Ce dimanche 17 juillet, est un jour à marquer d’une pierre blanche, une journée où tous les Libanais, toutes religions confondues, commémorent la fête de Saint Charbel. La réputation thaumaturge de ce saint moine issu de l’Ordre Libanais Maronite, ayant vécu au XIXème siècle (1828-1898), dépasse les frontières, les religions, les races, et toute forme d’appartenance.

Il est ‎connu et vénéré dans les quatre coins du monde, et l’on dénombre les miracles, les ‎guérisons physiques et les grâces spirituelles par milliers. Rien que pour 2016, les miracles confirmés par l’Eglise et la Médecine qu’il a opérés ont déjà dépassé la centaine.

Le monastère Saint-Maroun de Annaya, réceptacle de ces invocations et de ces prodiges, accueille au quotidien des centaines, souvent des milliers de visiteurs, notamment tous les 22 de chaque mois, depuis la surprenante guérison de Nohad el Chami en 1993. Ainsi, des dizaines de milliers de pèlerins prennent part aux cérémonies célébrées en l’honneur de ce Saint dans le cadre d’une journée d’intercession spéciale une fois par mois.

La première pierre de ce monastère a été posée en 1828, la même année de la ‎naissance du petit Youssef Makhlouf, ayant pris plus tard le nom de Charbel, martyr d’Antioche du IIème siècle. Comme si cet édifice que Saint Charbel allait ‎rendre célèbre par sa réputation de Sainteté, grandissait conjointement avec l’enfant, jour après jour, pierre après ‎pierre, afin de l’accueillir un jour pendant seize années et devenir le sanctuaire éponyme de ce Saint libanais.

À l’occasion de cette commémoration solennelle, montre la statue en bronze accueillant les milliers de fidèles à l’entrée du monastère à Annaya. Très peu de gens connaissent les circonstances de la réalisation de cette œuvre d’art. Elle a été offerte au monastère par Badih et Rose Moukarzel de Bickfaya, au monastère de Annaya, suite à la guérison de Mme Rose. Elle est l’œuvre du célèbre sculpteur libanais d’origine arménienne Zaven Hadichan.

Zaven Hadichan

Né en 1930 au Liban, il a fait ses études à l’Alba, puis s’est rendu à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris, où il est resté pendant 6 ans. De retour au Liban, il ouvre un atelier à Hamra,  déterminé de demeurer dans sa patrie en dépit des diverses offres d’emploi en Europe et aux Etats-Unis. Il réalise la statue du Bienheureux Charbel en argile, dans son atelier en 1968, qu’il envoie par la suite à la fonderie d’art Lagana à Naples, en Italie.

Hadichian raconte, que la veille de la canonisation du Saint, le 9 octobre 1977, il a vu, ainsi que les foules présentes à Annaya, la main du Saint s’illuminer pendant quelques minutes, comme pour bénir l’assemblée en cette importante occasion.

Pour en savoir plus : la page officielle du monastère

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Marie Josée Rizkallah
Marie-Josée Rizkallah est une artiste libanaise originaire de Deir-el-Qamar. Versée dans le domaine de l’écriture depuis l’enfance, elle est l’auteur de trois recueils de poèmes et possède des écrits dans plusieurs ouvrages collectifs ainsi que dans la presse nationale et internationale. Écrivain bénévole sur le média citoyen Libnanews depuis 2006, dont elle est également cofondatrice, profondément engagée dans la sauvegarde du patrimoine libanais et dans la promotion de l'identité et de l’héritage culturel du Liban, elle a fondé l'association I.C.H.T.A.R. (Identité.Culture.Histoire.Traditions.Arts.Racines) pour le Patrimoine Libanais dont elle est actuellement présidente. Elle défend également des causes nationales qui lui touchent au cœur, loin des équations politiques étriquées. Marie-Josée est également artiste peintre et iconographe de profession, et donne des cours et des conférences sur l'Histoire et la Théologie de l'Icône ainsi que l'Expression artistique. Pour plus de détails, visitez son site: mariejoseerizkallah.com son blog: mjliban.wordpress.com et la page FB d'ICHTAR : https://www.facebook.com/I.C.H.T.A.R.lb/

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