Le premier ministre Najib Mikati en compagnie du ministre des finances Youssef Khalil et le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé. Crédit Photo: Dalati & Nohra
Le premier ministre Najib Mikati en compagnie du ministre des finances Youssef Khalil et le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé. Crédit Photo: Dalati & Nohra

Toujours aucune percée sur le front gouvernemental alors que le premier ministre Najib Mikati s’est rendu auprès du président de la chambre afin de le convaincre d’une reprise de la présence des ministres chiites au sein de son cabinet Mikati III. Le premier ministre n’a donné aucun commentaire à l’issue de la réunion alors que des manifestations ont coupé les axes principaux du pays et de la capitale face à la détérioration continue des conditions sociales et économiques du pays et celle de la parité de la livre libanaise face au dollar.

Nabih Berri exigerait toujours du gouvernement le retrait du juge Tarek Bitar du dossier de l’explosion du port de Beyrouth après que celui-ci ait mis en examen deux de ses proches. Pour rappel, le juge avait également fait publier un mandat d’arrêt à l’encontre de son bras-droit Ali Hassan Khalil après que celui-ci se soit abstenu à se présenter devant lui. Un compromis proposé par le président de la chambre consisterait en la présence du courant patriotique libre au parlement pour voter la dessaisie du juge en faveur de la haute cour de justice en charge de juger les anciens et actuels présidents de la république, premiers ministres et ministres.

Le taux de parité semble aujourd’hui se stabiliser autour des 25 000 LL/USD, une forte augmentation attendue en raison de la pression sur la monnaie locale engendrée par la levée des subventions de la Banque du Liban qui canalisaient jusque là celles-ci.

Un nouvel appel à manifester ce mercredi circule actuellement, même si la mobilisation actuelle reste loin de celle d’octobre 2019 après le départ de nombreux jeunes et aussi la démotivation d’une grande partie de la population confrontée aux difficultés actuelles. Pour rappel, 82% de la population vivrait désormais sous le seuil de pauvreté, un chiffre record alors que l’absence de présence d’un gouvernement fonctionnel pourrait retarder la tenue des négociations avec le Fonds Monétaire International et la mise en place des réformes essentielles exigées par la communauté internationale.

Le premier ministre a d’ailleurs assisté à une réunion, au grand sérail consacrée à la situation financière avec le ministre des finances Youssef Khalil et le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé.

Sur le plan politique aussi, le chef de l’état a écarté le fait de rester au palais présidentiel sauf en cas de prolongation de son mandat par le parlement, ouvrant ainsi la voie à des négociations avec le président de la chambre.

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