La situation au Moyen-Orient continue de se détériorer avec une montée des tensions géopolitiques qui impacte directement le Liban. Selon Ad Diyar (15 février 2025), la région est « sur un volcan en éruption » avec un risque d’embrasement généralisé, notamment en raison de l’implication israélienne en Cisjordanie, au Liban et en Syrie. L’article souligne que les États-Unis offrent un soutien tacite à ces actions, ce qui suscite une grande inquiétude parmi les acteurs régionaux.
Par ailleurs, Al Quds (15 février 2025) rapporte que les États-Unis et l’Europe discutent actuellement d’une nouvelle approche diplomatique visant à forcer un cessez-le-feu à Gaza. L’objectif est d’obtenir des garanties de sécurité pour Israël tout en mettant en place un mécanisme d’aide humanitaire renforcé pour les civils palestiniens. Cependant, l’absence de dialogue avec les factions armées complique toute tentative de médiation.
Une crise aérienne entre Beyrouth et Téhéran
Une nouvelle crise diplomatique a éclaté entre Beyrouth et Téhéran après que le Liban a empêché un vol de la compagnie iranienne Mahan Air d’atterrir à l’aéroport de Beyrouth. En réponse, l’Iran a interdit aux avions libanais de survoler son territoire. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) précise que cette interdiction a provoqué des protestations de la part de certains groupes pro-iraniens au Liban, qui ont bloqué la route menant à l’aéroport de Beyrouth. Cet incident s’inscrit dans un contexte plus large de tensions croissantes entre l’Iran et plusieurs pays arabes, notamment à cause des interventions de Téhéran en Irak, en Syrie et au Yémen.
Retour de Saad Hariri sur la scène politique
L’ancien Premier ministre Saad Hariri a officiellement annoncé son retour en politique après plusieurs années de retrait. Dans un discours prononcé à Beyrouth, il a déclaré que son parti, le « Courant du Futur », allait participer aux prochaines élections municipales et législatives. Ad Diyar (15 février 2025) note que cette décision pourrait rebattre les cartes politiques au Liban, notamment en redonnant un poids politique à la communauté sunnite, affaiblie ces dernières années par l’absence de leadership fort.
Al Quds (15 février 2025) met en avant le rôle de Hariri dans la tentative de stabilisation du pays, soulignant qu’il prône une politique de rapprochement avec les pays du Golfe et les partenaires occidentaux pour sortir le Liban de la crise économique et politique qui le frappe depuis plusieurs années.
Une rencontre Trump-Poutine en Arabie saoudite
L’Arabie saoudite se positionne comme un médiateur clé dans la crise internationale entre la Russie et l’Occident. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) révèle que Riyad a offert d’accueillir un sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine dans les prochains mois. L’objectif serait de faciliter un accord de désescalade en Ukraine et de discuter des nouvelles dynamiques économiques mondiales. Le Kremlin a confirmé être en pourparlers avancés pour fixer une date, mais la Maison-Blanche reste prudente quant aux intentions réelles de Moscou.
Plan américain pour Gaza : divisions et incertitudes
Les discussions se multiplient sur l’avenir de Gaza. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) rapporte qu’une réunion de cinq pays arabes se tiendra le 20 février à Riyad pour formuler une réponse collective au plan américain visant à restructurer l’enclave palestinienne après la guerre. Ce plan prévoit la mise en place d’un fonds d’investissement arabe et la gestion de Gaza par une autorité palestinienne sans le Hamas. Al Quds (15 février 2025) signale que ce projet suscite une forte opposition à Gaza même, où de nombreux habitants rejettent toute administration qui exclurait la résistance palestinienne.
Politique locale : Instabilité gouvernementale et recomposition du paysage politique
Le Liban traverse une nouvelle phase de tensions politiques où les divisions internes paralysent les institutions et où les pressions internationales influencent les décisions stratégiques. L’incertitude domine alors que le pays fait face à des défis économiques et diplomatiques majeurs.
Un gouvernement bloqué par des divergences profondes
Depuis plusieurs mois, le Premier ministre peine à imposer une vision cohérente face à des factions politiques qui divergent sur les réformes économiques, la relation avec l’Arabie saoudite et la gestion des tensions avec l’Iran. Ad Diyar (15 février 2025) rapporte que plusieurs mesures cruciales, notamment la restructuration de la dette et la réforme du secteur bancaire, sont bloquées par des intérêts contradictoires entre les partis au pouvoir.
Le Hezbollah et ses alliés refusent d’adopter des réformes qui affaibliraient leur emprise sur les douanes et les institutions financières. De l’autre côté, des formations comme les Forces libanaises et certaines figures du Courant du Futur insistent sur une ouverture vers les pays du Golfe et un retour à des négociations avec le FMI pour débloquer des aides. Al Quds (15 février 2025) indique que cette divergence fragilise encore plus un gouvernement déjà soumis à des tensions internes permanentes.
L’enjeu des réformes économiques et le blocage politique
Le Liban est toujours en discussion avec le FMI pour l’obtention d’un plan d’aide, mais les conditions posées par l’institution internationale sont rejetées par plusieurs factions. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) souligne que la réforme du secteur bancaire, nécessaire pour restaurer la confiance des investisseurs, rencontre une forte opposition de la part des groupes influents qui bénéficient du système actuel.
L’absence de consensus empêche l’adoption d’un plan de relance, alors que la situation économique se détériore rapidement. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) rappelle que la livre libanaise continue de perdre de la valeur et que l’inflation atteint des niveaux insoutenables pour la population. La crise des liquidités, l’augmentation du chômage et l’effondrement des services publics exacerbent la pression sociale.
