Le ministre israélien de la Défense, Yisrael Katz, a confirmé que son pays avait reçu l’aval des États-Unis pour maintenir une présence militaire prolongée dans la zone tampon du Sud-Liban. Cette annonce a été faite à l’issue d’une réunion entre des responsables israéliens et des représentants de l’administration Trump, qui considère le Hezbollah comme une menace majeure pour la stabilité régionale, selon Al Bina’-28 02 2025. En réponse, le gouvernement libanais a convoqué une réunion d’urgence à Beyrouth, au cours de laquelle le président Joseph Aoun a dénoncé une « violation inacceptable de la souveraineté libanaise », d’après Ad Diyar-28 02 2025.
Lors d’une déclaration relayée par Al Akhbar-28 02 2025, le secrétaire général du Hezbollah Naim Kassem a affirmé que la résistance « ne restera pas passive face à l’occupation israélienne déguisée » et a prévenu qu’une réponse militaire restait une option envisageable. La présence israélienne au Liban, justifiée par Tel-Aviv comme une mesure de sécurité contre les infiltrations du Hezbollah, est perçue par Beyrouth comme une tentative d’annexion de facto.
Les réactions internationales n’ont pas tardé à se multiplier. Le ministère français des Affaires étrangères, dirigé par Stéphane Séjourné, a exhorté Israël à respecter la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU et à éviter toute escalade, selon Al Sharq Al Awsat-28 02 2025. L’Union européenne a également exprimé son inquiétude, appelant à une médiation rapide pour prévenir un embrasement généralisé, comme le souligne Nahar-28 02 2025.
Le repositionnement de l’administration Trump au Moyen-Orient
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a opté pour une posture résolument agressive au Moyen-Orient. Contrairement à son prédécesseur Joe Biden, qui avait tenté de maintenir une approche diplomatique avec l’Iran et le Hezbollah, Trump a rapidement renforcé les sanctions économiques contre Téhéran et soutenu ouvertement les offensives israéliennes contre les groupes pro-iraniens en Syrie et au Liban, selon Alquds-2025-02-28. Le département d’État américain a justifié cette politique par la nécessité de « restaurer un équilibre des forces » et d’endiguer l’expansion iranienne dans la région, une position qui rencontre une forte opposition de la part de Moscou et Pékin, comme le mentionne Al Joumhouriyat-28 02 2025.
Le Liban se retrouve pris entre plusieurs feux. Alors que l’administration Trump intensifie son soutien à Israël, l’Iran a réaffirmé son engagement aux côtés du Hezbollah. Le ministre iranien des Affaires étrangères a mis en garde contre toute tentative de marginalisation du Hezbollah, qualifiant les frappes israéliennes en Syrie et au Liban de « provocations qui ne resteront pas sans réponse », selon Al Sharq-28 02 2025. Dans ce contexte, plusieurs experts estiment que le Liban pourrait devenir le prochain théâtre d’une confrontation élargie entre Washington et Téhéran.
Les frappes israéliennes sur la Bekaa et leurs conséquences
En parallèle, Israël continue d’intensifier ses frappes aériennes sur des positions supposées du Hezbollah en Syrie et dans la région de la Bekaa. Une récente attaque a ciblé un dépôt d’armes présumé dans la région frontalière, faisant plusieurs victimes civiles, selon Al Liwa’-28 02 2025. Le gouvernement libanais a immédiatement dénoncé cette attaque auprès de l’ONU, soulignant l’aggravation des tensions militaires et le risque d’une nouvelle escalade.
D’après Al Bina’-28 02 2025, ces frappes s’inscrivent dans la stratégie israélienne de « guerre de l’ombre » contre l’Iran et ses alliés, visant à affaiblir progressivement les capacités militaires du Hezbollah sans engager d’offensive directe. Toutefois, des observateurs estiment que cette politique pourrait au contraire pousser le Hezbollah à adopter une réponse plus agressive, déclenchant un cycle de représailles difficile à contenir.
Un Liban en pleine crise économique et diplomatique
Parallèlement aux tensions militaires, la situation économique au Liban continue de se détériorer. La livre libanaise a atteint un niveau historiquement bas, fragilisant encore davantage la population et limitant la capacité du gouvernement à réagir efficacement aux défis sécuritaires, selon Ad Diyar-28 02 2025. La destruction d’infrastructures essentielles lors des frappes israéliennes, notamment des routes et des installations électriques dans le Sud, complique encore la reprise économique, souligne Nida’ Al Watan-28 02 2025.
