humanitaire toujours limité.

Le Soudan en pleine incertitude politique : Abdel Fattah al-Burhan annonce une « gouvernance de guerre »

Au Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan, chef du Conseil de souveraineté, a annoncé hier la formation d’une « gouvernance de guerre » pour faire face aux forces paramilitaires de Mohamed Hamdan Dagalo (Hemetti), indique Al Sharq Al Awsat (9 février 2025). Cette décision intervient après des semaines de combats intenses ayant ravagé plusieurs régions du pays.
Selon Al 3arabi Al Jadid (9 février 2025)le conflit a déjà déplacé des centaines de milliers de personnes, avec des combats ayant atteint les faubourgs de Khartoum. Al-Burhan a exclu toute négociation avec les groupes armés, sauf en cas de capitulation totale. Cette escalade militaire inquiète la communauté internationale, alors que l’Union africaine et les Nations unies appellent à un règlement diplomatique du conflit.

L’Europe et les États-Unis divisés sur l’aide à l’Ukraine

À Bruxelles, le débat sur le soutien militaire à l’Ukraine s’intensifie. Al Quds (9 février 2025) révèle que les divergences entre les pays européens et les États-Unis compliquent l’adoption d’un nouveau paquet d’aide militaire.
La Maison-Blanche pousse pour une augmentation des livraisons d’armes lourdes, tandis que certains États européens, notamment l’Allemagne et la France, veulent conditionner leur aide à une stratégie de sortie de crise. Selon Al 3arabi Al Jadid (9 février 2025)la Russie a récemment intensifié ses attaques en Donbass, ce qui met la pression sur l’Otan pour agir rapidement.

Économie mondiale : un ralentissement préoccupant en 2025

L’OCDE et le FMI ont publié leurs dernières prévisions économiques, et le ralentissement de la croissance mondialeest confirmé pour 2025. Al Sharq Al Awsat (9 février 2025) rapporte que l’économie chinoise enregistre son plus faible taux de croissance depuis plus de 30 ans, ce qui a un impact sur les marchés mondiaux.
En Europe, la zone euro fait face à un essoufflement économique, notamment en raison de la crise énergétique persistante. Aux États-Unis, la Réserve fédérale américaine maintient une politique monétaire restrictive, ce qui pourrait freiner la relance économique. D’après Al 3arabi Al Jadid (9 février 2025)les investisseurs restent prudents face aux incertitudes géopolitiques et à la montée des tensions commerciales entre les grandes puissances.

Politique locale : Le gouvernement Nawaf Salam face aux blocages internes et aux tensions économiques

La formation du gouvernement Nawaf Salam, officialisée le 8 février 2025 par le président Joseph Aoun, continue de susciter des interrogations sur sa capacité à gouverner dans un climat de tensions économiques et politiques aiguës. Selon Al Sharq Al Awsat (8 février 2025), la composition de l’exécutif reflète des compromis délicats entre différentes forces politiques, ce qui risque d’entraver la mise en œuvre des réformes attendues par la population et la communauté internationale.

Un gouvernement de compromis sous haute tension

D’après Al 3arabi Al Jadid (8 février 2025), la nomination de plusieurs ministres liés au secteur bancaire et à des partis influents laisse présager des difficultés dans l’application des réformes économiques, notamment celles exigées par le Fonds monétaire international. Onze membres du cabinet entretiennent des liens avec des banques libanaises, ce qui alimente les critiques sur un éventuel conflit d’intérêts dans les décisions économiques du gouvernement.

Parmi les figures les plus controversées figurent Yassine Jaber, ministre des Finances, dont la proximité avec les banques et son rôle dans la sous-évaluation des pertes bancaires lorsqu’il siégeait à la commission parlementaire suscitent des doutes sur son engagement à appliquer un plan de restructuration ambitieux. Joseph Al-Sadi (Énergie), Joe Issa Al-Khoury (Industrie) et Laura El Khazen (Tourisme) font également partie des membres du gouvernement ayant occupé des postes clés dans le secteur financier, ce qui complique la négociation avec le FMI.

