Syrie-opposition: Le mic-mac du journal le Monde avec l’opposant syrien Haytham Manna

260
 
En partenariat avec Al Madaniya – Note de RenĂ© Naba directeur de la rĂ©daction du site www.madaniya.info

www.madaniya.info se fait un devoir de publier cette tribune de Haytham Manna, Co prĂ©sident de du Conseil dĂ©mocratique de Syrie (CDS), collectif reprĂ©sentant le courant de l’opposition dĂ©mocratique et laĂŻc de Syrie, de surcroĂźt non affiliĂ© Ă  aucun groupe d’état, et par voie de consĂ©quence n’émargeant sur le budget d’aucun Ă©tat, contrairement Ă  l’opposition syrienne wahhabite.
Ce tĂ©moignage a Ă©tĂ© expressĂ©ment demandĂ© par le Journal Le Monde lors d’un entretien d’un correspondant du quotidien, Ă  sa demande, avec M. Haytham Manna, en marge des pourparlers de paix sur la Syrie. L’entretien a durĂ© deux heures trente au terme duquel l’assurance qu’aucune retouche ne serait apporter au texte a Ă©tĂ© donnĂ©e Ă  l’opposition historique au rĂ©gime syrien.

Le Journal le Monde s’est particuliĂšrement distinguĂ© dans la couverture de Syrie par une vision hĂ©miplĂ©gique du cours de la guerre, abritant plusiseurs sites sur la question notamment le site «un Ɠil sur la Syrie», animĂ© par un ancien rĂ©sident de Damas de la diplomatie française, Ignace Leverrier alias al Kazzaz, de son vrai nom Pierre Vladimir Glassman, un deuxiĂšme site par un qatarophile compulsif incompressible Nabil En Nasri, reconverti dans la «dĂ©-radicalisation» aprĂšs avoir longtemps soufflĂ© sur les braises depuis les colonnes mĂȘme du Monde.

Ignace Leverrier, dĂ©cĂ©dĂ© l’étĂ© 2015, la rĂ©animation de son site «Un Ɠil sur la Syrie» a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  Nicolas Henin,un journaliste, ancien otage des djihadistes de Syrie, sans doute victime du syndrome de Stockholm, consacre ses Ă©crits et ses interventions tĂ©lĂ©visĂ©es non pas Ă  fustiger ses anciens geĂŽliers, mais le pouvoir baasiste, exclusivement le pouvoir baasiste, certes Ă©minemment critiquable, sans jamais Ă©mettre la moindre critique sur les dĂ©rives de la diplomatie française et son alliance contre-nature avec le djihadisme erratique, dont l’un des fleurons n’est autre que «Jabhat An Nosra», qui fait «du bon travail en Syrie», selon l’expression du sortant Laurent Fabius.

Le jour de la publication du tĂ©moignage de M. Manna, prĂ©vu le mardi 9 FĂ©vier 2016, pour le journal datĂ© du mercredi 10 FĂ©vrier, l’auteur a reçu de la direction du Monde Gaidz Minassian , la rĂ©ponse suivante:
«Je vous remercie pour l’article. Mais il ne convient pas ni sur la forme, ni sur le fond. Sur la forme, il est beaucoup trop long. Il faudrait le ramener Ă  6000 signes espaces compris. Sur le fond, il est trop anglĂ© tĂ©moignage et pas assez analyse des nĂ©gociations en Syrie. Bien cordialement,».
Le journal Le Monde 
.Le Nec plus ultra de la fourberie.

Pour aller plus loin sur ce sujet

Ci joint le témoignage de M. Haytham Manna refusé par Le Monde

LES DESSOUS D’UNE NÉGOCIATION MAL PRÉPARÉE, PAR HAYTHAM MANNA

La rĂ©volte de 18 mars 2011 est partie de ma ville natale (Dera’a), propulsĂ©e par des mots d’ordre d’avant-garde de la rĂ©sistance civile: la istibdad wala fassad, la Ikhwan wala salafia bidna daoula madaniya.. (Non au despotisme et Ă  la corruption, Ni Salafistes ni FrĂšres Musulmans, nous voulons un État civil et civilisĂ©).

Pour notre courant, la militarisation du conflit de Syrie ne pouvait qu’accentuer la riposte militaro-sĂ©curitaire du pouvoir Assad et dĂ©tourner le mouvement de protestation populaire de son cours civique et civile vers l’islamisation, l’extrĂ©misme et la confessionnalisation du conflit.
Deux mois aprĂšs le dĂ©but du soulĂšvement, le pouvoir Assad a relĂąchĂ©, en Mai 2011, les djihadistes salafistes de la prison de Sednaya, Ă  la pĂ©riphĂ©rie de Damas, et procĂ©dĂ©, parallĂšlement, Ă  l’arrestation d’une centaine des militants de la rĂ©sistance civile.

