Tout comme la Présidence de la République, le Bloc parlementaire du Liban Fort, qui s’est réuni en présence de son président Gébran Bassil, a appelé à la mise en oeuvre rapide de l’audit des comptes de la Banque du Liban, estimant que le gouvernement actuel “refuserait de le mener”.

“Révéler le nombre réel de pertes à la Banque du Liban et s’abstenir de procéder à un audit comptable détaillé met les négociations avec le FMI en danger”, estiment les parlementaires.

Ils appellent par conséquent, “le gouvernement libanais et le ministère des Finances à mettre en œuvre sa décision”, décrite comme étant “la demande de réforme la plus importante pour corriger la politique monétaire adoptée dans le pays”. Faute de quoi, les autorités devraient informer les Libanais des raisons qui l’empêchent d’appliquer de mener cet audit.

Regrettant la démission du directeur général du ministère des finances, les parlementaires estiment qu’elle a été induite par “les réticences des propriétaires du système monétaire et financier face à ce changement”, allusion aux actionnaires des banques qui refusent les mesures prévues pour restructurer le secteur financier libanais.

Le Bloc parlementaire, rappellent-ils, “s’est toujours battu pour lui”, afin de préserver “‘l’argent des déposants et la répartition équitable des pertes en proportion entre l’Etat et la Banque du Liban et les banques” et rappelant qu’il s’agit de l’objectif des travaux de la commission des finances et du budget.

Cependant cette démission n’est pas une solution. Ils estiment par conséquent que le désormais ex-directeur du ministère des finances a la responsabilité nationale de contribuer à trouver des solutions face aux crises monétaires et financières, avec l’expérience et les connaissances qu’il a acquises de sa présence à son poste depuis 20 ans.

Le bloc parlementaire du CPL appelle à ce que le gouvernement entreprenne des réformes rapidement et indépendamment des négociations avec le FMI.

La confiance que le bloc a accordée au gouvernement au Parlement est la confiance conditionnelle à la réalisation de réformes et à l’achèvement de projets qui permettront de résoudre l’effondrement financier et économique.