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Revue de presse du 29/04/25: Israël accroît sa pression militaire : un climat d’escalade contrôlée

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Le 29 avril 2025, plusieurs titres de la presse libanaise se sont concentrés sur la montée de la tension militaire entre Israël et le Liban. Selon Al Joumhouriyat (29 avril 2025), Israël cherche à instaurer de nouvelles règles d’engagement en multipliant les provocations dans le sud du Liban. Le journal souligne que les forces israéliennes veulent imposer leur domination en multipliant les attaques pour entraîner une réaction militaire du Hezbollah, tout en misant sur une absence de riposte frontale immédiate.

Dans le même contexte, Ad Diyar (29 avril 2025) rapporte que le sud du Liban a connu plus de 3028 violations aériennes et terrestres recensées jusqu’à la veille. Les responsables politiques et militaires libanais redoutent que l’objectif israélien soit de provoquer une guerre interne, soutenus tacitement par des alliés internationaux, notamment les États-Unis, qui selon les révélations auraient donné leur assentiment à certaines opérations ciblées.

Al Akhbar (29 avril 2025) insiste sur le fait que l’État libanais a dénoncé une pression « naïve et insuffisante » exercée jusqu’à présent contre Israël au sein des forums internationaux. Le chef du Hezbollah, Naim Kassem, a appelé à intensifier les démarches diplomatiques, estimant que la riposte doit rester dans un cadre politique ferme sans tomber dans la provocation militaire.

Rôle renforcé de l’armée libanaise sous la direction de Joseph Aoun

Al Liwa’ (29 avril 2025) consacre une large place au rôle du président de la République, Joseph Aoun, dans la coordination des forces armées et de la diplomatie face aux violations israéliennes. Aoun a lancé plusieurs appels urgents aux garants de l’accord de cessation des hostilités de 2006, notamment Paris et Washington, afin de faire cesser les agressions israéliennes.

Le journal souligne également que l’armée libanaise a nié toute accusation de collusion avec Israël, après des rumeurs relayées par des médias américains affirmant que le commandement militaire libanais aurait eu connaissance des frappes aériennes prévues sur la banlieue sud de Beyrouth. L’armée a dénoncé fermement ces accusations, réaffirmant sa neutralité et son engagement envers la souveraineté nationale, selon Ad Diyar (29 avril 2025).

Le Hezbollah maintient la stratégie de patience active

De son côté, Al Joumhouriyat (29 avril 2025) rapporte que le Hezbollah, par la voix de ses responsables et notamment de son secrétaire général adjoint Naim Kassem, réaffirme sa volonté de ne pas se laisser entraîner dans une confrontation militaire ouverte. Le parti insiste sur le fait qu’Israël cherche à forcer un affrontement pour déstabiliser le Liban intérieurement et internationalement. Le Hezbollah privilégie une approche diplomatique en soutenant l’État tout en se tenant prêt à défendre le territoire en cas d’agression manifeste.

L’orientation actuelle du Hezbollah repose sur une « stratégie d’endurance », visant à absorber les coups sans céder à la provocation, selon les informations recueillies par Al Bina’ (29 avril 2025). Le journal insiste sur le fait que cette stratégie trouve écho dans certaines chancelleries européennes préoccupées par le risque d’une extension régionale du conflit.

Pressions internationales et tentatives de médiation diplomatique

Les démarches diplomatiques s’intensifient également. Al Sharq (29 avril 2025) rapporte que la France et l’ONU poussent Beyrouth à réclamer davantage de garanties internationales pour prévenir toute escalade. L’émissaire américain pour la région, Jasper Jeffer, est attendu à Beyrouth pour rencontrer les trois principales autorités libanaises afin de discuter de la situation. Il s’agit, selon le journal, de relancer les mécanismes de surveillance de l’ONU et d’assurer la stabilité le long de la ligne bleue.

Cependant, Al Akhbar (29 avril 2025) note que les pressions occidentales sont ambiguës. D’un côté, elles appellent à la retenue ; de l’autre, elles acceptent tacitement les violations israéliennes, créant un climat de méfiance parmi les autorités libanaises.

État des lieux sécuritaire au Liban : une stabilité fragile

Sur le terrain, An Nahar (29 avril 2025) dresse un tableau préoccupant de la situation sécuritaire. Bien que les grandes villes restent relativement calmes, le sud du Liban connaît des perturbations régulières. Les troupes libanaises et les casques bleus de la FINUL renforcent leurs patrouilles pour éviter tout débordement incontrôlé.

Selon Al Quds (29 avril 2025), certaines forces politiques libanaises craignent que le climat actuel n’alimente des tensions internes. Des acteurs régionaux comme l’Iran suivent de près l’évolution de la situation, mettant en garde contre toute tentative d’imposer au Liban un « scénario à la Gaza ».

Solidarité nationale face aux défis extérieurs

La presse s’accorde à souligner une forme de solidarité nationale naissante. Al Liwa’ (29 avril 2025) observe que, face à la menace israélienne, la majorité des partis politiques libanais, malgré leurs divergences internes, s’accordent pour défendre la souveraineté du Liban et dénoncer les violations extérieures.

Même les partis habituellement critiques envers le Hezbollah, comme les Forces libanaises, adoptent une posture plus prudente, redoutant l’effondrement du fragile équilibre interne si une guerre éclatait, souligne Nida’ Al Watan (29 avril 2025).

Politique locale : Consolidation du pouvoir présidentiel et enjeux électoraux au Liban

Renforcement de l’autorité présidentielle face aux tensions sécuritaires

Le 29 avril 2025, la presse libanaise met en lumière le rôle central du président de la République, Joseph Aoun, dans la gestion de la crise sécuritaire. Ad Diyar (29 avril 2025) souligne l’intense activité diplomatique déployée par Joseph Aoun après les attaques israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth. En multipliant les contacts avec Washington et Paris, Aoun tente de rallier le soutien des garants de l’accord de cessation des hostilités de 2006, affichant ainsi une posture de chef d’État protecteur de la souveraineté nationale.

Selon Al Liwa’ (29 avril 2025), le président s’attache aussi à projeter une image d’homme d’État capable de maintenir l’unité nationale dans un contexte de fortes pressions extérieures. Il insiste sur la nécessité de faire respecter la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, tout en rejetant toute idée de confrontation militaire précipitée.

Dans ses interventions publiques, rapportées notamment par Al Akhbar (29 avril 2025), Joseph Aoun rappelle que le Liban n’est pas Gaza et qu’une guerre totale serait un désastre pour l’ensemble du pays. Il appelle à la vigilance et à la cohésion nationale, mettant en garde contre toute tentative de déstabilisation interne.