Entre le 1er et le 15 août 2011, le pouvoir Assad a assassiné mon frÚre Maen, un des principaux dirigeants de la résistance civile et une dizaine des militants pacifistes.

En dépit de cette épreuve personnelle, nous avons néanmoins maintenu le cap et confirmé nos options: résistance civile et solution politique.

En Septembre 2011, je me suis rendu au Caire en compagnie d’Abdel Aziz al Khaiyer, Raja al Nasser et Saleh Muslim (1) pour conclure un programme commun avec le Conseil National Syrien.

L’accord signĂ© le 31 dĂ©cembre 2011 a capotĂ©, moins de 24 heures aprĂšs sa signature, Ă  la suite de l’intervention directe de M. Hamad Ben Jassem, Ă  l’époque premier ministre qatari, qui considĂ©rait cet accord trop pacifiste et mou.
Nous avons veillĂ© Ă  ne pas vendre de l’illusion Ă  nos concitoyens, les prĂ©venant que notre histoire sera longue car tant le pouvoir Assad que l’opposition militaire concentraient leur mobilisation sur trois objectifs qui se sont rĂ©vĂ©lĂ©s des mythes: Le changement du rapport des forces, l’acquisition des armes spĂ©cifiques et une victoire militaire).

La banalisation de l’idĂ©e de l’intervention militaire Ă©trangĂšre a produit un effet d’aspirateur sur le pays, faisant dĂ©ferler vers la Syrie prĂšs de 60.000 combattants Ă©trangers dans les deux camps.

La destruction de l’infrastructure de Syrie est Ă©valuĂ©e Ă  300 milliards de dollars. Le dĂ©placement dĂ©mographique touche prĂšs de 55% de la population, en superposition Ă  plus d’un million d’handicapĂ©s, alors que le chiffre des victimes (morts ou blessĂ©s) dĂ©passe les 300.000.
Le 30-31 janvier 2013, j’ai organisĂ© Ă  GenĂšve une confĂ©rence de l’opposition syrienne dĂ©mocratique en prĂ©sence de plus de 200 dĂ©mocrates laĂŻcs de plus de 30 organisations politiques et civiles.

Nous avons critiquĂ© l’adoption par la coalition Nationale de Doha d’un article qui proclamait son refus du dialogue et Ă  la nĂ©gociation (non au dialogue, non Ă  la nĂ©gociation). Nous avions alors dĂ©fendu une solution politique fondĂ©e sur le communiquĂ© de GenĂšve.

La rĂ©union des ministres John Kerry-SergueĂŻ Lavrov, deux mois plus tard, a marquĂ© une avancĂ©e dans la mĂȘme direction, dĂ©blayant la voie Ă  l’idĂ©e de GenĂšve 2
Toutefois, malgrĂ© le parrainage des deux grandes puissances, les nĂ©gociations ont avortĂ© du fait de la mauvaise prĂ©paration de la confĂ©rence et des questions connexes tenant tout Ă  la fois Ă  la reprĂ©sentativitĂ© partielle de l’opposition ainsi qu’au refus du pouvoir Assad de nĂ©gocier les mesures visant Ă  bĂątir la confiance entre les divers protagonistes de mĂȘme que la question clĂ© de la transition du pouvoir.
L’abandon de la confĂ©rence de GenĂšve en 2014 a tournĂ© sur le terrain Ă  l’avantage des deux groupes terroristes (Daech et Jabhat Al Nosra), qui contrĂŽlent pratiquement prĂšs de 40% du territoire syrien, en superposition Ă  une prĂ©sence iranienne multiforme. Avec, en prime, deux ans de souffrance complĂ©mentaires, de destructions et d’exode forcĂ© des millions de Syriens.

L’intervention de la coalition internationale et de l’armĂ©e russe en Syrie ont confĂ©rĂ© Ă  la recherche d’une solution politique le caractĂšre d’une urgence absolue.

Nous avons organisĂ© la confĂ©rence de l’opposition syrienne pour une solution politique (Le Caire 9-10 juin 2015).
J’ai soumis Ă  Monsieur Staffan Di Mistura, l’émissaire spĂ©cial de l’ONU sur la Syrie, notre feuille de route, pour son information, quinze jours avant son adoption au Caire.