Un climat social sous tension et des manifestations sporadiques
Face à l’incapacité du gouvernement à répondre aux attentes, des mouvements de protestation émergent dans plusieurs villes. Ad Diyar (15 février 2025) mentionne que Beyrouth, Tripoli et Saïda ont récemment été le théâtre de manifestations contre la hausse des prix et la corruption des élites.
Les revendications des manifestants portent sur le pouvoir d’achat, la dégradation des services essentiels et la paralysie des réformes. L’absence d’un leadership unifié dans ces mouvements empêche toutefois toute transformation politique concrète, laissant la crise sociale évoluer sans issue immédiate.
Le retour de Saad Hariri et la recomposition du paysage politique
Après plusieurs années de retrait, Saad Hariri a annoncé son retour en politique, cherchant à regagner son influence sur la scène nationale. Al Quds (15 février 2025) rapporte que son objectif est de redonner du poids à la communauté sunnite, affaiblie par son absence et par les divisions internes qui ont marqué son parti, le Courant du Futur.
Le retour de Hariri modifie les équilibres politiques. Selon Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025), il tente de reconstruire une alliance avec les pays du Golfe et les forces pro-occidentales, ce qui pourrait redistribuer les cartes lors des prochaines élections. Toutefois, certains analystes doutent de sa capacité à reprendre le contrôle de son parti et à convaincre un électorat qui l’a vu s’éloigner de la scène politique à un moment crucial.
Pressions internationales et tensions avec l’Iran
Le Liban subit également une pression accrue des puissances étrangères. Les États-Unis et l’Union européenne ont intensifié leurs sanctions contre des figures politiques et financières libanaises, en raison de liens présumés avec la corruption ou avec le Hezbollah. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) mentionne que Washington surveille particulièrement les transactions financières du Hezbollah, cherchant à limiter son accès aux devises étrangères.
Dans ce contexte, l’Iran, qui voit son influence se réduire après la chute de Bachar al-Assad en Syrie, tente de maintenir sa présence à travers le Hezbollah. L’affaire du vol de Mahan Air interdit d’atterrissage à Beyrouth a renforcé les tensions entre Beyrouth et Téhéran. Ad Diyar (15 février 2025) rapporte que cette interdiction a été perçue par l’Iran comme une volonté de Beyrouth de se rapprocher de l’Arabie saoudite et des pays du Golfe, ce qui a conduit à des représailles sous forme de restrictions sur les vols libanais vers l’Asie.
Israël et la menace sur l’aéroport de Beyrouth
Israël suit également de près ces développements et a menacé de prendre des mesures contre l’aéroport de Beyrouth si celui-ci continue d’être utilisé pour des vols iraniens. Al Quds (15 février 2025) cite des sources militaires israéliennes affirmant que des opérations préventives pourraient être envisagées si des preuves sont apportées que du matériel militaire transite par les vols en provenance de Téhéran.
Ces menaces placent le Liban dans une situation délicate, où toute décision sur la gestion de l’aéroport pourrait déclencher une escalade militaire. Le Hezbollah a déjà averti qu’il riposterait à toute attaque israélienne, ce qui laisse entrevoir un risque accru d’affrontement dans les semaines à venir.
Le pays à la croisée des chemins
Le Liban est à un tournant politique et économique. L’incapacité du gouvernement à prendre des décisions majeuresempêche toute sortie de crise, tandis que les tensions avec l’Iran et Israël ajoutent une dimension géopolitique dangereuse à une situation déjà instable.
Le retour de Saad Hariri et la pression des puissances régionales pourraient redéfinir les alliances internes, mais tant que la paralysie politique persiste, aucune solution durable ne semble à l’horizon.
Diplomatie : Entre repositionnement stratégique et tensions régionales
Un Liban sous pression entre l’Iran, l’Arabie saoudite et les États-Unis
Le Liban navigue dans un environnement diplomatique de plus en plus complexe, tiraillé entre les influences occidentales et arabes, et les alliances historiques avec l’Iran et le Hezbollah. L’évolution de la situation régionale, notamment la rupture stratégique entre la Syrie et l’Iran après la chute de Bachar al-Assad, a modifié les équilibres de pouvoir, plaçant le Liban dans une position délicate.
Selon Al Sharq Al Awsat (15 février 2025), l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont intensifié leurs pressions pour affaiblir l’influence iranienne au Liban. Ces deux pays proposent un soutien financier massif au gouvernement libanais en échange d’une réduction de la présence du Hezbollah dans les institutions publiques et sécuritaires.
L’impact du réalignement syrien sur la politique étrangère libanaise
Avec la chute de Bachar al-Assad et la prise de distance du nouveau pouvoir syrien vis-à-vis de l’Iran, le Liban perd un tampon géopolitique qui lui permettait d’équilibrer ses relations avec ses voisins. Al Quds (15 février 2025)souligne que ce réalignement affaiblit la position du Hezbollah, qui ne peut plus compter sur la Syrie comme base logistique pour le transfert d’armes et de combattants.
Ce changement a des conséquences directes sur la diplomatie libanaise, forçant Beyrouth à renégocier ses alliances régionales. L’axe reliant Téhéran, Damas et Beyrouth s’effrite, laissant un espace à de nouvelles interventions diplomatiques arabes et occidentales.
Le rapprochement avec l’Arabie saoudite : conditions et obstacles
L’Arabie saoudite a récemment réactivé ses canaux diplomatiques avec le Liban, mais pose des conditions strictes à toute coopération financière. Selon Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025), Riyad exige un désengagement progressif du Hezbollah des institutions gouvernementales, une transparence accrue dans la gestion des finances publiques, et un alignement plus clair avec les priorités du Golfe dans la région.