La montée en puissance de Nawaf Salam : l’autorité gouvernementale à l’épreuve

An Nahar (29 avril 2025) souligne l’importance de l’action du Premier ministre Nawaf Salam, engagé dans la préparation des élections municipales et dans la gestion de la crise institutionnelle. Salam supervise la mise en place de la cellule centrale de coordination électorale, aux côtés du ministre de l’Intérieur Ahmed Hajar.

Al Sharq (29 avril 2025) précise que Nawaf Salam insiste sur la tenue des élections comme un acte de résistance institutionnelle face aux menaces extérieures. La réussite de ce processus électoral, estime-t-il, permettra de renforcer la crédibilité des institutions et d’éviter un effondrement de l’ordre démocratique libanais.

Cependant, Al Joumhouriyat (29 avril 2025) note que Salam rencontre des obstacles majeurs, notamment le scepticisme d’une partie de la classe politique et des retards dans la promulgation de certaines lois électorales nécessaires à la modernisation du scrutin.

La dynamique des élections municipales : enjeux de représentation locale

Les élections municipales, prévues pour les semaines à venir, sont perçues par la presse comme un test majeur pour le système politique libanais. Al Liwa’ (29 avril 2025) analyse que ces élections sont étroitement liées au projet de décentralisation administrative, l’un des chevaux de bataille de Nawaf Salam.

An Nahar (29 avril 2025) rappelle que ces scrutins locaux ont souvent servi de baromètre politique national. Cette année, ils sont d’autant plus importants que plusieurs forces politiques traditionnelles, notamment le Courant patriotique libre et les Forces libanaises, y voient une opportunité de repositionnement stratégique.

La crainte d’une faible participation électorale inquiète plusieurs responsables politiques, note Ad Diyar (29 avril 2025). Le contexte économique difficile et la défiance vis-à-vis des élites traditionnelles risquent de favoriser les listes indépendantes et citoyennes, qui multiplient les candidatures dans tout le pays.

L’opposition politique : critiques et recompositions

Face à l’exécutif, l’opposition politique tente de structurer ses critiques sans provoquer une crise institutionnelle ouverte. Selon Al Akhbar (29 avril 2025), plusieurs partis comme le Parti socialiste progressiste et les Kataëb maintiennent une ligne de soutien critique vis-à-vis du gouvernement, dénonçant l’absence de réformes structurelles majeures.

Par ailleurs, Nida’ Al Watan (29 avril 2025) rapporte que certaines personnalités indépendantes cherchent à capitaliser sur le mécontentement populaire. Elles dénoncent notamment la gestion des secours dans le sud après les frappes israéliennes, accusant les autorités de lenteur et de favoritisme dans l’attribution des aides.

Cependant, Al Bina’ (29 avril 2025) observe que l’unité de façade demeure, en raison du contexte régional tendu. L’opposition reste prudente pour ne pas être accusée de saper l’unité nationale face à l’ennemi extérieur.

La crise économique toujours en toile de fond

En arrière-plan des développements politiques, la crise économique continue de peser lourdement. Al Liwa’ (29 avril 2025) évoque les débats houleux au Parlement sur la réforme bancaire et la menace de voir le Liban inscrit sur la liste noire internationale en l’absence de mesures concrètes de lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent.

Joseph Aoun et Nawaf Salam tentent de convaincre les députés de voter rapidement des textes indispensables pour rassurer les bailleurs de fonds internationaux. Toutefois, selon Ad Diyar (29 avril 2025), les intérêts partisans retardent encore l’adoption de certaines réformes clés, notamment la restructuration du secteur bancaire.

Impact des tensions sécuritaires sur la gouvernance

La montée des tensions avec Israël a un impact direct sur la gouvernance quotidienne. An Nahar (29 avril 2025) indique que plusieurs projets de lois attendus sont gelés en raison de l’état d’alerte sécuritaire. Le gouvernement donne la priorité aux mesures de défense civile et à la sécurisation des infrastructures vitales.

Le climat d’insécurité favorise également le retour de certains discours extrémistes. Selon Al Sharq (29 avril 2025), des factions politiques appellent à la formation de milices d’autodéfense dans certaines zones rurales du sud, une initiative condamnée fermement par le président Joseph Aoun qui insiste sur le monopole de l’armée nationale sur l’usage de la force.

Les appels à l’unité nationale : entre réalités et slogans

À travers leurs déclarations, Joseph Aoun et Nawaf Salam multiplient les appels à l’unité nationale. Al Joumhouriyat(29 avril 2025) rapporte que le président souligne régulièrement que « seule l’unité permettra de sauver le Liban ». Salam, pour sa part, insiste sur le fait que « les élections municipales doivent démontrer que la démocratie libanaise est toujours vivante malgré les défis ».

Cependant, la presse note aussi une forme d’usure des discours unitaires. Al Akhbar (29 avril 2025) souligne que dans les cercles populaires, ces appels sont parfois perçus comme des slogans creux, tant la méfiance envers la classe politique reste forte.

Diplomatie : Manœuvres internationales autour du Liban et pressions contradictoires

Mobilisation diplomatique de Joseph Aoun pour contenir l’escalade

À la suite des frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth, Joseph Aoun a intensifié ses efforts diplomatiques afin de mobiliser les soutiens internationaux. Selon Ad Diyar (29 avril 2025), le président libanais a personnellement contacté les gouvernements américain et français pour leur demander d’exercer des pressions sur Israël afin de respecter la résolution 1701.

Al Liwa’ (29 avril 2025) précise que Joseph Aoun a plaidé pour la relance immédiate du rôle de la FINUL et pour la convocation d’une session extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies. Il s’agit, selon le président, d’empêcher toute dérive vers une guerre ouverte qui menacerait non seulement le Liban, mais l’ensemble de la stabilité régionale.

Al Akhbar (29 avril 2025) rapporte que le président a souligné, lors de ces contacts, que le Liban respecte ses obligations internationales, notamment en matière de contrôle des armes dans le sud du pays. Il a demandé des garanties fermes quant à l’engagement des grandes puissances à empêcher de nouvelles violations israéliennes.

Tentatives françaises de réactivation du dialogue diplomatique

Selon Al Joumhouriyat (29 avril 2025), la France joue un rôle actif dans la tentative de désescalade. Paris a multiplié les contacts avec Beyrouth, Tel-Aviv et Washington pour organiser des consultations urgentes au sein du groupe dit de « la quintuple » (États-Unis, France, Arabie saoudite, Égypte, Qatar).