Al Quds (8 février 2025) souligne que cette situation crée une fracture au sein du gouvernement, entre les partisans d’un plan de réformes soutenu par le Premier ministre et ceux qui cherchent à protéger les intérêts bancaires. Les discussions autour de la loi sur le contrôle des capitaux sont déjà un premier test, alors que Nawaf Salam insiste sur la nécessité d’un cadre strict pour empêcher la fuite des devises, tandis que plusieurs ministres défendent une approche plus souple qui préserverait certaines libertés pour les grandes entreprises et les investisseurs.

Une paralysie politique qui menace la stabilité du pays

Le climat politique reste tendu, alors que les divisions entre le camp présidentiel et les blocs parlementaires compliquent la mise en œuvre du programme gouvernemental. Al Sharq Al Awsat (8 février 2025) rapporte que plusieurs partis politiques ont exprimé leurs réserves sur la capacité de Nawaf Salam à gouverner avec une équipe fragmentée et des intérêts divergents.

Les tensions avec le Parlement sont particulièrement visibles autour de la question des réformes économiques et monétaires. Al 3arabi Al Jadid (8 février 2025) révèle que plusieurs députés issus des formations alliées aux milieux bancaires s’opposent à l’audit des banques réclamé par le FMI, ce qui pourrait compromettre les négociations et retarder le déblocage de l’aide financière nécessaire pour stabiliser l’économie.

L’un des points les plus sensibles concerne le projet de loi budgétaire, qui doit être présenté dans les prochaines semaines. Al Quds (8 février 2025) indique que le gouvernement prévoit d’inclure des mesures de rationalisation des dépenses publiques et de nouvelles sources de revenus, notamment à travers une réforme fiscale. Toutefois, les partis opposés à ces réformes dénoncent un risque de paupérisation de la classe moyenne et de creusement des inégalitéssi de nouvelles taxes sont instaurées sans compensation pour les ménages les plus précaires.

L’équilibre fragile entre les partis politiques

Le positionnement des forces politiques vis-à-vis du gouvernement Salam reflète les rapports de force traditionnels du paysage politique libanais. Al Sharq Al Awsat (8 février 2025) note que si certaines formations ont accepté de jouer le jeu de la transition, d’autres adoptent une posture plus critique, alimentant les incertitudes sur la pérennité du gouvernement.

D’un côté, les partis proches de la présidence cherchent à maintenir un équilibre entre soutien au gouvernement et protection de leurs intérêts économiques, tandis que de l’autre, l’opposition parlementaire tente de capitaliser sur les frustrations populaires pour affaiblir la position du Premier ministre. Al 3arabi Al Jadid (8 février 2025) met en avant les critiques de certaines figures politiques qui accusent Nawaf Salam d’être trop aligné sur les demandes du FMI, au détriment des intérêts nationaux.

Le Hezbollah et ses alliés adoptent une posture plus prudente. Al Quds (8 février 2025) souligne que le parti chiite, bien que critique sur certains aspects du programme gouvernemental, reste soucieux d’éviter une déstabilisation complète de l’exécutif, qui pourrait aggraver encore davantage la crise. Toutefois, le mouvement reste opposé à certaines décisions stratégiques du gouvernement, notamment sur la gestion des relations économiques avec l’étranger et les politiques monétaires.

Les risques d’une impasse institutionnelle

Les observateurs craignent que la situation politique actuelle mène à une impasse institutionnelle, freinant encore davantage l’adoption des réformes essentielles. Al Sharq Al Awsat (8 février 2025) rapporte que plusieurs experts économiques alertent sur les conséquences d’un blocage prolongé des décisions économiques, qui pourrait conduire à une dégradation encore plus sévère de la situation monétaire et à une perte de confiance des investisseurs.

Le gouvernement Nawaf Salam est donc pris entre deux dynamiques contradictoires. D’un côté, il doit avancer rapidement pour éviter que la crise économique ne s’aggrave, et de l’autre, il doit composer avec une classe politique qui cherche à défendre ses propres intérêts, souvent au détriment de l’intérêt général.

D’après Al Quds (8 février 2025), certains analystes estiment que si Nawaf Salam ne parvient pas à imposer un consensus minimal sur les réformes économiques et monétaires dans les prochaines semaines, son gouvernement pourrait rapidement se retrouver paralysé, voire menacé d’effondrement.

