Le différend entre le Président de la République le Général Michel Aoun et le Premier Ministre désigné Saad Hariri est reparti de plus belle, avec le rejet par ce dernier des dernières propositions du chef de l’état. Il a également indiqué vouloir rendre public sa proposition de répartition des différents portefeuilles ministériels à l’issue de cette nouvelle rencontre.

Le message d’Aoun est inacceptable parce que le PM désigné “n’est pas censé remplir les papiers pour qui que ce soit”, juge le premier ministre désigné, “mais est celui qui forme le gouvernement”. “J’ai informé Aoun que je considérerai que je n’ai pas reçu la lettre de sa part et je la lui ai retournée”, a-t-il poursuivi, avant d’indiquer avoir remis sa proposition de répartition il y a 100 jours et être prêt à toute modification et compromis y compris au sujet du ministère de l’intérêt, accusant le chef de l’état de souhaiter obtenir un tiers de blocage au sein de son cabinet.

Cette nouvelle réunion intervient après la semaine dernière marquée par l’ultimatum du chef de l’état appelant Saad Hariri à former son gouvernement ou à se retirer et la réponse de ce dernier l’appelant à signer le décret de formation de son cabinet ou à des élections présidentielles anticipées. Une réunion entre les 2 hommes avait ensuite eu lieu vendredi dernier. Ils avaient alors convenu de se revoir ce lundi.

Scission également entre le Hezbollah et le mouvement Amal

Un différent est également apparu entre le Mouvement Amal du Président de la Chambre Nabih Berri qui prend désormais fait et cause pour Saad Hariri et le Hezbollah.

Le mouvement Amal s’est ainsi prononcé pour l’établissement d’un gouvernement d’experts non partisans “conformément à l’accord conclu dans le cadre de l’initiative française, loin de la logique du nombre et des quotas attribués à chaque parti politique” à l’issue d’une réunion de son bloc parlementaire, prenant à contre-pied le secrétaire général du Hezbollah, qui s’était prononcé il y a 4 jours, dans son dernier discours en faveur d’un gouvernement techno-politique élargi à 20 ou 24 membres.

Sayyed Hassan Nasrallah avait ainsi indiqué qu’un gouvernement qui ne jouirait pas d’un soutien politique pour appliquer les demandes de la communauté internationale portant notamment sur la suppression des subventions sur le carburant, des médicaments et le blé et du licenciement des milliers d’employés dans le secteur public ne pourrait survivre assez longtemps.

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