Al Sharq (29 avril 2025) indique que la France propose d’élargir le mandat de la FINUL pour inclure une mission d’observation politique en complément du contrôle militaire. Cette idée suscite des réserves au sein du gouvernement libanais, qui craint une internationalisation excessive du dossier.

Le ministère des Affaires étrangères français, cité par Al Akhbar (29 avril 2025), insiste sur l’importance de maintenir la pression diplomatique sur Israël tout en soutenant les efforts de stabilisation du gouvernement libanais.

Ambiguïté de la position américaine : soutien conditionnel

Les relations avec les États-Unis apparaissent marquées par une certaine ambivalence. Al Akhbar (29 avril 2025) rapporte que si Washington affiche officiellement son attachement à la stabilité du Liban, ses actions sur le terrain montrent une certaine indulgence envers les opérations militaires israéliennes.

Selon Al Bina’ (29 avril 2025), plusieurs sources diplomatiques affirment que les États-Unis ont été informés à l’avance des frappes israéliennes et ne se sont pas opposés à leur exécution. Ce constat nourrit une méfiance grandissante au sein des cercles dirigeants libanais, en particulier autour de Joseph Aoun et de Nawaf Salam.

Ad Diyar (29 avril 2025) précise que Washington conditionne toute aide diplomatique substantielle au Liban à des avancées concrètes sur les réformes politiques et économiques, notamment dans la lutte contre la corruption.

L’implication croissante de l’ONU et de la FINUL

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a intensifié ses patrouilles et ses activités de surveillance, rapporte An Nahar (29 avril 2025). La FINUL a aussi renforcé sa coopération avec l’armée libanaise pour mieux documenter les violations israéliennes.

Selon Al Quds (29 avril 2025), des discussions internes à l’ONU envisagent la création d’un mécanisme de reporting plus rapide au Conseil de sécurité pour les violations du cessez-le-feu, afin d’accroître la pression internationale sur Israël.

La mission de l’ONU reste cependant sous-financée et dépendante du bon vouloir des principaux contributeurs, notamment les États-Unis et la France, ce qui limite sa capacité d’action effective.

Les relations tendues avec Israël : dialogue impossible

Le dialogue direct entre le Liban et Israël reste bloqué. Al Joumhouriyat (29 avril 2025) rappelle que le Liban refuse toute négociation directe en l’absence d’un cessez-le-feu total et du respect intégral de la résolution 1701.

Al Liwa’ (29 avril 2025) note que l’État hébreu, de son côté, conditionne toute avancée diplomatique à un désarmement partiel ou total du Hezbollah, condition catégoriquement rejetée par Beyrouth.

L’absence de canaux de communication officiels accroît le risque de malentendus ou d’escalades incontrôlées, selon les experts cités par Ad Diyar (29 avril 2025).

Le rôle discret mais actif du Qatar

Parallèlement aux efforts occidentaux, Al Bina’ (29 avril 2025) souligne que le Qatar mène une diplomatie parallèle discrète en tentant de servir de médiateur entre Beyrouth et Tel-Aviv. Doha aurait proposé plusieurs initiatives de « désescalade par étapes », incluant des engagements réciproques de non-agression et des projets économiques transfrontaliers.

Selon Al Sharq (29 avril 2025), les autorités libanaises accueillent favorablement ces efforts qataris mais insistent sur l’absence de toute concession concernant la souveraineté nationale.

Positions des acteurs régionaux : Iran et Arabie saoudite en observation active

L’Iran, allié du Hezbollah, suit de près l’évolution de la situation. Al Quds (29 avril 2025) rapporte que Téhéran avertit contre toute tentative de provoquer une guerre régionale en utilisant le Liban comme théâtre d’opérations. Le ministre iranien des Affaires étrangères a exprimé son soutien au gouvernement libanais, tout en encourageant une riposte mesurée aux provocations israéliennes.

De son côté, An Nahar (29 avril 2025) indique que l’Arabie saoudite adopte une posture plus prudente. Riyad encourage la stabilité et soutient les efforts français et qataris sans s’impliquer directement. Le royaume s’inquiète néanmoins de l’éventuelle montée en puissance du Hezbollah dans le contexte actuel.

Pressions internes pour une diplomatie plus offensive

À l’intérieur du Liban, certaines forces politiques appellent à une diplomatie plus active. Al Joumhouriyat (29 avril 2025) cite des députés réclamant la création d’une « cellule diplomatique de crise » chargée d’alerter quotidiennement les capitales mondiales sur les agressions israéliennes.

Selon Al Akhbar (29 avril 2025), des propositions émergent pour renforcer la diplomatie parlementaire, en mobilisant les relations bilatérales entretenues par les députés avec leurs homologues étrangers.

Cependant, Nida’ Al Watan (29 avril 2025) observe que ces initiatives restent limitées par la fragmentation politique interne et par la priorité donnée aux élections municipales à venir.

Activisme diplomatique libanais auprès des organisations internationales

Le Liban multiplie également ses démarches auprès des grandes organisations internationales. Selon Al Liwa’ (29 avril 2025), Beyrouth a saisi officiellement la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique pour obtenir leur condamnation des actes israéliens.

Al Quds (29 avril 2025) note que le Liban a déposé plusieurs plaintes documentées auprès du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour violations graves des droits civils de ses citoyens.

Ad Diyar (29 avril 2025) mentionne que des démarches sont aussi entreprises auprès de la Cour pénale internationale, même si les experts jugent leur succès très incertain en raison des obstacles juridiques et politiques.

Politique internationale : Tensions régionales accrues et dynamiques conflictuelles mondiales

Intensification du conflit israélo-palestinien et ses répercussions

Le 29 avril 2025, plusieurs titres de presse soulignent la gravité de la situation à Gaza, où le conflit entre Israël et les factions palestiniennes s’aggrave de jour en jour. Al Quds (29 avril 2025) rapporte qu’une série de raids israéliens a causé la mort de 53 Palestiniens en une seule journée, principalement dans la région de Beit Lahia, où un enfant est décédé de malnutrition, conséquence directe du blocus israélien.

Selon Al Liwa’ (29 avril 2025), les infrastructures humanitaires s’effondrent. Plusieurs cuisines communautaires ont été contraintes de fermer leurs portes par manque de ravitaillement, accentuant une crise alimentaire déjà dramatique. À La Haye, la Cour internationale de Justice a tenu des audiences sur le respect par Israël de ses obligations humanitaires, évoquées notamment dans Al Quds (29 avril 2025).

La presse signale également l’intervention du diplomate palestinien Riyad Mansour, qui accuse Israël devant la Cour de mener une « stratégie d’extermination silencieuse » contre la population palestinienne.