Un climat politique sous haute tension

Dans un contexte où les tensions sociales sont à leur paroxysme et où la population attend des réponses concrètes à la crise, la pression sur le gouvernement ne cesse d’augmenter. Al 3arabi Al Jadid (8 février 2025) rapporte que plusieurs associations de la société civile et syndicats appellent à des manifestations contre la politique économique du gouvernement, craignant que les mesures imposées par le FMI ne se traduisent par une augmentation du coût de la vie sans amélioration des conditions sociales.

Face à cette situation, Nawaf Salam tente de maintenir un équilibre fragile entre réformes nécessaires et gestion des résistances internesAl Sharq Al Awsat (8 février 2025) indique que le Premier ministre a entamé des consultations avec plusieurs partis politiques pour trouver une issue à la crise. Toutefois, aucune solution immédiate ne semble se dessiner, laissant planer l’incertitude sur l’avenir du gouvernement et sur la capacité de l’exécutif à répondre aux attentes des Libanais.

Diplomatie : Nawaf Salam en quête de soutiens internationaux pour stabiliser le Liban

Depuis sa prise de fonction, le Premier ministre Nawaf Salam multiplie les contacts diplomatiques pour sécuriser un appui financier et politique international. Le Liban, plongé dans une crise économique et institutionnelle sans précédent, cherche à obtenir une aide extérieure pour mener à bien les réformes exigées par le FMI et éviter un effondrement total.

Selon Al Sharq Al Awsat (9 février 2025), Nawaf Salam a intensifié ses échanges avec les grandes puissances occidentales et les pays du Golfe, dans l’espoir d’obtenir des garanties financières et des engagements politiques en faveur de son gouvernement.

Des consultations avec les partenaires occidentaux

Dès son investiture, Nawaf Salam a cherché à réactiver les relations avec la France et les États-Unis, considérés comme des acteurs majeurs du dossier libanaisAl Quds (9 février 2025) rapporte que le Premier ministre libanais a récemment eu un entretien avec le président français Emmanuel Macron, qui s’est engagé à soutenir le Liban dans la mise en place des réformes économiques et institutionnelles.

Paris, qui joue un rôle de médiateur dans la crise libanaise depuis plusieurs années, insiste sur la nécessité d’une restructuration du secteur bancaire et d’un audit financier transparent avant d’envisager un soutien financier direct. Toutefois, les autorités françaises exigent des garanties sur l’engagement du gouvernement à appliquer des réformes concrètes, condition sine qua non pour une aide accrue.

Les États-Unis, quant à eux, adoptent une approche plus pragmatique. Al 3arabi Al Jadid (9 février 2025) indique que Nawaf Salam a également échangé avec des responsables américains, qui ont réaffirmé leur soutien au Liban, à condition que le pays s’éloigne de l’influence iranienne et qu’il renforce son contrôle sur les flux financiers liés au Hezbollah.

Washington pousse également Beyrouth à appliquer les exigences du FMI sans compromis, ce qui risque de compliquer la position du Premier ministre face aux résistances internes.

Le pari incertain des pays du Golfe

L’un des principaux défis diplomatiques de Nawaf Salam est de rétablir des relations solides avec les États du Golfe, qui avaient progressivement pris leurs distances avec le Liban en raison de l’influence croissante du Hezbollah et du manque de réformes économiques.

Selon Al Sharq Al Awsat (9 février 2025), le Premier ministre libanais a récemment sollicité un soutien financier de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Qatar, mais les réponses sont restées prudentes et conditionnelles.

L’Arabie saoudite, acteur clé du soutien économique au Liban par le passé, refuse pour l’instant d’accorder une aide financière directe, exigeant d’abord des réformes politiques et une réduction de l’influence du Hezbollah dans les affaires de l’ÉtatAl 3arabi Al Jadid (9 février 2025) rapporte que Riyad souhaite voir des mesures concrètes avant de s’engager davantage, notamment sur la gestion des flux financiers et la transparence des transactions économiques.

Le Qatar, en revanche, adopte une posture plus flexible. Doha a déjà fourni une aide humanitaire et financière au Liban ces derniers mois et pourrait envisager un soutien supplémentaire, notamment sous forme d’investissements directs. Toutefois, le Qatar attend des avancées sur la restructuration bancaire et les négociations avec le FMI avant d’accroître son engagement.