En contrepartie, l’Arabie saoudite pourrait réinvestir massivement dans les infrastructures libanaises et faciliter l’accession du pays à de nouveaux financements internationaux. Cependant, Ad Diyar (15 février 2025) rapporte que cette politique suscite des résistances au sein du gouvernement libanais, notamment de la part des alliés du Hezbollah, qui voient dans ce rapprochement une tentative de déstabilisation de l’axe chiite.
Washington et la diplomatie de la pression économique
Les États-Unis ont intensifié leur politique de sanctions contre le Liban, ciblant des personnalités politiques et des institutions liées au Hezbollah. Selon Al Sharq Al Awsat (15 février 2025), Washington a récemment élargi la liste des individus et entreprises sanctionnées, restreignant ainsi les transactions financières de certaines banques libanaises accusées de faciliter le financement du Hezbollah.
Cette approche vise à affaiblir l’influence de l’Iran au Liban, mais elle fragilise également l’ensemble de l’économie libanaise, déjà en grande difficulté. Al Quds (15 février 2025) indique que plusieurs acteurs économiques, même hors du cercle du Hezbollah, subissent les effets collatéraux de ces sanctions, ce qui pourrait accroître la crise sociale et alimenter de nouvelles tensions politiques.
L’Iran cherche à préserver son influence malgré les tensions
Face à cette offensive diplomatique saoudo-américaine, l’Iran tente de maintenir son emprise sur Beyrouth, malgré la perte de son allié syrien. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) note que Téhéran renforce ses relations commerciales et énergétiques avec le Liban, proposant des accords avantageux pour la fourniture de pétrole et d’électricité en échange d’une fidélité politique continue.
Cependant, le nouveau gouvernement libanais est sous pression pour diversifier ses alliances et ne pas s’aliéner totalement les pays du Golfe et les États-Unis. Cette bataille d’influence place Beyrouth dans une situation délicate, où chaque décision diplomatique peut avoir des conséquences économiques et sécuritaires immédiates.
Israël surveille l’évolution des alliances au Liban
Israël suit de près ces évolutions et adopte une posture plus agressive face à ce qu’il considère comme une tentative iranienne de consolider sa présence au Liban malgré la chute d’Assad. Al Quds (15 février 2025) rapporte que Tel-Aviv intensifie ses opérations de renseignement sur le territoire libanais, notamment sur les infrastructures du Hezbollah.
Le gouvernement israélien a récemment averti que toute expansion militaire iranienne au Liban pourrait entraîner une action militaire préventive. Ces déclarations, combinées aux tensions autour de l’aéroport de Beyrouth et aux restrictions sur les vols iraniens, font craindre une escalade régionale si un incident venait à déclencher une confrontation directe.
Un Liban contraint de redéfinir sa position géopolitique
Le gouvernement libanais se retrouve dans une impasse diplomatique, où chaque choix peut accentuer les divisions internes et provoquer des réactions internationales hostiles. Ad Diyar (15 février 2025) souligne que la survie économique du Liban dépendra de sa capacité à négocier intelligemment entre ses différents partenaires sans s’aligner totalement sur un seul camp.
Politique internationale: Les États-Unis et la Chine, une rivalité exacerbée par la technologie et l’économie
La confrontation entre Washington et Pékin continue d’être le principal moteur des tensions internationales. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) rapporte que les États-Unis ont annoncé une nouvelle série de restrictions sur l’exportation de technologies stratégiques vers la Chine, notamment dans le domaine des semi-conducteurs et de l’intelligence artificielle. Cette décision vise à ralentir le développement technologique chinois et à limiter l’influence de Pékin sur les infrastructures numériques mondiales.
En réponse, Pékin a renforcé ses investissements dans des alternatives locales et accéléré son programme de recherche sur les puces électroniques de nouvelle génération. Al Quds (15 février 2025) souligne que la Chine cherche également à réduire sa dépendance vis-à-vis du dollar américain, en augmentant l’utilisation du yuan numérique dans les échanges internationaux, notamment avec la Russie et plusieurs pays d’Afrique.
L’Europe face aux défis sécuritaires et énergétiques
L’Union européenne traverse une période de réajustement stratégique en raison de la persistance des tensions avec la Russie et de l’instabilité énergétique. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) indique que les dirigeants européens cherchent à diversifier leurs sources d’énergie pour réduire leur dépendance aux hydrocarbures russes. L’augmentation des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis et du Qatar est une des stratégies mises en avant.
En parallèle, la montée des mouvements populistes en Allemagne, en Italie et en France complexifie la prise de décisions au sein de l’UE. Ad Diyar (15 février 2025) rapporte que la Commission européenne peine à trouver un consensus sur les politiques de défense communes, notamment en ce qui concerne la gestion des tensions en Méditerranée orientale et les relations avec la Turquie.
La Russie intensifie son influence en Afrique
Face aux sanctions occidentales, la Russie renforce sa présence en Afrique pour diversifier ses partenariats économiques et politiques. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) note que Moscou développe des accords militaires et énergétiques avec plusieurs États africains, notamment le Mali, le Soudan et la République centrafricaine.
Le groupe Wagner, bien que restructuré après la mort de Evgueni Prigojine, continue d’opérer sur le continent, en sécurisant des régimes alliés et en accédant aux ressources naturelles stratégiques comme l’or et le lithium. Al Quds (15 février 2025) rapporte que cette présence russe en Afrique est perçue comme une menace pour les intérêts français et américains, qui cherchent à maintenir leur influence dans la région.