Escalade en mer Rouge : le dossier yéménite et l’implication américaine

En parallèle, Al Quds (29 avril 2025) annonce que la situation au Yémen connaît une nouvelle phase critique. Une frappe aérienne attribuée aux États-Unis a visé un centre de réfugiés africains à Saada, causant la mort d’au moins 60 personnes et faisant 65 blessés.

Selon Al Sharq (29 avril 2025), ce bombardement, dénoncé par les autorités houthis, survient dans un climat de tensions accrues en mer Rouge. Les insurgés houthis revendiquent avoir attaqué la flotte américaine, notamment le porte-avions Truman, en représailles.

La presse arabe analyse cet épisode comme un tournant dans l’engagement américain au Yémen, perçu jusqu’ici comme indirect. Al Bina’ (29 avril 2025) insiste sur la possibilité d’une intensification des affrontements maritimes dans la région, ce qui pourrait affecter le commerce international par le détroit de Bab el-Mandeb.

Conflit indo-pakistanais : menace d’une escalade militaire

La situation au Cachemire reste également tendue. Al Quds (29 avril 2025) indique que le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Muhammad Asif, a annoncé que le pays se préparait à une possible incursion militaire indienne en réponse à l’attaque contre des touristes hindous en territoire contesté.

Selon le journal, la ligne de contrôle a été le théâtre d’échanges de tirs intenses. L’armée pakistanaise reste en état d’alerte maximale, tandis que l’Inde adopte une posture belliqueuse, renforcée par des discours nationalistes dans les médias de New Delhi.

La crainte d’un nouveau conflit de grande ampleur est palpable, avec en arrière-plan l’ombre inquiétante de l’arme nucléaire. Al Liwa’ (29 avril 2025) cite des experts qui jugent le risque d’un affrontement conventionnel limité, mais redoutent une série d’escarmouches incontrôlées pouvant dégénérer.

Instabilité politique en Turquie : risques de dérives autoritaires

La situation intérieure en Turquie suscite également des inquiétudes croissantes. Al Sharq (29 avril 2025) souligne que le président Recep Tayyip Erdogan doit faire face à une contestation grandissante, non seulement parmi la population civile mais aussi au sein de l’armée.

Des analyses relayées par le journal indiquent que la militarisation progressive de la vie politique, combinée à la mainmise d’Erdogan sur l’appareil sécuritaire, pourrait pousser la Turquie vers une crise institutionnelle grave.

La peur d’une dérive similaire aux situations vécues en Syrie ou en Libye est mentionnée par plusieurs experts interrogés par Al Sharq (29 avril 2025). Ils évoquent la possibilité d’une fragmentation de l’État turc en cas d’effondrement du régime ou de soulèvement armé.

Dossier nucléaire iranien : menace de confrontation directe avec Israël

Le programme nucléaire iranien revient au centre des tensions régionales. Al Bina’ (29 avril 2025) rapporte que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a multiplié les déclarations menaçantes à l’encontre de l’Iran, évoquant ouvertement des frappes préventives contre ses infrastructures nucléaires.

En réponse, les autorités iraniennes, citées par Al Bina’ (29 avril 2025), avertissent qu’elles adopteront un « mode de riposte généralisée » en cas d’attaque, sans se limiter à des représailles proportionnelles.

Selon les sources diplomatiques consultées par Al Quds (29 avril 2025), la crainte d’une guerre ouverte entre Israël et l’Iran s’intensifie, notamment en raison du contexte d’instabilité généralisée qui affaiblit les marges de négociation des grandes puissances.

Pressions sur l’Ukraine et soutien occidental en question

Sur le front européen, la situation en Ukraine reste critique. Al Sharq (29 avril 2025) indique que la Russie poursuit ses bombardements sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes, tout en renforçant sa présence militaire dans les oblasts de Donetsk et de Louhansk.

Les États-Unis et l’Union européenne, rapporte Al Bina’ (29 avril 2025), continuent de soutenir l’Ukraine financièrement et militairement, mais des voix discordantes émergent, notamment en Allemagne et en Hongrie, pour réclamer une désescalade et un dialogue direct avec Moscou.

La presse souligne que le président ukrainien Volodymyr Zelensky intensifie ses appels à l’aide, avertissant que tout recul du soutien occidental serait perçu comme une capitulation devant l’agression russe.

Tensions en Afrique : regain de violences au Soudan

En Afrique, Al Quds (29 avril 2025) met en avant l’aggravation de la crise soudanaise. Après des mois d’affrontements sporadiques, une offensive de grande ampleur a été lancée par les Forces de soutien rapide contre l’armée régulière à Khartoum.

Le chaos s’étend à plusieurs villes secondaires, provoquant un exode massif de civils. Selon les estimations des organisations humanitaires, des dizaines de milliers de personnes fuient quotidiennement les zones de conflit.

Le journal indique que les tentatives de médiation de l’Union africaine restent pour l’heure sans effet concret, en raison de la complexité des alliances tribales et politiques en jeu.

Pressions économiques mondiales : impacts sur les marchés émergents

La presse internationale signale également une forte volatilité sur les marchés financiers mondiaux. Al Joumhouriyat(29 avril 2025) rapporte que les pays émergents, dont plusieurs en Afrique et en Amérique latine, subissent de plein fouet les hausses successives des taux d’intérêt décidées par la Réserve fédérale américaine.

Selon An Nahar (29 avril 2025), cette situation fragilise les monnaies locales et accentue les déséquilibres commerciaux, provoquant une hausse de l’endettement externe.

Les analystes économiques prévoient une aggravation des inégalités mondiales, avec des conséquences politiques potentiellement explosives dans les pays les plus vulnérables.

Économie : Pressions financières sur le Liban et défis économiques persistants

Avertissements internationaux sur les réformes économiques libanaises

Le 29 avril 2025, plusieurs journaux libanais soulignent les pressions exercées par les institutions financières internationales et les grandes puissances sur le Liban pour accélérer les réformes économiques. Al Liwa’ (29 avril 2025) rapporte que les autorités libanaises font face à un ultimatum implicite de la part du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, qui conditionnent toute aide future à l’adoption rapide de lois structurelles.

Selon Ad Diyar (29 avril 2025), les principales réformes exigées concernent la restructuration du secteur bancaire, la lutte contre la corruption, la réforme du secteur de l’électricité et l’adoption d’une loi sur le contrôle des capitaux.

La presse souligne que sans avancées concrètes, le Liban risque d’être ajouté à la liste noire des pays non coopératifs en matière de blanchiment d’argent, ce qui aurait des conséquences catastrophiques sur son accès aux marchés financiers internationaux.

