Le Président de la République Française, Emmanuel Macron, a appelé à une réunion des blocs parlementaires en sa présence au Palais des Pins. Sont attendus, l’ancien Premier Ministre Saad, Hariri dirigeant du Courant du Futur, le Président du Courant Patriotique Libre, Gébran Bassil, le président du Bloc Parlementaire du Hezbollah, Mohammed Raad, le président du Parti Kataëb, Sami Gemayel, ainsi que autres dirigeants comme l’ancien député Walid Joumblatt qui sera accompagné par son fils, le député Taymour, le député Sleiman Franjieh et le chef des Forces Libanaises, Samir Geagea.

À noter l’absence du Président de la Chambre et du mouvement Amal selon la dépêche publiée par l’ANI. Cependant, le Président français avait rencontré Nabih Berri lors du sommet de Baabda. Ce dernier avait quitté le Palais Présidentiel sans faire de déclaration.

Cette réunion intervient suite à l’explosion de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium dans le port de Beyrouth, équivalent à 600 tonnes de TNT ou encore à un tremblement de terre de 3.3 sur l’échelle de Richter.

Selon certaines sources, Emmanuel Macron s’apprêterait à proposer un nouvel accord politique aux dirigeants libanais.

Dès son arrivée au Liban, le Président Français avait estimé que l’aide économique était conditionnée à la mise en place des réformes, tout en indiquant qu’une aide humanitaire sera destinée au Liban en raison des circonstances actuelle.

Il avait rappelé que l’aide internationale reste tributaire du succès des négociations avec le Fonds Monétaire International, des négociations qui ont fait face à d’importants obstacles notamment en raison du refus de l’association des banques du Liban (ABL) à accepter les pertes du secteur financier. Cette association a d’ailleurs activé ses relais au sein du parlement libanais dont beaucoup de députés sont actionnaires de banques ou ayant des intérêts au sein de ces établissements.

Il avait également qualifié les crises libanaises, de politiques, économiques, morales et financières, allusion aussi à la rupture entre la population et une classe politique considérée par elle comme corrompue et à l’origine de la faillite de l’état. Emmanuel Macron avait notamment évoqué la lutte contre la corruption, une corruption quasi-généralisée au sein des administrations publiques ou encore le dossier épineux de la réforme du secteur de l’électricité.