Le Proche-Orient sous haute tension : escalade entre Israël et l’Iran
Les tensions entre Téhéran et Tel-Aviv ont franchi un nouveau cap avec des accusations mutuelles d’attaques ciblées. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) indique que l’Iran aurait intensifié ses livraisons de matériel militaireaux groupes armés en Syrie et en Irak, suscitant l’inquiétude d’Israël.
En réponse, Israël a mené plusieurs frappes préventives contre des infrastructures militaires supposées être contrôlées par des milices pro-iraniennes en Syrie. Al Quds (15 février 2025) rapporte que ces attaques pourraient déboucher sur une confrontation directe, notamment si l’Iran décide de riposter via ses alliés régionaux.
L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis tentent de désamorcer la crise par la diplomatie, mais les discussions restent bloquées sur les conditions d’un apaisement durable.
L’Amérique latine en proie à une instabilité politique croissante
Plusieurs pays d’Amérique latine connaissent une montée des tensions politiques et sociales. Ad Diyar (15 février 2025) rapporte que le Brésil et l’Argentine sont confrontés à d’importantes manifestations contre les réformes économiques mises en place par leurs gouvernements respectifs.
Au Venezuela, le président Nicolás Maduro fait face à une contestation accrue, alors que l’opposition cherche à mobiliser la communauté internationale pour dénoncer des élections jugées frauduleuses. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) indique que Washington envisage de nouvelles sanctions contre Caracas, tandis que la Russie et la Chine continuent de soutenir économiquement le régime.
En parallèle, le Mexique est confronté à une recrudescence des violences liées aux cartels, ce qui inquiète les États-Unis en raison de la proximité géographique et de l’impact sur les flux migratoires.
Économie : Crise financière, réformes et tensions économiques au Liban
Une économie libanaise toujours en crise profonde
L’économie libanaise reste plongée dans une crise sans précédent, marquée par une inflation galopante, une dévaluation continue de la livre libanaise et un effondrement du système bancaire. Depuis l’effondrement financier de 2019, aucune réforme majeure n’a été mise en place pour stabiliser les marchés, et les institutions financières continuent de fonctionner dans un climat de défiance généralisée. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) rapporte que la monnaie locale s’échange à un niveau historiquement bas, aggravant le coût de la vie pour une population déjà exsangue.
L’absence d’un accord avec le FMI empêche toute relance économique. Le gouvernement peine à respecter les conditions imposées par l’institution, notamment en matière de réformes structurelles du secteur bancaire et de lutte contre la corruption. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) souligne que la majorité des partis politiques refusent les mesures exigées par le FMI, de peur de perdre leur influence sur des secteurs clés de l’économie.
Le blocage des réformes et les tensions politiques
Les réformes économiques, pourtant indispensables pour redresser le pays, sont systématiquement bloquées par des luttes d’intérêts au sein du gouvernement et du Parlement. Ad Diyar (15 février 2025) rapporte que les discussions autour de la restructuration du secteur bancaire sont au point mort, les principales banques libanaises refusant d’admettre des pertes trop importantes sur leurs bilans.
La réforme du secteur de l’énergie est également bloquée. Al Quds (15 février 2025) rappelle que le Liban dépend toujours d’importations coûteuses pour son approvisionnement en électricité, en raison de l’absence d’investissements dans les énergies renouvelables et des infrastructures vieillissantes. La compagnie nationale Électricité du Liban (EDL) accumule des pertes massives, et le réseau est incapable de fournir une alimentation stable, forçant les citoyens à recourir aux générateurs privés à des prix exorbitants.
L’échec des négociations avec le FMI : quelles conséquences ?
Après plusieurs rounds de discussions, le Liban n’a toujours pas obtenu l’aide du Fonds monétaire international, pourtant essentielle pour relancer son économie. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) précise que les conditions posées par le FMI, comme la mise en place d’un mécanisme de contrôle des capitaux et la levée du secret bancaire, sont fermement rejetées par une partie de la classe politique.
Cette impasse a des conséquences dramatiques :
- Un effondrement des réserves en devises, mettant en péril les importations de biens essentiels.
- Une augmentation continue des prix des denrées alimentaires et des médicaments, affectant les couches les plus vulnérables de la population.
- Un ralentissement des investissements étrangers, les entreprises et les bailleurs de fonds craignant un environnement économique instable.
L’impact de la crise monétaire sur les entreprises et les citoyens
L’inflation et la dévaluation de la livre libanaise rendent la vie quotidienne de plus en plus difficile. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) indique que les salaires ne suivent plus l’augmentation des prix, ce qui fait basculer une grande partie de la classe moyenne dans la pauvreté.
Les entreprises, en particulier les PME, sont confrontées à plusieurs défis :
- Un accès limité aux financements bancaires, les banques libanaises réduisant drastiquement leurs prêts.
- Des difficultés d’importation, en raison des fluctuations monétaires et des restrictions sur les devises étrangères.
- Une instabilité du marché du travail, les licenciements augmentant en raison de la baisse d’activité.
L’agriculture et l’industrie locale souffrent également. Ad Diyar (15 février 2025) souligne que le Liban importe encore plus de 80 % de ses besoins alimentaires, rendant le pays extrêmement vulnérable aux variations des prix internationaux.
La fuite des capitaux et la crise bancaire
L’une des principales conséquences de la crise économique est la fuite massive des capitaux vers l’étranger. Les Libanais tentent de sécuriser leurs économies en transférant leurs fonds hors du pays, mais les restrictions bancaires empêchent la majorité des citoyens de retirer leurs propres dépôts. Al Quds (15 février 2025) mentionne que plusieurs grandes fortunes ont déjà déplacé des milliards de dollars vers des banques en Suisse et aux Émirats arabes unis, accentuant la pénurie de devises locales.