Projet de loi bancaire : une course contre la montre

Al Liwa’ (29 avril 2025) détaille les discussions en cours autour du projet de loi sur la restructuration bancaire. Ce texte, inscrit à l’ordre du jour du Parlement, vise à établir un mécanisme clair pour la résolution des banques insolvables et la protection des dépôts.

Le journal rapporte que ce projet, élaboré avec l’appui d’experts internationaux, suscite une vive opposition de la part de certaines grandes banques libanaises et de plusieurs partis politiques qui craignent des pertes pour leurs électeurs.

Selon Ad Diyar (29 avril 2025), le Premier ministre Nawaf Salam exerce une pression constante sur le Parlement pour faire adopter le projet avant la fin de la session parlementaire en cours. Il met en avant la nécessité de restaurer la confiance des déposants et des investisseurs étrangers.

Le secteur bancaire entre incertitudes et espoirs de restructuration

Le secteur bancaire reste profondément fragilisé. Nida’ Al Watan (29 avril 2025) indique que malgré des tentatives de recapitalisation, plusieurs établissements sont techniquement insolvables.

Les experts économiques, cités par Al Joumhouriyat (29 avril 2025), estiment que seule une restructuration radicale, incluant la fusion de plusieurs banques et l’annulation partielle des dettes publiques détenues par ces établissements, permettra de sauver le secteur.

Les autorités tentent également d’attirer de nouveaux capitaux en offrant des incitations fiscales aux investisseurs étrangers, mais les résultats demeurent très limités en raison de la crise de confiance généralisée.

Dégradation continue des indicateurs économiques

La situation économique générale reste alarmante. Selon An Nahar (29 avril 2025), le PIB libanais devrait reculer de 1,5 % cette année, après une très légère croissance enregistrée en 2024. L’inflation reste supérieure à 70 % en rythme annuel, érodant le pouvoir d’achat et aggravant la pauvreté.

Le taux de chômage dépasse désormais les 40 %, avec des conséquences sociales dramatiques, notamment l’exode massif de jeunes diplômés vers l’étranger.

Al Liwa’ (29 avril 2025) souligne que la livre libanaise continue de se déprécier face au dollar, malgré les tentatives répétées de la Banque du Liban pour stabiliser le marché des changes en injectant des devises.

Le poids écrasant de la dette publique

La dette publique libanaise atteint des niveaux historiques. Selon Ad Diyar (29 avril 2025), elle représente désormais plus de 180 % du PIB, plaçant le Liban parmi les pays les plus endettés au monde.

Les discussions sur une éventuelle restructuration de la dette souveraine se poursuivent, mais elles se heurtent à la méfiance des créanciers internationaux et au manque de consensus au sein de la classe politique libanaise.

An Nahar (29 avril 2025) rapporte que plusieurs économistes recommandent un accord global incluant un allégement de la dette en échange de réformes profondes, mais ce scénario reste incertain compte tenu de la fragmentation politique interne.

Relance économique : entre initiatives locales et blocages institutionnels

Face à l’impasse politique, certaines initiatives locales émergent pour tenter de relancer l’économie. Al Sharq (29 avril 2025) signale que plusieurs chambres de commerce organisent des forums économiques pour promouvoir l’investissement dans les secteurs technologique, agricole et touristique.

Des zones franches spéciales sont en cours de création à Tripoli et Saïda pour attirer des investisseurs étrangers, selon Al Liwa’ (29 avril 2025). Toutefois, les experts estiment que sans un environnement juridique stable, ces initiatives auront un impact limité.

Al Joumhouriyat (29 avril 2025) précise que le climat général d’instabilité sécuritaire et judiciaire continue de dissuader les grandes entreprises étrangères d’investir durablement au Liban.

Impact social de la crise économique

La crise économique a des conséquences sociales dramatiques. Nida’ Al Watan (29 avril 2025) rapporte une augmentation alarmante des taux de pauvreté, qui touchent désormais plus de 70 % de la population.

Les services publics, notamment la santé et l’éducation, s’effondrent sous le poids du manque de financements. An Nahar (29 avril 2025) souligne que les écoles publiques ferment par dizaines, faute de moyens, tandis que les hôpitaux sont incapables d’assurer des soins de base.

La société civile, à travers des ONG locales et internationales, tente de pallier les carences de l’État en fournissant des aides alimentaires et des soins médicaux d’urgence.

Les risques géopolitiques aggravent l’instabilité économique

La détérioration de la situation sécuritaire au sud du Liban ajoute une couche supplémentaire d’incertitude économique. Selon Ad Diyar (29 avril 2025), les affrontements récurrents avec Israël dissuadent non seulement les investissements étrangers mais affectent aussi les échanges commerciaux régionaux.

Le tourisme, qui avait timidement redémarré en 2024, est à nouveau en chute libre. Les agences de voyage signalent des annulations massives de réservations, principalement de touristes européens et du Golfe.

Al Joumhouriyat (29 avril 2025) indique que le port de Beyrouth fonctionne à seulement 40 % de sa capacité, en raison des risques liés aux opérations maritimes dans un contexte d’instabilité régionale.

Espoirs fragiles autour de l’économie numérique

Face à l’effondrement des secteurs traditionnels, certains acteurs économiques misent sur l’économie numérique pour relancer la croissance. Al Liwa’ (29 avril 2025) évoque le lancement de plusieurs incubateurs de start-up dans les domaines de la fintech, de l’intelligence artificielle et de l’agriculture intelligente.

Cependant, les défis restent considérables : infrastructures dégradées, coupures d’électricité fréquentes et fuite massive des talents techniques vers l’étranger.

Selon Nida’ Al Watan (29 avril 2025), de nombreux entrepreneurs réclament une intervention étatique pour sécuriser l’accès aux capitaux et moderniser les infrastructures technologiques.

Justice : Enquêtes sensibles, affaires de corruption et lutte contre l’impunité au Liban

Avancées dans les affaires de corruption politico-financière

Le 29 avril 2025, plusieurs titres de la presse libanaise abordent l’évolution des dossiers judiciaires liés à la corruption. Al Joumhouriyat (29 avril 2025) rapporte que de nouveaux éléments ont été versés au dossier concernant plusieurs hauts responsables accusés de détournement de fonds publics.

Selon Ad Diyar (29 avril 2025), le juge Ghassan Oueidat a rouvert plusieurs enquêtes gelées depuis des mois, notamment celles concernant des transactions douteuses dans le secteur de l’énergie et les marchés publics. La reprise de ces procédures coïncide avec les pressions exercées par les bailleurs internationaux qui conditionnent leur aide à des avancées concrètes en matière de lutte contre la corruption.

