Refus de tout report électoral
Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a déclaré que les élections municipales ne seront pas reportées malgré les ravages causés par plus de 13 mois de guerre avec Israël. Cette position ferme a été exprimée dans une interview accordée au journal Al-Joumhouria.
« Reporter les élections est absolument hors de question », a affirmé Berri dans des propos publiés jeudi. Il a souligné que cette décision est définitive, quelles que soient les circonstances actuelles au Liban.
Cette déclaration intervient après plus d’un an de conflit qui a dévasté de nombreuses régions, notamment le sud du pays. Berri a insisté sur le fait que les destructions causées par cette guerre ne justifient pas un ajournement du scrutin municipal.
Engagement pour des élections partout
Nabih Berri a assuré que les élections municipales se tiendront dans toutes les régions du Liban, sans exception. Il a particulièrement mis l’accent sur les municipalités du sud, lourdement touchées par les agressions israéliennes.
« Nous insistons pour organiser les élections dans tous les territoires libanais, surtout dans les municipalités du sud détruites par l’agression israélienne », a-t-il déclaré à Al-Joumhouria. Cette volonté reflète une détermination à maintenir le processus démocratique malgré les défis.
Berri a souligné que le sud, théâtre de combats intenses pendant plus de 13 mois, reste une priorité. Il a affirmé que la guerre ne doit pas priver ces zones de leur droit à participer aux élections municipales.
Cette position témoigne de l’intention de Berri de ne pas laisser les destructions israéliennes paralyser la vie politique locale. Il a présenté cette démarche comme un acte de résilience face aux conséquences du conflit.
Flexibilité dans les lieux de vote
Pour surmonter les obstacles liés aux destructions, Nabih Berri a proposé une solution pratique. Il a indiqué que le vote pourrait se tenir dans n’importe quel bâtiment disponible dans les villes voisines des zones sinistrées.
« Les élections peuvent avoir lieu dans n’importe quel édifice d’une ville proche », a-t-il expliqué dans l’interview. Cette flexibilité vise à garantir la participation des habitants des municipalités dévastées, notamment au sud du Liban.
Berri a insisté sur le fait que la logistique ne doit pas entraver le scrutin. Il a suggéré que des écoles, des centres communautaires ou tout autre lieu accessible pourrait servir de bureau de vote temporaire dans les régions affectées.
Cette approche pragmatique montre une volonté d’adapter les conditions électorales aux réalités du terrain. Berri a ainsi cherché à répondre aux préoccupations pratiques tout en maintenant son refus catégorique de reporter les élections.
Vote symbolique sur les ruines
Nabih Berri a poussé son engagement encore plus loin en déclarant que les élections se tiendraient même dans les conditions les plus extrêmes. « Nous voterons même s’il faut le faire sur les ruines », a-t-il affirmé à Al-Joumhouria.
Cette phrase forte illustre sa détermination à ne pas céder face aux destructions causées par plus de 13 mois de guerre avec Israël. Elle symbolise une résistance à l’impact de l’agression israélienne sur la vie politique libanaise.
Berri a insisté sur le fait que les ruines des municipalités du sud ne doivent pas empêcher les citoyens d’exercer leur droit de vote. Il a présenté cette posture comme une affirmation de la souveraineté et de la continuité de l’État malgré le conflit.
Cette déclaration vise à galvaniser les habitants des zones sinistrées, en particulier au sud, où les bombardements israéliens ont rasé des villages entiers. Berri a ainsi transformé les élections en un acte de défi face aux conséquences de la guerre.
Contexte de la guerre avec Israël
Les propos de Berri font référence à plus de 13 mois de guerre entre le Liban et Israël, un conflit qui a laissé de nombreuses municipalités en ruines. Cette période a été marquée par des bombardements israéliens intensifs, surtout dans le sud.
Il a spécifiquement évoqué « l’agression israélienne » comme la cause de la dévastation des municipalités méridionales. Ces zones, proches de la frontière, ont été les plus touchées par les frappes qui ont détruit habitations, infrastructures et bâtiments publics.
Berri a tenu à souligner que cette guerre, qui a duré plus d’un an, a transformé le sud en un champ de décombres. Pourtant, il a maintenu que ces destructions ne doivent pas servir de prétexte pour différer les élections municipales.
Ce contexte de conflit prolongé explique l’ampleur des défis logistiques évoqués par Berri. Sa décision de maintenir les élections reflète une volonté de préserver la normalité politique malgré les séquelles visibles de cette guerre avec Israël.
Importance des municipalités du sud
Nabih Berri a mis un accent particulier sur les municipalités du sud dans ses déclarations. Il a insisté sur le fait que ces régions, bien que dévastées, doivent participer pleinement au processus électoral.
« Nous insistons pour tenir les élections surtout dans les municipalités du sud », a-t-il répété. Ces zones, stratégiques et symboliques, ont été les plus affectées par les 13 mois de guerre avec Israël.
Il a souligné que le sud, souvent associé au Hezbollah et à une forte résistance face à Israël, mérite de conserver sa voix dans la gouvernance locale. Berri a vu dans ces élections une occasion de réaffirmer la résilience de ces communautés.
Cette priorité accordée au sud montre que Berri considère ces régions comme un enjeu majeur. Malgré les ruines laissées par l’agression israélienne, il a voulu garantir que leurs habitants ne soient pas exclus du scrutin municipal.
Détermination face aux défis
Berri a réaffirmé que « reporter les élections est absolument hors de question », une position qu’il a martelée dans l’interview. Cette fermeté traduit une volonté de ne pas laisser la guerre dicter le calendrier politique libanais.
Il a reconnu les défis posés par plus de 13 mois de conflit, mais a maintenu que ces obstacles ne justifient pas un ajournement. « Nous voterons même sur les ruines », a-t-il ajouté, renforçant son message de détermination.
Cette insistance sur la tenue des élections dans toutes les conditions reflète une stratégie de résistance. Berri a cherché à montrer que le Liban, malgré la dévastation, peut continuer à fonctionner comme un État souverain.
Sa proposition d’utiliser des bâtiments voisins pour le vote illustre cette approche pratique. Elle vise à assurer que les municipalités détruites, en particulier au sud, restent intégrées au processus électoral malgré l’agression israélienne.