Le secteur bancaire, autrefois pilier de l’économie libanaise, est aujourd’hui quasiment paralysé. De nombreuses banques fonctionnent en mode restreint, limitant les retraits et refusant d’accorder de nouveaux crédits.
Le rôle des puissances étrangères : une aide sous conditions
Les partenaires internationaux du Liban, notamment l’Union européenne et les États-Unis, conditionnent toute assistance à des réformes en profondeur. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) rapporte que les pays du Golfe sont prêts à investir, mais uniquement si Beyrouth s’engage à réduire l’influence du Hezbollah sur les secteurs économiques stratégiques.
La France, qui joue un rôle diplomatique clé dans le dossier libanais, continue d’appeler à une refonte du système économique, mais sans succès. Al Quds (15 février 2025) indique que la patience des bailleurs de fonds internationaux s’épuise face à l’inertie des dirigeants libanais.
Justice : Enquêtes bloquées, réformes avortées et tensions judiciaires au Liban
Une justice paralysée par les interférences politiques
Le système judiciaire libanais est plongé dans une crise profonde, marqué par des blocages politiques, des pressions externes et un manque d’indépendance structurel. Plusieurs affaires majeures, notamment celles liées à l’explosion du port de Beyrouth et aux détournements de fonds publics, restent en suspens en raison des interventions des forces politiques. Ad Diyar (15 février 2025) rapporte que les enquêtes en cours sont systématiquement entravées par des pressions exercées sur les juges, des menaces et des recours juridiques abusifs visant à neutraliser toute avancée.
Le Conseil supérieur de la magistrature peine à faire respecter son autorité, tandis que le ministre de la Justice, sous pression des partis influents, évite de prendre des décisions susceptibles de heurter certaines factions politiques. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) indique que plusieurs magistrats chargés d’enquêtes sensibles ont été récusés, menacés ou déplacés, rendant presque impossible toute avancée judiciaire crédible.
L’affaire du port de Beyrouth : une impasse judiciaire
Plus de quatre ans après l’explosion du port de Beyrouth, qui a causé la mort de plus de 220 personnes et dévasté une partie de la capitale, l’enquête demeure dans une impasse totale. Al Quds (15 février 2025) rapporte que les familles des victimes continuent de réclamer justice et transparence, mais font face à une obstruction systématique de la part de certains acteurs politiques et sécuritaires.
Les principaux obstacles à l’enquête incluent :
- Des blocages institutionnels : Plusieurs ministres et hauts responsables refusent de répondre aux convocations judiciaires, invoquant leur immunité politique.
- Des interventions politiques directes : Des décisions judiciaires sont contestées par des recours successifs qui retardent l’enquête.
- Des pressions sur les juges : Plusieurs magistrats ont été suspendus ou remplacés après avoir tenté d’accélérer l’enquête.
Selon Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025), le juge en charge de l’affaire a récemment été empêché de poursuivre son travail, tandis que les avocats des victimes dénoncent un sabotage institutionnel visant à protéger des responsables de haut rang.
La lutte contre la corruption : une justice impuissante
Le Liban est l’un des pays les plus affectés par la corruption systémique, avec un système judiciaire incapable de sanctionner les malversations financières des élites politiques et économiques. Ad Diyar (15 février 2025) souligne que plusieurs dossiers de détournement de fonds publics, impliquant d’anciens ministres et banquiers influents, n’ont abouti à aucune arrestation ni poursuite réelle.
Les enquêtes sur la gestion opaque des banques libanaises et les fraudes massives ayant conduit à l’effondrement du secteur financier stagnent en raison de :
- L’influence des réseaux politiques sur le système judiciaire.
- Le manque de volonté des institutions pour sanctionner des personnalités bien connectées.
- La difficulté d’accéder aux comptes bancaires et aux transactions suspectes, en raison du secret bancaire toujours en vigueur.
Al Quds (15 février 2025) indique que plusieurs juges internationaux ont proposé d’assister le Liban dans ces enquêtes, mais ces offres ont été rejetées par les autorités, par crainte de révélations compromettantes pour des figures influentes du pays.
Les poursuites internationales contre des responsables libanais
Face à l’inaction de la justice locale, plusieurs pays ont décidé de lancer leurs propres enquêtes contre des figures politiques et financières libanaises. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) rapporte que la France, la Suisse et les États-Unis mènent des investigations sur des blanchiments d’argent, des détournements de fonds et des actes de corruption transnationale impliquant des Libanais influents.
Parmi les affaires les plus médiatisées :
- Les fonds détournés par des responsables bancaires libanais et transférés vers des comptes en Suisse et au Luxembourg.
- Les soupçons de financement illicite de certains partis politiques libanais à l’étranger.
- Les enquêtes sur des actifs immobiliers appartenant à des personnalités politiques libanaises en Europe et aux États-Unis.
Ces actions judiciaires extérieures mettent une pression supplémentaire sur le gouvernement libanais, qui tente d’éviter un scandale international tout en protégeant ses propres élites.
La réforme judiciaire : une illusion politique ?
Le gouvernement libanais a plusieurs fois annoncé des réformes judiciaires visant à garantir l’indépendance des magistrats et la transparence des procès. Mais Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) souligne que ces annonces restent purement symboliques, sans réel impact sur la séparation des pouvoirs.
Les principales réformes annoncées comprennent :
- La création d’un Haut Conseil de la Magistrature réellement indépendant.
- Une refonte des lois garantissant l’autonomie des juges vis-à-vis des partis politiques.
- Une réforme du système de nomination des magistrats pour éviter l’influence des forces politiques.
Mais en pratique, ces réformes restent bloquées par un manque de volonté politique et par l’opposition des groupes influents qui souhaitent conserver un contrôle sur l’appareil judiciaire.