Al Liwa’ (29 avril 2025) précise que certaines figures politiques de premier plan pourraient être convoquées devant la justice, même si des résistances internes entravent encore les investigations.

L’affaire des banques : poursuites judiciaires et bras de fer institutionnel

La justice libanaise poursuit également son travail dans le cadre de la restructuration du secteur bancaire. An Nahar (29 avril 2025) informe que plusieurs banques privées font désormais l’objet d’enquêtes pour mauvaise gestion des dépôts, manipulation des taux de change et blanchiment d’argent.

Le parquet financier, cité par Nida’ Al Watan (29 avril 2025), a élargi ses investigations, notamment en enquêtant sur des transferts de capitaux suspects réalisés après l’éclatement de la crise financière en 2019.

Al Akhbar (29 avril 2025) souligne que les tensions entre l’exécutif et les juges s’accentuent, certains magistrats dénonçant des tentatives de pressions politiques visant à limiter l’étendue des poursuites pour éviter de nouvelles turbulences économiques.

Lutte contre l’impunité : nouvelles procédures judiciaires dans des affaires sensibles

La lutte contre l’impunité reste un axe central des actions judiciaires en cours. Selon Al Bina’ (29 avril 2025), de nouvelles initiatives ont été lancées pour rouvrir des enquêtes sur des assassinats politiques non élucidés, notamment celui du journaliste Lokman Slim, assassiné en 2021.

Le journal rapporte que plusieurs témoins protégés ont accepté de collaborer avec la justice, suscitant l’espoir d’éventuelles mises en accusation dans les prochains mois.

Al Liwa’ (29 avril 2025) note également que les autorités judiciaires ont repris l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth, malgré les nombreux obstacles juridiques et politiques. Le juge Tarek Bitar, toujours en charge du dossier malgré les campagnes de dénigrement, a convoqué de nouveaux témoins pour les interroger sur les responsabilités institutionnelles dans la catastrophe.

Affaire du port de Beyrouth : obstacles persistants et espoirs renouvelés

L’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth reste emblématique des luttes d’influence autour de la justice libanaise. An Nahar (29 avril 2025) rapporte que plusieurs anciens ministres et hauts responsables sécuritaires continuent de refuser de comparaître devant la justice, invoquant l’immunité parlementaire ou ministérielle.

Al Akhbar (29 avril 2025) mentionne que des pressions politiques intenses s’exercent sur le juge d’instruction pour ralentir, voire bloquer l’avancement de l’enquête.

Cependant, selon Al Joumhouriyat (29 avril 2025), la mobilisation populaire en faveur de la vérité et de la justice reste forte. Des organisations de la société civile organisent régulièrement des manifestations pour rappeler l’importance de la poursuite des enquêtes et pour demander la fin de l’impunité des responsables.

Réformes judiciaires : projets et résistances

Dans un contexte de crise de confiance envers la justice, des projets de réforme sont en discussion. Ad Diyar (29 avril 2025) précise que le ministre de la Justice a soumis un projet de loi visant à renforcer l’indépendance de la magistrature, notamment en réformant le Conseil supérieur de la magistrature.

Selon Nida’ Al Watan (29 avril 2025), ces réformes visent à limiter l’intervention politique dans les nominations judiciaires et à garantir des carrières fondées sur le mérite et l’intégrité.

Toutefois, la presse souligne que ces projets se heurtent à une forte opposition de la part de certains partis traditionnels, qui craignent de perdre leur influence sur le système judiciaire.

Dossiers de crimes sécuritaires : renforcement des enquêtes

Outre les affaires de corruption, les autorités judiciaires se penchent également sur plusieurs dossiers de crimes sécuritaires récents. Al Sharq (29 avril 2025) rapporte que les enquêtes sur les réseaux de trafics d’armes et d’explosifs progressent, notamment après la saisie de plusieurs caches d’armes dans la région de la Békaa.

Selon Al Bina’ (29 avril 2025), ces réseaux seraient liés à des groupes extrémistes cherchant à profiter de l’instabilité sécuritaire au sud du pays pour renforcer leur emprise.

La collaboration entre la police judiciaire, les services de renseignement militaire et la justice a permis plusieurs arrestations, mais les experts estiment que ces réseaux sont profondément enracinés et difficiles à démanteler complètement.

Justice militaire : élargissement des compétences controversé

La justice militaire occupe également une place importante dans le paysage judiciaire actuel. An Nahar (29 avril 2025) mentionne que la juridiction militaire a été sollicitée pour juger plusieurs affaires touchant à la sécurité nationale, notamment des cas d’espionnage au profit d’Israël.

Al Joumhouriyat (29 avril 2025) précise que l’élargissement du rôle de la justice militaire suscite des controverses, certains défenseurs des droits de l’homme estimant qu’il s’agit d’une atteinte aux principes de la justice civile.

Le gouvernement affirme de son côté que cet élargissement est temporaire et lié à l’état d’urgence sécuritaire.

Cas emblématiques de justice sociale et de droits humains

La presse s’intéresse aussi à des affaires emblématiques en matière de justice sociale. Nida’ Al Watan (29 avril 2025) rapporte qu’un tribunal de Beyrouth a rendu un jugement historique en faveur de salariés licenciés abusivement par une grande entreprise de BTP.

Selon Al Sharq (29 avril 2025), ce jugement est vu comme un signal fort contre l’arbitraire patronal, dans un contexte de dégradation générale des droits sociaux.

La presse note également que les ONG continuent de se battre pour l’instauration d’un tribunal spécialisé en matière de violences domestiques, une revendication soutenue par plusieurs députés réformateurs.

Interactions avec la justice internationale

Enfin, Al Bina’ (29 avril 2025) mentionne les démarches entreprises par le Liban pour coopérer avec les instances judiciaires internationales, notamment dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Le Liban a renforcé sa coopération avec le Groupe d’action financière (GAFI) et avec Europol, même si des lacunes structurelles subsistent, selon Al Joumhouriyat (29 avril 2025).

Société : Crises humanitaires, mobilisation citoyenne et fractures sociales au Liban

Aggravation de la précarité sociale et explosion des besoins humanitaires

Le 29 avril 2025, plusieurs journaux libanais dressent un constat alarmant de la situation sociale du pays. An Nahar (29 avril 2025) rapporte que plus de 70 % de la population libanaise vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. La dégradation continue du pouvoir d’achat, combinée à la dépréciation de la livre libanaise, a plongé une grande partie de la population dans une précarité extrême.

Selon Ad Diyar (29 avril 2025), les ONG locales constatent une augmentation dramatique du nombre de bénéficiaires de l’aide humanitaire. Les files d’attente devant les centres de distribution alimentaire ne cessent de s’allonger, et plusieurs hôpitaux publics n’ont plus les moyens de fournir des soins de base.

