Bienvenue au Liban, ce pays où l’absurde est une seconde nature, où les crises s’accumulent comme des factures impayées, et où les décisions politiques semblent tirées d’un mauvais sketch. En 2025, alors que l’économie ressemble à un avion en chute libre sans pilote, nos brillants dirigeants ont dégainé deux taxes géniales : faire exploser le prix du champagne et imposer les biens et terrains inutilisés. Mais surtout, pas touche aux bénéfices illégaux des banques, qui se défilent depuis quatre ans avec des profits douteux si énormes qu’ils pourraient alimenter les caisses de l’État pendant des décennies. Imaginez : assez d’argent pour sabrer tout le champagne qu’on veut, même multiplié par bien plus que deux ! Mais non, 3aib, ce serait trop logique. Préparez-vous à rire – ou à grincer des dents, selon votre humeur.
On aurait plutôt préférer du concret, quoi, comme un plan pour récupérer les milliards détournés …
Une économie à l’agonie : « Taxez tout, sauf le pactole ! »
D’abord, un petit tour du propriétaire, parce qu’on ne peut pas parler de ces taxes sans rappeler le désastre ambiant. Le Liban, c’est une économie qui a vu des jours meilleurs – disons, sous les Phéniciens. Depuis 2019, le PIB s’est effondré plus vite qu’un château de sable sous la pluie, la livre libanaise vaut moins qu’un vieux chewing-gum, et l’inflation galope à un rythme qui ferait rougir un sprinter. Les banques ont transformé les dépôts des citoyens en contes de fées, bloquant les dollars comme un trésor maudit. La dette publique ? Un monstre qui dépasse les 250 % du PIB, un record qui mériterait une médaille d’or dans la catégorie « Ruine nationale ».
Face à ce chaos, on pourrait rêver de réformes, d’une chasse aux corrompus, ou d’un plan audacieux. Mais pourquoi faire compliqué quand on peut taxer le champagne et les terrains en friche ? Et surtout, ne touchez pas aux bénéfices illégaux des banques, ces montagnes d’argent amassées ces dernières années en pillant les épargnes. Ça fait quatre ans qu’elles se défilent, et ces profits douteux, s’ils étaient taxés, pourraient renflouer l’État pendant des décennies. Oui, des décennies ! Assez pour payer les dettes, réparer les routes, et sabrer du champagne à gogo, même à des prix multipliés par dix. Mais non, 3aib, on ne va pas embêter ces pauvres banquiers. Mieux vaut taper sur les citoyens, leurs bulles et leurs murs.
Une population en fuite : « Faites payer les derniers mohicans ! »
Mais voilà le hic : il reste à peine assez de monde pour remplir un café à Mar Mikhael. Depuis le début de la crise, des cohortes de Libanais ont pris la tangente – jeunes, cerveaux, familles, direction Dubaï, Montréal, ou n’importe quel endroit où l’électricité n’est pas un luxe. Les chiffres sont flous, comme d’habitude, mais on parle de centaines de milliers de départs. Ceux qui restent ? Un mélange de résistants, de retraités sans pension, et de gens trop fauchés pour fuir. Leurs économies sont bloquées dans des banques qui, elles, ont engrangé des fortunes en coulisses – mais chut, 3aib, on ne taxe pas leurs magouilles.
Alors, taxer davantage, c’est s’acharner sur une poignée de survivants déjà à bout. Leur quotidien est une lutte contre les pannes et les prix délirants, leur seul refuge souvent un terrain ou un appartement vide. Mais l’État a une solution : taxez-les, taxez leurs rêves pétillants, taxez leurs briques inertes ! Pendant ce temps, les banques, assises sur un pactole qui pourrait faire tourner le pays pendant des décennies, se frottent les mains. Sabrer le champagne avec cet argent ? On pourrait, et même à des prix fous, mais non, ça fait quatre ans qu’elles esquivent, et personne ne bronche.
Le champagne : « Un luxe puni, mais pas les vrais profiteurs »
Première pépite : la taxe sur le champagne. Le projet, c’est de faire passer une bouteille de 30 dollars à un tarif qui flirte entre le double et sept fois plus cher. Une hausse digne d’une guerre économique, sauf qu’on n’est pas en guerre – du moins, pas officiellement. Mais qui boit encore du champagne au Liban en 2025 ? Les élites qui planquent leurs billets à Genève ? Les rares touristes qui bravent le chaos pour une photo à Jbeil ? Parce que le Libanais moyen, lui, économise pour du labné, pas pour des bulles.