Face à cette situation, plusieurs bailleurs de fonds internationaux, dont la Banque mondiale et le FMI, envisagent de conditionner leur aide à des réformes structurelles profondes, notamment sur la gouvernance et la lutte contre la corruption, selon Al Sharq Al Awsat-28 02 2025. Toutefois, la classe politique libanaise reste divisée sur la voie à suivre, certains partis refusant toute ingérence étrangère tandis que d’autres plaident pour une coopération accrue avec les institutions financières internationales.
L’avenir du Liban semble incertain. Si les efforts diplomatiques de la France et de l’Union européenne parviennent à instaurer un dialogue entre les différentes parties, une désescalade pourrait être envisagée. En revanche, si les tensions militaires persistent, une nouvelle guerre pourrait éclater, avec des conséquences désastreuses pour la stabilité régionale.
Politique locale : Conflits internes et gestion de crise sous pression
Joseph Aoun face à sa première grande crise en tant que président
Depuis son investiture, Joseph Aoun fait face à une situation politique et sécuritaire extrêmement complexe. La confirmation du maintien des forces israéliennes au Sud-Liban, soutenue par l’administration américaine de Donald Trump, place le chef de l’État dans une position délicate. Selon Ad Diyar-28 02 2025, le président libanais tente d’équilibrer les intérêts des différentes factions politiques tout en maintenant un dialogue actif avec la communauté internationale. Son engagement envers la souveraineté du pays a été réaffirmé lors d’une déclaration officielle, dans laquelle il a insisté sur la nécessité d’une approche diplomatique pour éviter un nouvel embrasement militaire avec Israël.
Le gouvernement, dirigé par Nawaf Salam, doit quant à lui faire face à des critiques croissantes concernant son manque de réactivité face aux violations israéliennes du territoire libanais. Selon Al Akhbar-28 02 2025, plusieurs partis politiques demandent une réponse plus ferme à travers l’activation des accords de défense régionaux et une saisine plus agressive des instances internationales. Toutefois, le gouvernement semble freiné par des considérations économiques et diplomatiques, notamment les pressions exercées par les bailleurs de fonds occidentaux, qui conditionnent leur aide à des réformes politiques et à un apaisement des tensions avec Israël.
La position du Hezbollah et ses tensions avec l’État libanais
Le Hezbollah, par la voix de Naim Kassem, a réaffirmé son engagement à défendre le Liban contre toute agression israélienne, tout en dénonçant le manque de coordination avec le gouvernement central. D’après Nahar-28 02 2025, l’organisation chiite considère que le cabinet de Nawaf Salam est trop conciliant avec les pressions internationales et ne défend pas assez la souveraineté nationale. Cette divergence stratégique a ravivé les tensions entre le Hezbollah et certaines factions politiques libanaises, notamment celles qui prônent un rapprochement avec les États-Unis et les pays du Golfe.
Selon Al Bina’-28 02 2025, le Hezbollah s’oppose fermement à toute tentative de négociation avec Israël concernant une quelconque démarcation de zones sécurisées dans le Sud-Liban. Il accuse également certains responsables politiques de chercher à marginaliser son influence en échange de soutiens économiques étrangers. Dans ce contexte, la situation politique libanaise semble plus polarisée que jamais, avec un gouvernement pris entre deux courants opposés : ceux qui veulent maintenir une ligne dure face à Israël et ceux qui privilégient une approche plus diplomatique pour éviter un isolement international.
L’influence grandissante des acteurs régionaux dans la politique libanaise
L’implication croissante des puissances étrangères dans la politique locale exacerbe les tensions. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a récemment réaffirmé le soutien de la France au Liban et encouragé la mise en œuvre de réformes politiques et économiques urgentes, selon Al Sharq Al Awsat-28 02 2025. Paris joue un rôle de médiateur entre les différentes factions politiques, mais son influence semble limitée face à l’implication directe des États-Unis et de l’Iran dans la crise actuelle.