Al Liwa’ (29 avril 2025) précise que dans les régions rurales, notamment dans la Békaa et le Akkar, la situation est encore plus critique. De nombreuses familles vivent sans accès régulier à l’eau potable ni à l’électricité, exacerbant les risques sanitaires.

Le secteur de l’éducation en crise : menaces sur l’avenir d’une génération

La presse souligne aussi l’effondrement progressif du système éducatif. Al Joumhouriyat (29 avril 2025) rapporte que plus de 200 écoles publiques sont fermées, faute de financement suffisant pour payer les enseignants ou entretenir les bâtiments.

Selon Nida’ Al Watan (29 avril 2025), les enseignants multiplient les grèves pour dénoncer le non-paiement de leurs salaires et les conditions de travail dégradantes. Le journal précise que de nombreux enfants se retrouvent ainsi privés de leur droit à l’éducation, un phénomène qui touche particulièrement les milieux populaires.

Al Sharq (29 avril 2025) observe que cette situation alimente le décrochage scolaire et l’exode massif de jeunes vers les pays du Golfe, l’Europe et l’Amérique du Nord, aggravant encore la fuite des cerveaux dont souffre le Liban.

Accès à la santé : un système au bord de l’effondrement

Le secteur de la santé publique est lui aussi en pleine débâcle. An Nahar (29 avril 2025) informe que plusieurs hôpitaux publics ont suspendu leurs services faute de médicaments, de matériel médical et de personnel qualifié.

Al Liwa’ (29 avril 2025) précise que les cliniques privées, bien que mieux équipées, deviennent inaccessibles pour la majorité des Libanais en raison des tarifs prohibitifs pratiqués en dollars américains.

La presse souligne que des pathologies autrefois considérées comme simples, telles que les infections respiratoires ou les fractures, peuvent aujourd’hui entraîner des complications graves, voire mortelles, en raison du manque d’accès aux soins.

Mobilisation citoyenne et solidarité de proximité

Face à l’effondrement des services publics, la société civile s’organise pour pallier les carences de l’État. Ad Diyar (29 avril 2025) met en lumière l’émergence de réseaux de solidarité de proximité, notamment dans les quartiers populaires de Beyrouth, Tripoli et Saïda.

Al Joumhouriyat (29 avril 2025) rapporte que de nombreuses associations de quartier assurent des distributions alimentaires, des consultations médicales gratuites et des cours de rattrapage scolaire pour les enfants déscolarisés.

Selon Nida’ Al Watan (29 avril 2025), cette mobilisation citoyenne démontre une capacité de résilience remarquable, mais elle reste insuffisante pour compenser l’absence des institutions publiques.

Montée de la criminalité : conséquence directe de la crise sociale

La détérioration de la situation économique et sociale s’accompagne d’une recrudescence de la criminalité. Al Sharq (29 avril 2025) indique que les vols, les agressions et les escroqueries connaissent une hausse spectaculaire, notamment dans les grandes agglomérations.

Selon Al Bina’ (29 avril 2025), les forces de sécurité, elles-mêmes affectées par des problèmes de financement et de moral, peinent à juguler cette montée de la délinquance.

La presse souligne que des gangs organisés profitent de la situation pour renforcer leur emprise sur certains quartiers, en particulier dans la périphérie de Beyrouth et dans certaines régions rurales délaissées par l’État.

Le phénomène migratoire : fuite massive des compétences et désespoir social

La migration continue d’être une réponse massive à la crise. An Nahar (29 avril 2025) rapporte que les demandes de visa vers l’Europe, les États-Unis, le Canada et les pays du Golfe n’ont jamais été aussi nombreuses.

Al Joumhouriyat (29 avril 2025) précise que parmi les candidats au départ figurent de nombreux jeunes diplômés, médecins, ingénieurs et enseignants, signe d’une perte inestimable de ressources humaines pour le pays.

Selon Ad Diyar (29 avril 2025), ce phénomène entraîne un cercle vicieux : plus le Liban perd ses compétences, plus il lui devient difficile de relancer son économie et de rétablir ses services publics.

Vie quotidienne sous tension : pénuries et accès restreint aux biens essentiels

La vie quotidienne des Libanais est marquée par des pénuries régulières de carburant, de médicaments, d’électricité et même parfois d’eau potable. Al Liwa’ (29 avril 2025) rapporte que de nombreuses régions n’ont accès à l’électricité que quelques heures par jour.

Al Akhbar (29 avril 2025) souligne que les prix des produits alimentaires de base ont augmenté de plus de 300 % en un an, rendant l’accès à une alimentation équilibrée quasi impossible pour une majorité de la population.

Selon Nida’ Al Watan (29 avril 2025), des files d’attente interminables devant les stations-service et les pharmacies sont redevenues une scène quotidienne dans plusieurs quartiers de Beyrouth et dans les grandes villes du pays.

Effritement du tissu social : montée des tensions communautaires

La crise sociale nourrit également des tensions communautaires. Ad Diyar (29 avril 2025) observe que les solidarités traditionnelles, fondées sur les appartenances religieuses ou familiales, s’érodent sous la pression des difficultés économiques.

Al Joumhouriyat (29 avril 2025) précise que des incidents communautaires sporadiques ont été rapportés, notamment dans les quartiers mixtes de Beyrouth et dans le nord du pays.

La presse souligne que plusieurs responsables religieux appellent à la modération et à la solidarité intercommunautaire pour éviter que les tensions sociales ne dégénèrent en affrontements ouverts.

Initiatives culturelles et artistiques pour maintenir le lien social

Malgré la gravité de la situation, certaines initiatives culturelles tentent de maintenir un lien social. An Nahar (29 avril 2025) évoque des projets artistiques communautaires organisés dans plusieurs quartiers de la capitale, visant à offrir des espaces d’expression et de rencontre aux jeunes.

Selon Al Liwa’ (29 avril 2025), des bibliothèques de rue, des ateliers d’écriture et des expositions en plein air fleurissent, portés par des collectifs d’artistes engagés.

Ces initiatives, bien que modestes, contribuent à maintenir une dynamique d’espoir dans un contexte général de morosité.

Culture : Résilience artistique, création littéraire et dynamique culturelle au Liban

Vitalité de la scène artistique libanaise malgré la crise

Le 29 avril 2025, plusieurs journaux libanais mettent en lumière la persistance d’une vie culturelle dynamique malgré l’effondrement économique et les tensions sociales. An Nahar (29 avril 2025) souligne que les artistes libanais continuent de créer, exposer et publier, en dépit de conditions financières extrêmement difficiles.