Les tensions régionales en toile de fond

Les efforts diplomatiques de Nawaf Salam sont également influencés par les tensions régionales entre l’Iran, l’Arabie saoudite et Israël. Le Premier ministre doit jongler entre les exigences occidentales et arabes, qui réclament un affaiblissement du Hezbollah, et la réalité politique interne, où le mouvement chiite reste un acteur incontournable.

D’après Al Quds (9 février 2025), plusieurs diplomates s’inquiètent de l’instabilité régionale et de son impact sur la situation libanaise. Toute détérioration du contexte sécuritaire au sud du Liban ou en Syrie pourrait compromettre les efforts de stabilisation et dissuader les partenaires internationaux d’investir dans une solution durable.

Des résultats encore incertains

Malgré ses efforts, Nawaf Salam n’a pas encore obtenu de promesses financières concrètes. Les discussions avec le FMI sont au point mort, en raison des résistances internes à la mise en place des réformes bancaires, et les soutiens étrangers restent conditionnels à des avancées réelles.

Si le Premier ministre parvient à convaincre ses partenaires internationaux de soutenir financièrement son gouvernement, cela pourrait permettre au Liban de stabiliser temporairement son économie et de restaurer la confiance. En revanche, s’il échoue à obtenir ces garanties, il risque de se retrouver politiquement affaibli et de perdre sa capacité à imposer des réformes structurelles.

Le succès de cette stratégie diplomatique dépendra des décisions prises dans les prochaines semaines, et de la capacité du gouvernement libanais à surmonter les divisions internes pour donner des gages aux bailleurs de fonds étrangers.

Politique internationale : L’escalade des tensions entre l’Occident et l’Iran ravive les craintes d’un conflit régional

La situation géopolitique au Moyen-Orient s’intensifie avec une montée en tension entre les puissances occidentales et l’Iran, alors que les négociations sur le programme nucléaire iranien semblent dans l’impasse. Les récentes déclarations de responsables américains et européens indiquent que la patience s’amenuise face aux avancées de Téhéran dans l’enrichissement d’uranium.

Selon Al Sharq Al Awsat (9 février 2025), plusieurs chancelleries occidentales envisagent de nouvelles sanctions économiques contre l’Iran, notamment dans les secteurs de l’énergie et des échanges financiers. Cette annonce intervient alors que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé que l’Iran continue d’accumuler de l’uranium hautement enrichi, se rapprochant du seuil nécessaire pour le développement d’une arme nucléaire.

Des tensions accrues entre Washington et Téhéran

Les relations entre les États-Unis et l’Iran sont à nouveau marquées par une détérioration rapide, alors que l’administration américaine accuse Téhéran de ne pas respecter ses engagements. Selon Al Quds (9 février 2025), Washington a renforcé ses patrouilles maritimes dans le Golfe après une série d’incidents impliquant la marine iranienne et des navires commerciaux dans le détroit d’Ormuz.

L’administration américaine étudie plusieurs options pour faire pression sur Téhéran. Parmi celles-ci, un renforcement des sanctions financières contre la Banque centrale iranienne est à l’étude, tandis qu’un soutien militaire accru à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis pourrait être envisagé. Une autre piste consiste à resserrer les restrictions sur les exportations pétrolières iraniennes, ce qui limiterait encore davantage les revenus de Téhéran.

Face à ces menaces, l’Iran adopte un ton de plus en plus défensif, affirmant qu’il ripostera à toute tentative de blocus économique ou d’intervention militaire. Les autorités iraniennes dénoncent une politique de pression maximale orchestrée par Washington et ses alliés, visant à asphyxier son économie et à affaiblir son influence régionale.

L’Europe à la recherche d’un équilibre fragile

Les pays européens, historiquement engagés dans une politique de dialogue avec l’Iran, semblent de plus en plus divisés face à l’intransigeance de Téhéran. Selon Al 3arabi Al Jadid (9 février 2025), la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni envisagent un retour aux sanctions économiques, mais craignent que cette décision ne conduise à une escalade militaire dans la région.