Vers une justice sous contrôle international ?
Devant l’inefficacité chronique du système judiciaire libanais, certaines voix s’élèvent pour demander une supervision internationale des enquêtes sensibles, notamment celle du port de Beyrouth et celles concernant la corruption financière. Al Quds (15 février 2025) indique que certaines organisations de défense des droits de l’homme ont appelé les Nations unies à s’impliquer, mais le gouvernement libanais rejette catégoriquement cette option, la considérant comme une atteinte à sa souveraineté.
L’idée d’un tribunal international ou d’une mission judiciaire spéciale pour le Liban reste toutefois en discussion, notamment dans les cercles diplomatiques européens et américains.
Société : Pauvreté, exode et désintégration des services publics
Une pauvreté généralisée et un pouvoir d’achat en chute libre
Le Liban traverse une crise sociale d’une ampleur inédite, marquée par une explosion de la pauvreté, du chômage et des inégalités. Selon Al Quds (15 février 2025), plus de 80 % de la population vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté, un chiffre alarmant qui témoigne de l’effondrement du pouvoir d’achat.
Avec la dépréciation continue de la livre libanaise, les prix des produits alimentaires et des services essentiels ont explosé. Ad Diyar (15 février 2025) souligne que le coût du pain a été multiplié par 10 en cinq ans, tandis que les denrées importées, dont le Liban dépend en grande partie, sont devenues inaccessibles pour une majorité de la population.
La situation est encore plus dramatique pour les salariés du secteur public, dont les rémunérations n’ont pas suivi l’inflation. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) rapporte que le salaire moyen d’un fonctionnaire libanais ne suffit même plus à payer un plein d’essence, ce qui a conduit à des vagues de grèves massives dans l’administration.
Face à cette paupérisation croissante, les initiatives d’entraide se multiplient, avec des ONG locales et internationales tentant de fournir une aide alimentaire et médicale d’urgence. Toutefois, cette aide reste insuffisante, alors que le pays est en proie à une crise multidimensionnelle qui dépasse largement les seuls besoins alimentaires.
Un exode massif : la fuite des compétences et de la jeunesse
Le manque de perspectives pousse des milliers de Libanais à quitter le pays, aggravant l’exode des forces vives du pays. Selon Al Sharq Al Awsat (15 février 2025), plus de 200 000 Libanais ont quitté le pays depuis 2019, une saignée démographique qui touche particulièrement les jeunes diplômés et les professionnels de la santé.
Les universités libanaises, autrefois des centres d’excellence reconnus dans la région, sont en grande difficulté. Ad Diyar (15 février 2025) indique que de nombreux professeurs ont quitté leurs postes pour des opportunités à l’étranger, laissant les établissements dans un état critique, faute de personnel et de moyens financiers.
L’exode des médecins est également une menace directe pour le système de santé libanais. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) rapporte que plus de 40 % des médecins et infirmiers qualifiés ont quitté le pays depuis 2019, créant une pénurie de personnel médical et une surcharge des hôpitaux restants.
Ce phénomène pose un défi majeur pour l’avenir : le Liban peut-il se reconstruire sans sa jeunesse et sans ses professionnels qualifiés ?
Des services publics au bord de l’effondrement
L’État libanais n’a plus les moyens d’assurer les services de base, entraînant un effondrement généralisé des infrastructures publiques. Al Quds (15 février 2025) explique que le secteur de l’électricité est totalement dysfonctionnel, avec des coupures pouvant atteindre 20 heures par jour, forçant les habitants à se tourner vers des générateurs privés hors de prix.
L’accès à l’eau potable est également devenu une problématique majeure. Ad Diyar (15 février 2025) note que de nombreuses stations de traitement d’eau ne fonctionnent plus, obligeant les familles à acheter de l’eau à des prix exorbitants.
Dans les écoles publiques, le manque de financement a conduit à des fermetures temporaires et à des grèves prolongées des enseignants. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) souligne que plus de 60 % des écoles publiques ont réduit leurs horaires, faute de moyens pour payer les salaires et les infrastructures scolaires.
Le secteur de la santé est lui aussi en crise totale. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) révèle que les hôpitaux manquent de médicaments, de matériel et de personnel, forçant les patients à se rendre à l’étranger pour des soins médicaux essentiels.
Des tensions sociales en hausse et une montée de l’insécurité
L’effondrement des conditions de vie alimente une montée de la criminalité. Al Quds (15 février 2025) rapporte une augmentation de plus de 30 % des vols, braquages et agressions en un an, conséquence directe de la précarité et du chômage de masse.
La défiance envers l’État atteint son paroxysme, et des manifestations sporadiques éclatent régulièrement, bien que la répression et la fatigue de la population limitent leur ampleur.
Le Liban se trouve dans une impasse sociale, où aucune réforme structurelle n’est en vue, laissant la population livrée à elle-même dans une crise qui ne cesse de s’aggraver.
Culture : Un secteur en crise, entre résilience artistique et manque de financement
Un secteur culturel en détresse face à la crise économique
Le Liban a toujours été un centre culturel majeur du monde arabe, mais la crise économique et politique actuelle met en péril son riche patrimoine artistique et créatif. Le budget alloué au ministère de la Culture a été réduit à son niveau le plus bas depuis 30 ans, selon Al Quds (15 février 2025), entraînant l’annulation de nombreux événements et la fermeture de plusieurs institutions culturelles.
Les théâtres, galeries d’art et maisons d’édition luttent pour survivre, alors que les coûts de production ont explosé avec l’inflation. Ad Diyar (15 février 2025) rapporte que plus de 60 % des espaces culturels à Beyrouth et dans les grandes villes ont dû réduire leurs activités ou fermer définitivement, faute de financements publics et privés.