De son côté, Donald Trump a annoncé un durcissement des sanctions contre les responsables libanais liés au Hezbollah, ce qui alimente la crainte d’une détérioration supplémentaire des relations entre Beyrouth et Washington, selon Alquds-2025-02-28. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, traditionnellement des soutiens financiers du Liban, conditionnent quant à eux toute aide économique à un désengagement progressif du Hezbollah des institutions étatiques, comme le rapporte Al Liwa’-28 02 2025.
Réformes bloquées et crise institutionnelle persistante
En plus des tensions militaires et diplomatiques, le Liban souffre d’un blocage institutionnel chronique. Selon Al Sharq-28 02 2025, les réformes exigées par la communauté internationale, notamment en matière de lutte contre la corruption et de restructuration du secteur bancaire, sont paralysées par l’incapacité du Parlement à parvenir à un consensus. Certains députés accusent le Hezbollah de bloquer certaines réformes pour préserver ses intérêts, tandis que d’autres pointent du doigt l’opposition, qui cherche à affaiblir le gouvernement en bloquant toute avancée législative.
La justice libanaise, déjà fragilisée par des décennies d’ingérence politique, peine à imposer des sanctions contre des figures politiques soupçonnées de détournement de fonds. L’affaire de la Banque du Liban et les soupçons de corruption visant plusieurs anciens responsables économiques restent en suspens, ce qui alimente la frustration de la population, selon Al Joumhouriyat-28 02 2025.
Diplomatie : Pressions internationales et repositionnements stratégiques du Liban
Le Liban sous pression entre Washington et Téhéran
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, la diplomatie américaine au Moyen-Orient a pris un tournant nettement plus agressif envers l’Iran et ses alliés, ce qui a des répercussions directes sur le Liban. Selon Al Sharq Al Awsat-28 02 2025, l’administration Trump a annoncé de nouvelles sanctions économiques contre des responsables libanais soupçonnés de liens avec le Hezbollah, qualifié d’organisation terroriste par Washington. Ces sanctions visent principalement des personnalités politiques et des institutions financières accusées de faciliter le financement du mouvement chiite.
De son côté, Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a exprimé sa préoccupation face à ces sanctions qui risquent d’aggraver la crise économique au Liban, selon Nahar-28 02 2025. La France, qui joue traditionnellement un rôle de médiateur dans la région, plaide pour une approche plus équilibrée, combinant pression politique et assistance économique. L’objectif de Paris est d’éviter un effondrement complet du Liban, qui pourrait provoquer une instabilité régionale accrue et un afflux de réfugiés vers l’Europe.
Téhéran, en revanche, a dénoncé les sanctions américaines comme une tentative de déstabilisation du Liban et a réaffirmé son soutien au Hezbollah. Selon Al Akhbar-28 02 2025, un diplomate iranien en visite à Beyrouth a averti que toute tentative d’isoler le Hezbollah du paysage politique libanais serait perçue comme une attaque directe contre l’Iran.
L’Union européenne face à la crise libanaise : entre soutien et conditionnalité
L’Union européenne adopte une approche plus nuancée que les États-Unis. Selon Al Liwa’-28 02 2025, Bruxelles envisage de conditionner son aide financière à la mise en œuvre de réformes politiques et économiques strictes. Parmi les exigences européennes figurent la transparence dans la gestion des fonds publics, la restructuration du secteur bancaire et l’indépendance de la justice.
Le président Joseph Aoun, lors d’un entretien avec des responsables européens, a affirmé que le Liban était prêt à coopérer sur ces réformes, mais a insisté sur le fait qu’aucune ingérence ne devait compromettre la souveraineté nationale, selon Ad Diyar-28 02 2025. Il a également appelé les partenaires européens à faire pression sur Israël pour qu’il respecte les résolutions de l’ONU concernant le retrait de ses troupes du Sud-Liban.
Le rôle de la France et son influence décroissante
Historiquement, la France a joué un rôle majeur dans la diplomatie libanaise, mais son influence semble aujourd’hui limitée par la montée en puissance des États-Unis et des pays du Golfe dans les affaires libanaises. Selon Al Joumhouriyat-28 02 2025, plusieurs tentatives de médiation française entre Beyrouth et Washington n’ont pas abouti, en raison du refus américain d’assouplir sa position envers le Hezbollah.