Selon Al Joumhouriyat (29 avril 2025), de nombreux créateurs adoptent des formats alternatifs pour contourner le manque de soutien institutionnel : expositions en plein air, galeries éphémères dans des lieux abandonnés, ou diffusion numérique des œuvres.

La presse insiste sur le rôle central de la culture comme espace de résilience et de liberté d’expression face aux crises successives traversées par le Liban.

Expositions et événements marquants : la créativité face à l’adversité

Plusieurs événements artistiques se tiennent ce mois-ci. An Nahar (29 avril 2025) consacre un article à l’exposition de Vanessa Jamil à la galerie Aida Cherfan à Beyrouth. Cette artiste peintre propose des œuvres inspirées de la nature libanaise, mêlant couleurs vives et techniques de superposition pour traduire l’émotion du paysage.

Le journal souligne que cette exposition, intitulée « Fragments de lumière », célèbre la capacité du Liban à renaître de ses cendres, en dépit des destructions.

Al Sharq (29 avril 2025) mentionne également l’organisation d’une exposition collective à Tripoli, réunissant une vingtaine de jeunes artistes autour du thème de l’espoir en temps de crise. Cette initiative est soutenue par plusieurs ONG culturelles locales.

Al Liwa’ (29 avril 2025) rapporte qu’à Saïda, un festival de street art rassemble graffeurs libanais et étrangers pour recouvrir les murs de fresques célébrant la solidarité nationale.

Dynamisme de la littérature libanaise : nouvelles publications remarquées

La production littéraire libanaise reste également active. An Nahar (29 avril 2025) met en avant la publication du nouveau roman de Hanan Chehade, intitulé « Les saisons de l’oubli », qui explore les thèmes de la mémoire familiale et de l’exil intérieur.

Selon Al Joumhouriyat (29 avril 2025), plusieurs maisons d’édition indépendantes continuent de publier des auteurs émergents malgré la chute du marché du livre. Elles privilégient des formats économiques et des tirages limités pour maintenir une offre culturelle accessible.

Al Bina’ (29 avril 2025) signale que de nombreux écrivains choisissent aujourd’hui l’auto-édition numérique pour contourner les coûts d’impression et toucher une audience internationale.

Scène musicale : résistance et innovation

La scène musicale libanaise témoigne elle aussi d’une grande vitalité. Al Liwa’ (29 avril 2025) rapporte que plusieurs concerts acoustiques sont organisés chaque semaine dans des cafés, des centres culturels et parfois même dans des espaces publics improvisés.

Le journal cite notamment le groupe « Jasad », qui propose des performances mêlant musique traditionnelle et sons électroniques, symbolisant le dialogue entre héritage et modernité.

Al Sharq (29 avril 2025) mentionne également l’émergence de jeunes chanteurs engagés, comme Nour Mehanna, dont les textes dénoncent la corruption politique et l’effondrement social.

Agenda culturel : expositions, concerts et festivals en mai 2025

La presse propose aussi un agenda culturel riche pour le mois de mai 2025. Selon An Nahar (29 avril 2025) et Al Joumhouriyat (29 avril 2025), plusieurs événements majeurs sont prévus :

  • Beyrouth Art Week : exposition d’art contemporain du 5 au 12 mai 2025, dans différents quartiers de la capitale.
  • Festival du cinéma de la diaspora : projections du 10 au 15 mai 2025 à la Cinémathèque nationale.
  • Concert de Rabih Abou-Khalil : le célèbre joueur de oud donnera un concert unique à Zouk Mikael le 18 mai 2025.
  • Salon du livre francophone de Tripoli : du 22 au 29 mai 2025, avec la participation d’auteurs libanais et étrangers.
  • Festival de théâtre universitaire : prévu du 25 au 31 mai 2025 à l’Université Saint-Joseph.

Ces événements témoignent de la détermination des acteurs culturels à maintenir une offre diversifiée malgré les contraintes économiques.

Efforts institutionnels pour soutenir la culture : initiatives limitées mais symboliques

Malgré ses ressources limitées, le ministère de la Culture tente de soutenir la création artistique. Al Liwa’ (29 avril 2025) indique que de petites subventions ont été accordées à une dizaine de projets artistiques et culturels cette année.

Selon Al Sharq (29 avril 2025), des négociations sont en cours pour établir un partenariat avec des organisations internationales afin de financer la restauration de plusieurs sites patrimoniaux endommagés par la crise économique et les explosions du port de Beyrouth.

La presse note néanmoins que l’essentiel du dynamisme culturel repose sur l’initiative privée, le mécénat individuel et le travail bénévole des artistes eux-mêmes.

Impact de la crise sur les infrastructures culturelles

La crise économique a un impact sévère sur les infrastructures culturelles. An Nahar (29 avril 2025) rapporte que plusieurs théâtres historiques, tels que le Théâtre Monnot et le Théâtre Al Madina, peinent à maintenir leurs activités régulières.

Ad Diyar (29 avril 2025) souligne que de nombreux musées, faute de moyens, ferment temporairement leurs portes ou limitent leurs horaires d’ouverture.

Certaines galeries d’art ont été contraintes de se convertir partiellement en espaces de coworking ou en cafés culturels pour survivre économiquement, selon Al Joumhouriyat (29 avril 2025).

Résurgence de la tradition orale et du patrimoine immatériel

Face à l’effritement des structures classiques de diffusion culturelle, la tradition orale connaît un regain d’intérêt. Al Liwa’ (29 avril 2025) rapporte que des initiatives communautaires visent à préserver les contes populaires, les proverbes et les chants traditionnels.

Des soirées de contes sont régulièrement organisées dans les villages du Chouf et du Kesrouan, favorisant la transmission intergénérationnelle du patrimoine immatériel.

Al Bina’ (29 avril 2025) souligne que ce retour à l’oralité est perçu par beaucoup comme une forme de résistance culturelle et identitaire face aux défis contemporains.

Projets de numérisation du patrimoine : initiatives en cours

Plusieurs projets de numérisation du patrimoine historique et artistique sont en cours. An Nahar (29 avril 2025) indique que l’Université Américaine de Beyrouth, en partenariat avec la Bibliothèque nationale, travaille à la création d’une base de données numérique sur l’histoire de l’art libanais.

Selon Al Sharq (29 avril 2025), cette initiative vise à préserver la mémoire culturelle du pays en la rendant accessible à un public mondial, malgré les risques de perte physique des archives.

La presse observe que ces projets bénéficient du soutien de fondations internationales, conscientes de l’urgence de sauvegarder le patrimoine culturel libanais.

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