Les musiciens, réalisateurs et écrivains libanais se retrouvent sans soutien, alors que les subventions étrangères, autrefois vitales pour le secteur, se font plus rares. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) souligne que plusieurs festivals majeurs, comme le Festival international de Baalbek et le Beirut Art Fair, ont été annulés ou reportés, limitant les opportunités de diffusion pour les artistes locaux.
L’exil des artistes libanais et la fuite des talents
Face à l’absence de perspectives et au manque de financements, de nombreux artistes choisissent de quitter le payspour poursuivre leur carrière à l’étranger. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) rapporte que plusieurs cinéastes et musiciens libanais ont trouvé refuge en France, aux États-Unis et dans les pays du Golfe, où les opportunités sont plus nombreuses et les soutiens culturels plus solides.
Le départ massif des artistes affaiblit encore plus la scène culturelle locale, qui peine à se renouveler et à attirer de nouveaux talents. Ad Diyar (15 février 2025) note que les institutions culturelles étrangères, qui accueillaient auparavant de nombreux artistes libanais en résidence, commencent à limiter leur soutien en raison de la crise globale du financement culturel.
Cette fuite des talents représente une perte considérable pour le Liban, qui était autrefois une plateforme régionale incontournable pour les arts et la culture.
Les difficultés du marché de l’édition et du cinéma libanais
Le marché de l’édition est en crise profonde, avec une chute drastique des publications et des ventes de livres. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) rapporte que les imprimeurs peinent à acheter du papier en raison de la flambée des coûts, rendant la production de livres extrêmement difficile.
Le cinéma libanais, autrefois un secteur en pleine expansion, souffre également du manque de financements et de la fermeture de plusieurs salles de projection. Al Quds (15 février 2025) indique que les distributeurs libanais ont de plus en plus de mal à faire venir des films internationaux, faute de moyens pour acquérir les droits et assurer la logistique.
Une résistance culturelle portée par des initiatives locales
Malgré la crise, des artistes et collectifs continuent de se battre pour maintenir une activité culturelle vivante. Ad Diyar (15 février 2025) met en avant plusieurs initiatives locales qui tentent de préserver l’accès à la culture, notamment via des plateformes numériques et des événements autofinancés.
Certaines galeries d’art et maisons de production s’appuient sur des financements alternatifs et des collaborations avec des ONG culturelles internationales pour continuer à fonctionner. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025)rapporte que le théâtre indépendant et les projets de cinéma à petit budget trouvent encore des espaces d’expression grâce à des soutiens privés et des crowdfunding.
Toutefois, ces initiatives ne suffisent pas à compenser la perte des infrastructures culturelles majeures et la baisse du pouvoir d’achat des spectateurs et consommateurs de culture.
Sport : Entre déclin des infrastructures et exploits individuels, le sport libanais en pleine tourmente
Des infrastructures sportives en déliquescence face à l’effondrement économique
Le sport libanais est lourdement impacté par la crise économique qui frappe le pays depuis 2019. Al Quds (15 février 2025) rapporte que de nombreux stades, piscines et centres d’entraînement sont aujourd’hui en ruine, faute d’investissements et d’entretien. Le budget alloué au ministère des Sports a chuté de 70 % en cinq ans, mettant en péril le développement des clubs et des fédérations sportives.
Le football, le basketball et l’athlétisme, qui sont les disciplines les plus populaires au Liban, connaissent une baisse drastique du niveau de compétition, les équipes étant privées de financements et contraintes de réduire leurs effectifs. Ad Diyar (15 février 2025) souligne que de nombreux clubs historiques ont été contraints de fermer leurs portes, incapables de payer les salaires des joueurs et les frais de maintenance des installations.
Les équipements sportifs ne sont plus renouvelés, et les jeunes athlètes manquent cruellement de soutien pour poursuivre leur entraînement à un niveau professionnel. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) révèle que le nombre de compétitions locales a diminué de moitié depuis 2020, rendant plus difficile l’émergence de nouveaux talents.
Une fuite des talents vers l’étranger
Face à l’absence de perspectives, de nombreux sportifs libanais choisissent de poursuivre leur carrière à l’étranger, aggravant l’exode des talents qui touche déjà plusieurs secteurs du pays. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) rapporte que plusieurs joueurs de l’équipe nationale de basketball ont récemment signé dans des clubs européens ou du Golfe, où les conditions financières et d’entraînement sont nettement meilleures.
Les athlètes libanais évoluant à l’international continuent cependant de porter haut les couleurs du pays, malgré un manque total de soutien de la part des autorités libanaises. Ad Diyar (15 février 2025) souligne le cas de l’athlète spécialiste du 100 mètres, qui a récemment battu un record national lors d’une compétition en France, sans aucun financement de la fédération libanaise d’athlétisme.
Dans le football, plusieurs joueurs libanais ont réussi à intégrer des clubs en Arabie saoudite et au Qatar, où ils bénéficient de meilleures infrastructures et d’un salaire plus stable. Toutefois, leur départ affaiblit le championnat libanais, qui voit son niveau baisser d’année en année.
Les performances libanaises en compétitions internationales
Malgré les difficultés, certains athlètes libanais continuent de briller sur la scène internationale. Al Quds (15 février 2025) note que des athlètes libanais ont participé avec succès aux derniers Jeux Méditerranéens, remportant plusieurs médailles en taekwondo et en haltérophilie.