Le Premier ministre français François Bayrou a récemment réaffirmé le soutien de la France au Liban, mais a reconnu que les marges de manœuvre de Paris étaient de plus en plus restreintes. Selon Al Sharq-28 02 2025, les pressions saoudiennes et émiraties compliquent également la situation, Riyad exigeant un affaiblissement du Hezbollah en échange d’une éventuelle aide financière.
Le Liban et la question des réfugiés syriens : un enjeu diplomatique majeur
Un autre dossier sensible sur le plan diplomatique concerne le sort des réfugiés syriens. Le Liban accueille encore plus d’un million de réfugiés syriens, ce qui représente un poids considérable sur son économie et ses infrastructures. Selon Alquds-2025-02-28, plusieurs pays européens, notamment l’Allemagne et la France, font pression sur Beyrouth pour qu’il évite des expulsions forcées, mais le gouvernement libanais insiste sur la nécessité d’un retour progressif des réfugiés en Syrie.
Lors d’une réunion récente entre Nawaf Salam et des représentants de l’ONU, le Premier ministre a défendu la position du Liban, affirmant que la crise économique rendait insoutenable la présence prolongée des réfugiés, selon Al Bina’-28 02 2025. La question reste un point de friction entre le Liban et la communauté internationale, qui craint des violations des droits humains en cas de retour forcé des Syriens.
Politique internationale : Conflits majeurs et recomposition des alliances mondiales
Washington et Pékin : vers une nouvelle guerre froide ?
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les tensions entre les États-Unis et la Chine ont atteint un nouveau sommet. Selon Al Sharq Al Awsat-28 02 2025, Washington a renforcé ses sanctions contre Pékin, notamment dans le secteur technologique, en interdisant l’accès aux semi-conducteurs avancés et en imposant des restrictions aux investissements américains en Chine. En réponse, Pékin a intensifié sa coopération avec la Russie et accéléré ses projets d’autonomie technologique pour réduire sa dépendance aux fournisseurs occidentaux.
Les répercussions de cette confrontation sont visibles sur plusieurs fronts. D’un côté, les États-Unis cherchent à consolider leurs alliances en Asie-Pacifique, en renforçant leurs relations avec le Japon, la Corée du Sud et l’Inde, selon Nida’ Al Watan-28 02 2025. De l’autre, Pékin développe son projet des Routes de la Soie en Afrique et en Amérique latine pour contourner les sanctions américaines, tout en renforçant sa présence militaire en mer de Chine méridionale, ce qui inquiète Washington.
L’Europe face à la crise ukrainienne et aux tensions avec la Russie
Plus de trois ans après le début du conflit en Ukraine, la situation reste instable. Selon Al Bina’-28 02 2025, la Russie, sous la présidence de Vladimir Poutine, continue de consolider ses gains territoriaux dans l’est de l’Ukraine, tandis que l’Union européenne et les États-Unis maintiennent leur soutien militaire et économique à Kiev. Cependant, le front diplomatique se complexifie, car certains pays européens, comme la Hongrie et l’Autriche, plaident pour une désescalade et une négociation avec Moscou, alors que d’autres, comme la Pologne et les pays baltes, insistent sur un renforcement des sanctions contre la Russie.
Selon Al Joumhouriyat-28 02 2025, l’Europe doit également faire face à une montée des tensions énergétiques. Moscoucontinue d’utiliser l’approvisionnement en gaz comme un levier de pression, tandis que Bruxelles accélère la transition vers les énergies renouvelables pour réduire sa dépendance au gaz russe. Cette dynamique pourrait redessiner la carte énergétique du continent et impacter le pouvoir d’achat des citoyens européens.
Le Moyen-Orient entre escalade militaire et nouvelles alliances
La région connaît une recomposition des alliances. Selon Al Sharq-28 02 2025, l’Arabie saoudite et l’Iran, après leur rapprochement diplomatique amorcé en 2023, tentent de maintenir un dialogue fragile malgré les tensions persistantes au Yémen et en Irak. Riyad, sous l’impulsion de Mohammed ben Salmane, mise sur la stabilité régionale pour attirer les investissements étrangers, tandis que Téhéran, affaibli par les sanctions américaines, cherche à renforcer ses alliances avec la Chine et la Russie pour contourner l’isolement économique.