L’Union européenne tente de maintenir des canaux diplomatiques ouverts avec Téhéran afin d’éviter un effondrement des négociations. Toutefois, certains responsables européens estiment que l’Iran teste les limites de la patience occidentale et que des sanctions plus dures pourraient être la seule option restante. Cette position reflète l’incertitude qui domine au sein des chancelleries européennes, où l’on hésite entre fermeté et volonté de dialogue.

Une région sous tension avec Israël en embuscade

Israël suit de près les développements et se prépare à une éventuelle confrontation militaire avec l’Iran. Le gouvernement israélien considère que le programme nucléaire iranien représente une menace existentielle et a prévenu à plusieurs reprises que toutes les options, y compris militaires, restent sur la table.

Selon Al Sharq Al Awsat (9 février 2025), les responsables israéliens ont intensifié leurs contacts avec Washington pour obtenir un soutien logistique et militaire en cas d’intervention contre des installations nucléaires iraniennes. Par ailleurs, les frappes israéliennes contre des positions pro-iraniennes en Syrie et en Irak se sont multipliées ces dernières semaines, augmentant le risque d’une confrontation directe entre Israël et l’Iran.

Le chef d’état-major israélien a récemment averti que toute avancée significative du programme nucléaire iranien conduirait à une réponse militaire immédiate. Cette déclaration met en évidence la possibilité d’un conflit régional si les tensions ne sont pas contenues rapidement.

Un scénario explosif pour la région

Les tensions actuelles pourraient déboucher sur une nouvelle crise majeure au Moyen-Orient. Une intensification des cyberattaques et des attaques de drones entre l’Iran et Israël est un scénario envisageable. Par ailleurs, une multiplication des incidents maritimes dans le détroit d’Ormuz pourrait affecter les marchés pétroliers mondiaux, avec des conséquences économiques importantes.

Selon Al Quds (9 février 2025), plusieurs diplomates internationaux tentent encore d’éviter une escalade incontrôlée, mais la situation semble de plus en plus difficile à contenir. Si aucune solution diplomatique n’est trouvée, le risque d’un conflit militaire direct entre Israël et l’Iran devient de plus en plus réel.

Un risque accru d’isolement pour l’Iran

Face aux pressions internationales, l’Iran pourrait se retrouver encore plus isolé sur la scène diplomatique. La Russie et la Chine, qui avaient jusqu’ici soutenu Téhéran dans ses négociations avec l’Occident, semblent moins enclines à s’engager dans un bras de fer avec les États-Unis sur ce dossier.

Pékin, en particulier, a récemment intensifié ses relations commerciales avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ce qui pourrait réduire son soutien à l’Iran en cas d’escalade. Moscou, déjà engagée sur plusieurs fronts diplomatiques et militaires, pourrait également choisir de ne pas s’opposer frontalement aux efforts occidentaux visant à limiter l’influence de l’Iran.

Le Moyen-Orient entre donc dans une phase de forte instabilité, où chaque acteur tente de maximiser ses intérêts tout en évitant un conflit ouvert. La situation actuelle laisse entrevoir des scénarios incertains, entre un regain de tensions militaires et la possibilité d’une reprise fragile du dialogue diplomatique.

Économie : Les défis du gouvernement Nawaf Salam pour relancer l’économie libanaise

Le Premier ministre Nawaf Salam a présenté les grandes lignes de son plan économique, qui vise à stabiliser le Liban et relancer la croissance après des années de crise. Son programme repose sur quatre axes majeurs : la restructuration du secteur bancaire, l’attraction d’investissements étrangers, la modernisation des infrastructures et la lutte contre la corruption.

Selon Al Sharq Al Awsat (9 février 2025), Nawaf Salam a affirmé que « la priorité de son gouvernement est de restaurer la confiance entre l’État et les citoyens ainsi qu’avec les investisseurs internationaux ». Il a souligné l’importance de mettre en œuvre les réformes exigées par le Fonds monétaire international (FMI) tout en garantissant la protection des intérêts des Libanais​.

Un plan économique ambitieux mais sous pression

Le Premier ministre doit composer avec des résistances internes, notamment celles des élites financières et politiques qui freinent la restructuration du secteur bancaire. Cette réforme, exigée par le FMI, prévoit une clarification des pertes bancaires, un renforcement de la régulation financière et un plan d’indemnisation des déposants.