Dans les sports de combat, le Liban conserve une certaine réputation, notamment grâce aux performances de combattants en MMA et en boxe, qui parviennent à s’imposer dans des compétitions aux États-Unis et en Europe. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) rapporte que plusieurs boxeurs libanais évoluant en Angleterre sont en lice pour des titres internationaux, confirmant le potentiel du pays dans ce domaine.
Le basketball libanais, bien que fragilisé, continue de se distinguer dans les compétitions régionales. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) souligne que l’équipe nationale a réussi à se qualifier pour les prochains championnats asiatiques, une performance remarquable au vu des difficultés financières et logistiques.
Un manque criant de soutien des autorités
L’absence de soutien du gouvernement et des fédérations sportives est l’un des principaux problèmes entravant le développement du sport au Liban. Ad Diyar (15 février 2025) révèle que les primes et les aides aux sportifs de haut niveau ont été supprimées, contraignant de nombreux athlètes à financer eux-mêmes leur entraînement et leurs déplacements.
Les sponsors privés, autrefois essentiels au financement des compétitions, se retirent progressivement, faute d’un climat économique stable. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) indique que plusieurs marques de sport internationales ont cessé leurs partenariats avec les clubs libanais, aggravant la précarité financière des équipes.
Dans ce contexte, les jeunes talents ont peu de perspectives d’avenir, ce qui pourrait conduire à un effondrement total du sport professionnel au Liban dans les prochaines années.
Technologie : Un secteur en stagnation, entre manque d’investissements et fuite des talents
Un secteur technologique en perte de vitesse face à la crise économique
Le Liban, autrefois considéré comme un pôle régional émergent dans le domaine des technologies et des startups, voit aujourd’hui son écosystème numérique s’effondrer sous le poids de la crise économique et de l’instabilité politique. Al Quds (15 février 2025) rapporte que plusieurs entreprises technologiques, notamment des startups spécialisées en fintech et intelligence artificielle, ont cessé leurs activités ou délocalisé leurs bureaux à Dubaï, Paris ou encore Istanbul, faute de financements et d’infrastructures adaptées.
Le manque de soutien gouvernemental a également freiné l’innovation et découragé les investisseurs internationaux. Ad Diyar (15 février 2025) souligne que les subventions publiques destinées au secteur technologique ont été presque entièrement supprimées en raison de la crise budgétaire, laissant les entrepreneurs sans soutien financier ni incitations fiscales.
L’absence de stabilité monétaire pose un autre problème majeur. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) révèle que de nombreuses entreprises IT ont dû fermer leurs portes car elles ne pouvaient plus effectuer des transactions en devises étrangères ni garantir des salaires compétitifs aux ingénieurs et développeurs.
Une fuite massive des talents vers l’étranger
L’un des plus grands défis pour le secteur technologique libanais est la fuite des talents hautement qualifiés, qui partent en quête de meilleures opportunités à l’étranger. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) indique que plus de 50 % des ingénieurs en informatique et spécialistes en cybersécurité diplômés ces cinq dernières années ont quitté le pays pour rejoindre des entreprises européennes, américaines ou du Golfe.
Les salaires peu compétitifs et l’incapacité des entreprises locales à offrir des conditions de travail attractivesaccélèrent encore cette hémorragie. Ad Diyar (15 février 2025) cite un expert en ressources humaines du secteur technologique, qui affirme que les ingénieurs logiciels au Liban gagnent en moyenne cinq fois moins que leurs homologues à Dubaï ou en Allemagne, ce qui pousse les meilleurs talents à partir dès qu’une opportunité se présente.
Cette fuite des cerveaux représente un frein majeur au développement du secteur, car les startups et entreprises locales peinent à recruter des profils compétents, ralentissant encore davantage l’innovation et la compétitivité du pays.
Les coupures d’électricité et l’effondrement des infrastructures numériques
Outre les difficultés économiques, le secteur technologique est sévèrement affecté par les coupures d’électricité et le manque d’accès à une connexion internet fiable. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) souligne que de nombreuses entreprises technologiques doivent investir dans des générateurs privés pour assurer une continuité de service, augmentant ainsi leurs coûts d’exploitation.
L’infrastructure numérique libanaise, pourtant autrefois prometteuse, souffre également d’un manque de modernisation. Al Quds (15 février 2025) rapporte que le réseau internet du pays est devenu l’un des plus lents et instables de la région, rendant difficile le développement de nouveaux services en ligne et la compétitivité des entreprises numériques.
Les coupures fréquentes d’électricité, parfois jusqu’à 12 heures par jour dans certaines régions, nuisent fortement aux entreprises dépendantes du cloud computing, des data centers et des plateformes numériques. Ad Diyar (15 février 2025) indique que plusieurs grandes entreprises internationales ont renoncé à implanter leurs services au Liban en raison de cette instabilité.
Des startups en difficulté mais un potentiel d’innovation toujours présent
Malgré ces défis, le Liban conserve un potentiel d’innovation dans certaines niches technologiques. Al 3arabi Al Jadid (15 février 2025) note que les fintechs et les startups spécialisées en blockchain tentent de contourner la crise en développant des solutions de paiement numérique adaptées à l’économie locale.
Certaines jeunes entreprises libanaises parviennent à lever des fonds à l’étranger et à se positionner sur des marchés internationaux, bien que leur développement soit freiné par les restrictions économiques locales. Al Sharq Al Awsat (15 février 2025) indique que des incubateurs et des programmes d’accélération basés aux Émirats ou en Europe continuent de soutenir les entrepreneurs libanais, leur permettant de trouver des opportunités en dehors du pays.
Toutefois, le secteur ne pourra véritablement redécoller sans une stabilisation économique et des réformes structurelles profondes, afin d’attirer à nouveau des capitaux et d’encourager les jeunes talents à rester au Liban.