En parallèle, Israël continue d’intensifier ses frappes contre des positions iraniennes en Syrie, selon Nahar-28 02 2025. La question palestinienne reste également un point de friction majeur, alors que Benjamin Netanyahu durcit sa politique à Gaza et en Cisjordanie, accentuant les tensions avec la communauté internationale et provoquant des réactions de l’ONU et des pays arabes.
L’Amérique latine : instabilité politique et crise économique
La situation en Amérique latine est marquée par une série de crises politiques et économiques. Selon Al Liwa’-28 02 2025, l’Argentine traverse une récession profonde, exacerbée par une inflation record et des tensions sociales croissantes. Le Brésil, sous la présidence de Lula da Silva, tente de renforcer son rôle diplomatique en tant que médiateur dans plusieurs conflits internationaux, notamment entre l’Ukraine et la Russie.
Au Venezuela, Nicolás Maduro fait face à une opposition renforcée, soutenue par Washington, alors que le pays continue de souffrir de sanctions économiques sévères. L’intervention américaine dans la région reste un sujet sensible, certains gouvernements dénonçant une tentative de déstabilisation orchestrée par Washington pour limiter l’influence de la Chine et de la Russie en Amérique du Sud.
Économie : Effondrement Monétaire et Incertitude Financière au Liban
Crise monétaire persistante : une livre libanaise en chute libre
La monnaie libanaise continue de plonger, atteignant 89 000 livres pour un dollar américain, un seuil qui illustre l’effondrement du système financier libanais. Al Joumhouriyat (28 février 2025) souligne que cette dévaluation massive aggrave le coût des biens importés et pousse les prix à des niveaux inédits. L’inflation, qui atteint 185,7 % sur un an, pèse sur les ménages, réduisant leur pouvoir d’achat et rendant inabordables les produits de base.
Selon Al Bina’ (28 février 2025), la Banque du Liban (BDL) tente de stabiliser le marché en injectant des devises, mais cette stratégie semble inefficace face à l’absence de réformes structurelles. Al Nahar (28 février 2025) précise que les fluctuations du marché noir continuent de dominer le marché officiel, générant une instabilité économique et renforçant la spéculation.
Un secteur bancaire en crise et des épargnants désespérés
Les banques libanaises restent dans une impasse, incapables de restituer les fonds des déposants. Al Sharq Al Awsat (28 février 2025) rapporte que les déposants continuent de protester contre les restrictions bancaires qui bloquent leur accès à leurs économies. Al Sharq (28 février 2025) mentionne que plusieurs banques envisagent une restructuration, mais la méfiance des investisseurs et la fuite des capitaux rendent cette opération périlleuse.
Le ministre des Finances a récemment annoncé un plan pour garantir un remboursement progressif des dépôts, mais sans détails concrets sur son financement. Ad Diyar (28 février 2025) rappelle que la dette publique atteint désormais 289 % du PIB, rendant toute recapitalisation des banques difficile sans soutien international.
Secteur immobilier : effondrement des transactions, mais espoirs d’investissements étrangers
La crise monétaire et l’accès limité aux financements affectent fortement l’immobilier. Al Liwa’ (28 février 2025)indique que les transactions ont chuté de 30 % en six mois, notamment dans les zones résidentielles autrefois prisées. Cependant, Alquds (28 février 2025) signale un regain d’intérêt de la part des investisseurs étrangers et de la diaspora libanaise, qui perçoivent dans cette crise des opportunités d’achat à prix réduit.
L’ombre du FMI et l’incertitude des réformes économiques
Les négociations entre le Liban et le Fonds monétaire international restent bloquées. Al Akhbar (28 février 2025)précise que les réformes exigées, notamment en matière de lutte contre la corruption et de restructuration du secteur bancaire, peinent à être appliquées. Le gouvernement tarde à adopter un cadre législatif permettant une transparence budgétaire et une réforme fiscale.
Le déficit budgétaire s’aggrave, atteignant 10,5 % du PIB, selon Nida’ Al Watan (28 février 2025). Le gouvernement envisage de nouvelles taxes, mais l’opposition politique et la pression sociale rendent ces mesures difficilement applicables.
