Le positionnement du libanais est devenu une voix étouffée, l’angoisse permanente où cohabitent la tolérance à l’humiliation, le rapport courant avec l’inégalité, le recours au mode accusateur ou abusif et tant d’autres priorités  croisées et inachevées depuis une éternité !!

En bref, pour beaucoup parmi nous il s’agit de saisir ce qui leur advient au fil des décades quand persiste l’égard de la tutelle. Une personne ou sa communauté finit par entendre ce qu’elle veut mais aussi à taire ce qu’il faudrait au prix d’un quotidien inconcevable. Le prix suffocant à payer est celui que les gens agréent au détriment d’une conscience civile interactive, libre et créative !

Sans elle, la donne prometteuse des nouveaux objectifs demeure sujette à des avancées prévues par d’autres, maniées au gré des  extrapolations individuelles et des lentes avancées. Tristement, l’évidence du libanais est à côté de la plaque. Il cogite à distance sur “ce que le pays ne lui apporte pas”, sur les drames subis malgré ses meilleures intentions et sur sa déception de devoir payer plus cher pour des infrastructures à venir. Il se laisse ainsi retarder et canaliser par la hantise sécuritaire, par les prétextes des tensions politiques et par des évaluations budgétaires inégales en pleine crise de confiance !

“La situation” au Liban régresse depuis que le libanais reconduit des règles convenues entre des personnes et des groupes au lieu de prendre acte de ses droits et de correspondre à ses obligations. “Une démocratie existe donc qu’en autant qu’on y trouve «une organisation constitutionnelle de la concurrence pacifique pour l’exercice du pouvoir» * Raymond Aron. Néanmoins, chez nous, notre république est encore voulue pour ménager ou renforcer des spécificités et des susceptibilités entre nos diverses composantes. 

Cependant, pour préserver l’équilibre délicat de nos rapports inter-communautaires on aurait besoin d’aller plus en profondeur. Un chantier du rétablissement identitaire national pourrait transmettre par des formations adéquates l’éducation civile pour tous . Elle aurait pour but d’initier et de préparer à des dialogues critiques  mais constructeurs ainsi qu’à des comportements citoyens adéquats au quotidien.

Ce projet concerne, de la famille à l’école, de l’enfance à l’âge adulte, la pratique de la concordance démocratique en vue d’appartenir éffectivement à la nation. Ce lien national indiquerait bien plus l’engagement du libanais par des convictions productives, par le bon exemple et par le témoignage vivant de chacun ainsi que par la diversité du service fertile et du rapport conciliant !

Néanmoins, restons vigilants pour que la société civile perdure dans son indépendance afin de représenter la perception critique du citoyen à distance des visées politiques. 

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