Contrairement aux autres membres de l’association des banques du Liban,, seules les banques BLOM et Crédit Bancaire auraient transmis les informations demandées par la procureur du Mont Liban, la juge Ghada Aoun, qui souhaitait ainsi obtenir des informations notamment sur les comptes des PDG, dirigeants et membres des conseils d’administration d’un certain nombre d’établissements financiers.

Les autres banques ont refusé pour l’heure de fournir les documents nécessaires. Elles pourraient faire l’objet de sanctions judiciaires si elles ne s’exécutent pas, ce à quoi elles ont répondu par une grève générale.

Pour rappel, l’association des Banques du Liban a publié hier un communiqué dénonçant la décision de la juge Ghada Aoun, qui avait mis en examen pour détournement de fonds, la Banque Audi ainsi que son président et son numéro 2. L’ABL estime que ces poursuites pourraient menacées les relations de ses membres avec les banques correspondantes alors que les observateurs économiques jugent au contraire que ce sont au contraire les actions de ces derniers qui ont isolé le Liban, notamment en mettant en place un contrôle informel des capitaux en novembre 2019 ayant conduit à la sortie des banques dont des GDR étaient côtés à l’étranger des notes des agences de notation. Ainsi, les banques libanaises sont considérées comme insolvables, et font l’objet de multiples plaintes à l’étranger mais aussi localement.

Une décision de la cour de cassation en faveur de 2 déposants pouvant constituer un acte de jurisprudence a ainsi amené ces dernières à proclamer une grève générale depuis 2 semaines, limitant les opérations aux guichets électroniques. Elles menacaient également de durcir le mouvement exigeant la mise en place d’une législation présentée comme instaurant un contrôle informel des capitaux mais offrant en réalité par son article 4 une immunité totale aux banques et à leurs dirigeants.

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