Crise énergétique : EDL au bord de la faillite, générateurs privés en hausse
L’Électricité du Liban (EDL) est en état de faillite technique. Al Sharq Al Awsat (28 février 2025) rapporte que les subventions gouvernementales ne suffisent plus à couvrir les pertes, entraînant des coupures prolongées et un recours accru aux générateurs privés, dont les prix explosent. Ad Diyar (28 février 2025) précise que plusieurs entreprises étrangères négocient des investissements dans le secteur énergétique, mais les risques de corruption freinent les discussions.
Justice : Multiplication des Affaires de Corruption et Enquêtes en Cours
Affaires de corruption : de nouvelles inculpations en série
Le Liban continue d’être marqué par des scandales de corruption touchant les hautes sphères de l’État et du secteur bancaire. Al Joumhouriyat (28 février 2025) rapporte que plusieurs hauts fonctionnaires sont poursuivis pour détournement de fonds publics et enrichissement illicite. Parmi eux, des anciens ministres sont accusés d’avoir facilité des contrats publics opaques, notamment dans le secteur de l’énergie.
Selon Al Akhbar (28 février 2025), le juge financier en charge du dossier a émis plusieurs mandats d’arrêt contre des personnalités influentes, mais les résistances politiques ralentissent l’application des sanctions. Al Sharq Al Awsat (28 février 2025) précise que des avoirs bancaires ont été gelés dans le cadre de l’enquête, mais que les avancées judiciaires sont entravées par des recours administratifs visant à retarder le processus.
Procès en cours : l’affaire des banques et des déposants bloqués
Le scandale du blocage des fonds des déposants libanais continue d’être au cœur des tensions judiciaires. Al Liwa’ (28 février 2025) indique que plusieurs banques font l’objet de poursuites de la part des déposants, qui réclament la restitution de leurs économies gelées depuis 2019. Certains dirigeants bancaires sont sous le coup d’enquêtes pour gestion frauduleuse et abus de pouvoir.
D’après Nida’ Al Watan (28 février 2025), un groupe de citoyens a déposé une plainte collective contre les banques devant la justice libanaise, appuyé par des avocats spécialisés en droit bancaire. Ad Diyar (28 février 2025) évoque la complexité du dossier, marqué par des divergences entre les juges sur la responsabilité des établissements financiers et du gouvernement.
Criminalité et règlements de comptes en hausse
Les tensions sociales et la crise économique favorisent une montée de la criminalité. Al Sharq (28 février 2025)rapporte une recrudescence des meurtres liés à des règlements de comptes, notamment dans les banlieues de Beyrouth et au nord du pays. Les forces de sécurité tentent de contenir cette vague de violence, mais manquent de moyens pour y faire face.
Al 3arabi Al Jadid (28 février 2025) mentionne une augmentation des enlèvements contre rançon, ciblant principalement des commerçants et des figures économiques locales. La plupart des affaires restent non résolues, faute de coopération des autorités avec les familles des victimes.
Affaires de terrorisme et sécurité intérieure
Selon Alquds (28 février 2025), plusieurs arrestations ont été effectuées dans le cadre d’une enquête sur un réseau terroriste opérant à la frontière syro-libanaise. Des suspects ont été placés en détention provisoire après la découverte de caches d’armes et de documents compromettants. Al Bina’ (28 février 2025) signale que les services de renseignement poursuivent leurs investigations pour identifier d’autres complices.
Le gouvernement libanais renforce sa coopération avec des agences internationales pour lutter contre les menaces sécuritaires. Al Sharq Al Awsat (28 février 2025) rapporte que des experts internationaux ont été sollicités pour analyser les risques et recommander des mesures de prévention adaptées.
Société : Précarité, Éducation en Crise et Système de Santé Sous Pression
Précarité et conditions de vie : une population de plus en plus vulnérable
Les difficultés économiques ont un impact direct sur les conditions de vie des Libanais. Al Joumhouriyat (28 février 2025) indique que la pauvreté atteint des niveaux records, avec plus de 78 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté. La dévaluation de la livre libanaise et l’inflation galopante réduisent drastiquement le pouvoir d’achat, rendant l’accès aux produits de base extrêmement difficile.
Selon Al Akhbar (28 février 2025), les aides sociales distribuées par le gouvernement sont jugées insuffisantes pour couvrir les besoins des familles les plus touchées par la crise. Des ONG internationales tentent d’apporter une assistance humanitaire, mais le manque de coordination avec l’État limite leur efficacité.