Toutefois, plusieurs membres du gouvernement, dont certains proches du secteur bancaire, plaident pour une approche plus graduelle, afin d’éviter une instabilité financière brutale. D’après Al Quds (9 février 2025), cette situation complique les négociations avec le FMI, qui exige des garanties claires avant d’accorder une aide financière​.

Les entreprises libanaises face à la crise

Le secteur privé libanais subit encore les conséquences de la crise économique et financière. Selon Al 3arabi Al Jadid (9 février 2025), plusieurs grandes entreprises locales sont en difficulté, notamment dans les secteurs de l’industrie, du commerce et de la finance.

Certaines entreprises libanaises ont néanmoins réussi à maintenir leurs activités en diversifiant leurs investissements à l’étranger. Le secteur technologique, en particulier, bénéficie de l’expansion des startups libanaises dans la région du Golfe et en Europe. Toutefois, ces réussites restent marginales et ne compensent pas les pertes subies par l’économie nationale​.

Classements et indicateurs économiques : un Liban toujours en crise

Les derniers rapports économiques indiquent que le Liban reste en bas des classements internationaux en termes de croissance, d’investissement et de transparence financière.

Selon le classement annuel de la Banque mondiale publié récemment, l’économie libanaise a enregistré une contraction de 2,8 % en 2024, marquant une quatrième année consécutive de récession. Le pays figure également parmi les plus touchés par la fuite des capitaux, avec une perte estimée à 15 milliards de dollars en 2024, selon Al Sharq Al Awsat (9 février 2025)​.

L’inflation reste un problème majeur, avec une hausse des prix à la consommation de plus de 120 % sur un an. Cette situation pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages, qui subissent également les coupures d’électricité et la détérioration des services publics.

Les faits marquants de l’économie mondiale

Sur le plan international, plusieurs événements économiques majeurs influencent les perspectives mondiales. La réduction de la croissance en Chine, combinée à une remontée des taux d’intérêt aux États-Unis et en Europe, risque de provoquer une instabilité accrue sur les marchés financiers.

Selon Al Quds (9 février 2025), la Banque centrale américaine envisage de nouvelles hausses des taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation persistante, ce qui pourrait affecter les pays émergents en réduisant leurs accès aux financements internationaux​.

En parallèle, la crise énergétique mondiale continue d’avoir des répercussions sur les prix du pétrole et du gaz. Les tensions géopolitiques, notamment au Moyen-Orient et en Ukraine, maintiennent les marchés dans l’incertitude, ce qui pourrait freiner les investissements dans les économies vulnérables comme celle du Liban.

Un avenir incertain pour l’économie libanaise

Face à ces défis, le gouvernement Nawaf Salam tente de mettre en œuvre des réformes pour éviter un effondrement total, mais les résistances internes et la conjoncture internationale compliquent la tâche.

L’issue des négociations avec le FMI et le soutien des pays du Golfe seront déterminants pour la relance de l’économie libanaise. Si Nawaf Salam parvient à convaincre ses partenaires économiques de faire confiance à son plan, le Liban pourrait entrevoir une reprise progressive. En revanche, un échec des réformes et des négociations pourrait aggraver encore davantage la crise et accélérer l’exode des capitaux et des compétences.

L’économie libanaise se trouve à un tournant critique, et les décisions prises dans les prochains mois définiront l’avenir du pays pour les années à venir.

Société : La transformation des médias et du journalisme au Liban à l’ère numérique

Le paysage médiatique libanais connaît une mutation profonde, marquée par une transition accélérée vers les plateformes numériques et une remise en question des médias traditionnels. Face à la crise économique, aux pressions politiques et à la montée en puissance des réseaux sociaux, une nouvelle génération de médias en lignes’impose comme un acteur incontournable de l’information.

Selon Al Sharq Al Awsat (9 février 2025), cette transformation s’accompagne d’un essor du journalisme d’investigation indépendant, qui joue un rôle clé dans la dénonciation de la corruption et l’analyse critique des politiques publiques.

