Contrôle à l'entrée d'un hôpital de Beyrouth suite à l'épidémie de coronavirus COVID-19. Crédit Photo: Libnanews.com. Tous droits réservés.
Contrôle à l'entrée d'un hôpital de Beyrouth suite à l'épidémie de coronavirus COVID-19. Crédit Photo: Libnanews.com. Tous droits réservés.

En cette journée internationale qui leur est consacrée, l’ordre des infirmières a publié un communiqué menaçant de prendre des mesures si leurs demandes ne sont pas satisfaites.

La présidence de l’ordre des infirmières Myrna Doumit s’est ainsi exprimée, soulignant la dégradation des conditions de travail, des salaires et des conditions de sécurité qui menacent la profession. Pour l’heure, la persévérance et la résilience du personnel médical a pu contenir l’épidémie de coronavirus COVID-19, estime-t-elle avant de poursuivre estimant que certaines institutions sanitaires et de l’éducation exploitent le personnel et les poussent à quitter la profession.

Les choses pourraient changer si la sécurité sociale, la stabilité économique et les rentrées financières sont en danger, indique Myrna Doumit. Elle estime que même si le Président de la République, le Général Michel Aoun, le Premier Ministre Hassan Diab et le Président de la Chambre Nabih Berri ainsi que les ministres du Travail et de la Santé ont montré leurs solidarité, ils ont échoué à mettre en place les mesures nécessaires. Elle appelle donc la population à soutenir l’ordre et la profession afin d’obtenir leurs droits et une amélioration des conditions de travail.

Myrna Doumit estime ainsi inacceptable d’utiliser l’excuse de l’effondrement économique pour justifier le traitement infligé actuellement aux infirmiers et infirmières et demande une réponse immédiate. “Nous sommes prêts à l’escalade”, menace-t-elle.

Certains hôpitaux n’ont qu’une infirmière pour 20 patients et les salaires sont réduits, voire ne sont pas payés en dépit du fait qu’ils demandent à ce que le personnel soit mis en quarantaine s’il y a une possibilité qu’ils aient été contaminés par le coronavirus, avait-il précédemment déclaré.

Cette information intervient alors qu’une quinzaine d’hôpitaux libanais privés seraient menacés de faire faillite. En cause notamment, l’état qui devrait plus de 1.3 milliards de dollars au titre des impayés pour des factures remontant parfois à 2011, alors que le Liban a déclaré un état de défaut de paiement début mars.

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