D’après Ad Diyar (28 février 2025), la crise de l’emploi s’intensifie, notamment parmi les jeunes diplômés qui peinent à trouver du travail. Le taux de chômage officiel dépasse désormais 47,5 %, mais les experts estiment qu’il pourrait être encore plus élevé si l’on prend en compte l’économie informelle.
Le secteur de la santé au bord de l’effondrement
Les hôpitaux libanais traversent une crise majeure. Al Nahar (28 février 2025) rapporte que de nombreux établissements privés sont contraints de limiter leurs services en raison de l’augmentation du coût des médicaments et du manque de personnel médical. Les hôpitaux publics, quant à eux, manquent cruellement de financements et peinent à assurer les soins de base.
Selon Al Sharq Al Awsat (28 février 2025), plusieurs médecins et infirmiers quittent le pays en quête de meilleures conditions de travail à l’étranger. Cette fuite des compétences médicales risque d’aggraver encore la situation sanitaire. Les patients se retrouvent contraints de payer des sommes exorbitantes pour bénéficier de soins, ce qui aggrave encore l’exclusion sociale.
Le système éducatif face à une crise sans précédent
L’éducation est un autre secteur durement touché par la crise. Al Liwa’ (28 février 2025) révèle que de nombreuses écoles privées ont augmenté leurs frais de scolarité pour faire face à l’inflation, rendant l’éducation inaccessible à une grande partie de la population.
Alquds (28 février 2025) souligne que les enseignants des écoles publiques réclament une revalorisation salariale, mais le gouvernement peine à répondre à leurs revendications. De nombreuses grèves ont perturbé le bon déroulement de l’année scolaire, menaçant l’avenir de milliers d’élèves.
D’après Nida’ Al Watan (28 février 2025), l’exode des professeurs qualifiés vers d’autres pays, notamment le Golfe et l’Europe, entraîne un effondrement de la qualité de l’enseignement. Certaines écoles privées peinent à maintenir leurs effectifs et doivent embaucher des enseignants moins qualifiés.
Crise du logement et flambée des loyers
Les difficultés économiques et la spéculation immobilière ont également un impact sur le logement. Ad Diyar (28 février 2025) rapporte une augmentation de 35 % des loyers en un an, rendant le logement inaccessible pour de nombreuses familles.
Des associations de défense des droits sociaux appellent le gouvernement à réguler les prix des loyers, mais l’absence d’un cadre législatif adapté empêche toute action concrète. Al Bina’ (28 février 2025) met en avant les risques de voir un nombre croissant de familles contraintes de quitter leur logement en raison d’une incapacité à payer.
Sport : Exploits des Athlètes Libanais et Enjeux des Compétitions Locales
Succès des athlètes libanais en compétitions internationales
Le Liban continue de se distinguer sur la scène sportive internationale malgré la crise. Al Liwa’ (28 février 2025)rapporte que Zain Nasser a remporté une médaille d’or en triathlon lors d’une compétition à Abu Dhabi, dominant la catégorie des jeunes.
Dans le domaine des sports de combat, Leticia Aoun a été récompensée pour ses performances en taekwondo. Al Akhbar (28 février 2025) rapporte que l’athlète a récemment décroché une médaille en championnat mondial et bénéficie désormais du soutien financier d’un mécène libanais.
Football libanais : une saison marquée par des difficultés financières
Le championnat libanais de football traverse une crise financière majeure. Ad Diyar (28 février 2025) signale que plusieurs clubs peinent à payer les salaires des joueurs en raison de la dévaluation persistante de la livre libanaise.
Cependant, Nida’ Al Watan (28 février 2025) note que malgré ces difficultés, Al Ahed conserve une position dominante dans le championnat, suivi de près par Nejmeh SC, qui tente de rivaliser pour la première place.
Basketball : succès des clubs libanais sur la scène régionale
Le basketball libanais reste un point fort du sport national. Al Akhbar (28 février 2025) indique que les clubs Hikmeh et Al Riyadi ont enregistré d’importantes victoires en championnat national et en ligue régionale, confirmant leur statut de leaders.
Par ailleurs, Al 3arabi Al Jadid (28 février 2025) rapporte qu’un tournoi régional de basketball a été organisé à Beyrouth, attirant plusieurs équipes de la région arabe et témoignant du dynamisme du sport malgré la crise économique.