L’essor des plateformes indépendantes

Avec la perte de confiance dans les médias traditionnels, jugés trop politisés ou influencés par des intérêts économiques, de nombreuses plateformes indépendantes ont vu le jour. Al 3arabi Al Jadid (9 février 2025) rapporte que plusieurs sites et chaînes YouTube ont gagné une audience considérable en quelques années, proposant un contenu plus dynamique et accessible, notamment à destination des jeunes générations.

Ces nouvelles plateformes offrent une approche plus interactive et engageante, s’appuyant sur les formats courts, les podcasts et les vidéos analytiques. Certaines d’entre elles, à l’image de Megaphone, Daraj ou The Public Source, ont acquis une crédibilité auprès du public grâce à un travail rigoureux de vérification des faits et une indépendance éditoriale affirmée.

Le rôle des réseaux sociaux dans la transformation de l’information

Les réseaux sociaux jouent un rôle central dans cette nouvelle dynamique médiatique. D’après Al Quds (9 février 2025), les Libanais consomment désormais l’information principalement via Facebook, Instagram, Twitter et TikTok, où circulent les analyses politiques, les enquêtes et les dénonciations.

Cette évolution a conduit à une montée en puissance des journalistes indépendants et des influenceurs médiatiques, qui concurrencent directement les chaînes de télévision et les journaux traditionnels. Certains journalistes ont choisi de quitter les rédactions classiques pour lancer leurs propres plateformes numériques, où ils peuvent travailler sans contraintes éditoriales liées à des financements politiques ou privés.

Toutefois, cet essor s’accompagne également de problèmes de désinformation et de manipulation. La prolifération de contenus non vérifiés et de fake news oblige les médias sérieux à renforcer leurs efforts de fact-checking et de déconstruction des rumeurs.

Le journalisme d’investigation face aux pressions politiques

La mutation du paysage médiatique a également entraîné une recrudescence du journalisme d’investigation, qui tente de mettre en lumière les dysfonctionnements politiques et économiques du pays. Al Sharq Al Awsat (9 février 2025) souligne que plusieurs enquêtes menées par des médias indépendants ont révélé des scandales financiers impliquant des personnalités influentes, notamment dans le secteur bancaire et au sein des institutions publiques.

Cependant, les journalistes qui osent s’attaquer aux figures de pouvoir subissent souvent des pressions, des menaces et des intimidations. Plusieurs d’entre eux ont fait l’objet d’attaques juridiques ou de tentatives de censure visant à freiner la diffusion d’informations sensibles.

L’émergence du journalisme d’investigation numérique s’accompagne aussi d’un besoin croissant de financements indépendants. De plus en plus de médias alternatifs cherchent des modèles économiques basés sur le crowdfunding, les abonnements et les collaborations internationales, afin de préserver leur liberté éditoriale face aux tentatives de contrôle politique.

Un défi pour les médias traditionnels

Face à cette montée en puissance des nouveaux médias numériques, les chaînes de télévision et la presse écrite sont confrontées à une crise sans précédentAl 3arabi Al Jadid (9 février 2025) rapporte que plusieurs grands journaux libanais ont été contraints de réduire leurs effectifs et leurs éditions papier, faute de rentabilité.

Certaines chaînes de télévision tentent de s’adapter en développant des contenus spécifiques pour les plateformes numériques, mais la transition est difficile. D’après Al Quds (9 février 2025), la télévision libanaise souffre d’une perte d’audience et de crédibilité, notamment auprès des jeunes, qui privilégient des sources d’information plus interactives et moins institutionnalisées.

Les perspectives d’avenir du journalisme libanais

L’avenir du journalisme au Liban dépendra en grande partie de la capacité des médias indépendants à maintenir leur liberté éditoriale face aux défis financiers et politiques. La consolidation des plateformes numériques et la professionnalisation du journalisme en ligne pourraient redéfinir durablement l’écosystème médiatique du pays.

Les journalistes devront également faire face aux défis liés à la régulation des contenus en ligne, aux risques de censure et à la lutte contre la désinformation. La capacité des médias alternatifs à proposer une information de qualité, vérifiée et approfondie sera essentielle pour préserver le pluralisme et la diversité des voix dans un pays où la liberté de la presse demeure fragile.

Le journalisme libanais est ainsi à un tournant décisif, oscillant entre l’émergence de nouveaux formats, les menaces pesant sur la liberté d’expression et les mutations du marché de l’information.

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