Cette taxe ne rapportera presque rien, mais elle torpille un tourisme déjà à l’agonie. Gonfler le prix du champagne, c’est alourdir les notes dans les hôtels et restos, ces derniers endroits où les visiteurs laissent des devises. Pourquoi venir à Beyrouth payer une coupe à 50 dollars quand on peut aller à Chypre pour moitié moins ? Pendant ce temps, les banques, avec leurs bénéfices illégaux qui pourraient financer des décennies de fête, rigolent doucement. Taxez-les, et on aurait de quoi sabrer du champagne pour tout le monde, même à des prix multipliés par plus que deux ! Mais 3aib, ça fait quatre ans qu’elles se défilent, et l’État préfère regarder ailleurs.
Les biens inutilisés : « Frappez les murs, pas les coffres ! »
Et puis, il y a la taxe encore plus absurde : celle sur les biens et terrains inutilisés. Au Liban, l’immobilier est une obsession. Quand les banques ont fait disparaître les épargnes, beaucoup ont investi dans des appartements vides ou des terrains en friche – une maison à Zahlé, un bout de terre dans la Bekaa, peu importe. Ces biens ne produisent rien, c’est vrai, mais ils sont un bouclier contre un système qui a tout pris. Sauf que l’État a décidé que ces refuges devaient payer. Taxer un terrain vague ou un appartement désert, c’est comme taxer un matelas parce qu’on y cache des billets.
Cet argent stérilisé ne fait pas tourner l’économie, mais il protège des gens trahis par des banques qui, elles, ont amassé des fortunes colossales. Ça fait quatre ans qu’elles se défilent, quatre ans que leurs profits douteux – taux usuraires, combines opaques – échappent à tout contrôle. S’ils étaient taxés, ces milliards pourraient alimenter l’État pendant des décennies, assez pour relancer le pays et sabrer du champagne à chaque coin de rue, même à des prix délirants. Mais non, 3aib, on préfère punir les petits épargnants qui ont cru en la pierre. Brillant.
Le tourisme en otage : « Venez, mais casquez ! »
Ces taxes ont un effet bonus : elles finissent d’enterrer le tourisme. Avant, le Liban était une étoile – soleil, histoire, vie nocturne. Aujourd’hui, entre l’explosion du port, la crise, et les tensions, les visiteurs sont rares. Un sursaut avait émergé en 2022-2023, grâce à la diaspora et un taux de change favorable. Mais avec des bulles hors de prix et des coûts immobiliers qui grimpent, le Liban devient une destination pour masochistes fortunés. Pourquoi payer une fortune ici quand la Méditerranée offre mieux pour moins cher ? Les banques, elles, prospèrent dans l’ombre, intouchables, pendant que le pays se vide.
Budget et dettes : « Taxez les petits, épargnez les gros »
Tout ça pour quoi ? Un budget qui ressemble à une passoire trouée. Les eurobonds sont en défaut depuis 2020, les créanciers s’énervent, et les réserves de la Banque centrale sont un mirage. Les hôpitaux survivent à peine, les routes sont des parcours du combattant, et les services publics un souvenir. Ces taxes sur le champagne et les terrains ? Des gouttes dans un océan de dettes, qui ne résolvent rien mais écrasent les derniers contribuables. Pendant ce temps, les profits illégaux des banques, ces milliards qui pourraient financer l’État pendant des décennies, restent hors d’atteinte – 3aib, on ne touche pas aux intouchables ! Pourquoi puiser dans ce trésor pour sabrer du champagne en paix, quand on peut presser les citoyens jusqu’au bout ?
Conclusion : « Sabrez, taxez, mais pas les vrais voleurs ! »
Ces taxes sont un condensé d’absurde libanais : taxer le champagne punit un luxe hors de portée, taxer les biens inutilisés frappe ceux qui ont tout perdu, et ignorer les banques protège les vrais gagnants. Ça fait quatre ans que ces dernières se défilent, assises sur des profits douteux qui pourraient renflouer le pays pendant des décennies – assez pour sabrer du champagne à chaque repas, même à des prix multipliés par plus que deux. Mais 3aib, on ne les taxera pas, ce serait trop juste. À ce rythme, le Liban deviendra une leçon d’histoire : comment ruiner un pays en épargnant les coupables. À votre santé, messieurs les décideurs, et bonne chance pour taxer les ruines pendant que les banquiers trinquent en silence !