Comme notre dĂ©lĂ©gation mentionnait la nĂ©cessitĂ© d’une rĂ©solution du Conseil de sĂ©curitĂ© sur la Syrie, Di Mistura a rĂ©agi: Une rĂ©solution? Mais de quelle nature? Walid Al Bunni, qui Ă©tait assis Ă  ma droite, a alors ouvert son portable et lu Ă  haute voix le texte du projet de la rĂ©solution que nous souhaitions voir adopter.

Le groupe de Vienne est nĂ© d’un accord Kerry-Lavrov, la premiĂšre rĂ©union Ă©tait rĂ©solument dĂ©favorable Ă  l’opposition syrienne. Et le groupe de la confĂ©rence du Caire a multipliĂ© les dĂ©placements au Caire, Ă  Berlin, Ă  GenĂšve et Vienne pour tenter un rĂ©Ă©quilibrage dans la perspective de Vienne 2.

Nous pouvons soutenir qu’avec l’aide des pays amis, nous avons rĂ©ussi Ă  limiter les dĂ©gĂąts. De mes entretiens avec le vice-ministre russe des affaires Ă©trangĂšres, Guennadi Gatilov, j’ai retirĂ© l’impression que la rĂ©union de New York dĂ©boucherait finalement sur une rĂ©solution du Conseil de SĂ©curitĂ© sur la Syrie.

Le Conseil de la Syrie dĂ©mocratique (CDS) (2) a soutenu sans rĂ©serve la rĂ©solution 2254. De mon cĂŽtĂ©, le soir mĂȘme de l’adoption du document onusien, j’ai personnellement adressĂ© mes remerciements au SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ONU, Ban Ki-Moon, ainsi qu’à MM. Lavrov et Kerry de leurs efforts.
Le 1er Janvier 2016, j’ai envoyĂ© une lettre au PrĂ©sident uruguayen du Conseil de sĂ©curitĂ© et Ă  Monsieur Ban Ki-Moon leur demandant de veiller Ă  la constitution d’une dĂ©lĂ©gation reprĂ©sentative de l’opposition syrienne, tenant compte de ses diverses composantes, Ă  savoir: la confĂ©rence du Caire, le Forum de Moscou et la confĂ©rence du Riyad, leur laissant le choix de sa structure: Que l’opposition syrienne soit reprĂ©sentĂ©e au sein d’une dĂ©lĂ©gation commune, ou au sein de deux dĂ©lĂ©gations distinctes.

J’ai doublĂ© ma dĂ©marche d’un courrier au Conseil de sĂ©curitĂ© l’invitant Ă  assumer ses responsabilitĂ©s en vertu des articles 10 Ă  14 concernant les mesures d’établissement de confiance entre les diverses parties.

Lors de la rencontre Kerry-Lavrov de Zurich, M. Lavrov a dĂ©fendu l’élargissement de la dĂ©lĂ©gation de Riyad avec l’inclusion de 5 noms du groupe Le Caire-Moscou, dont trois du CDS. Ou Ă  dĂ©faut, la prĂ©sence de 2 dĂ©lĂ©gations distinctes de l’opposition.
Les chancelleries occidentales ont pris contact avec moi pour exprimer leurs craintes que notre dĂ©lĂ©gation ne soit un instrument aux mains de la Russie. De son cĂŽtĂ©, le ministĂšre suisse des affaires Ă©trangĂšres nous a proposĂ© un rencontre le 26 Janvier 2016 Ă  Lausanne pour la constitution d’une liste commune des exclus du Riyad.

Deux jours avant la rĂ©union, dans ce qui apparaĂźt comme une manƓuvre de contournement, M. Lavrov avait demandĂ© Ă  M. Di Mistura d’adopter la liste de Moscou comme partie prenante aux nĂ©gociations et d’envoyer les invitations avant notre rĂ©union Ă  Lausanne. M. Di Mistura a envoyĂ© 10 invitations et Ă©cartĂ© 5 kurdes de la liste. J’ai dĂ©clarĂ© immĂ©diatement Ă  la presse que «la soupe russe ne sera pas avalĂ©e» par le CDS.

Le 27 janvier, le reprĂ©sentant de la Russie Ă  l’ONU est venu partager notre dĂźner Ă  Lausanne en prĂ©sence de 5 militants kurdes. Il a alors soutenu la nouvelle composition de notre dĂ©lĂ©gation et notre dĂ©marche en faveur d’une dĂ©lĂ©gation reprĂ©sentative et forte.
Toutefois, l’adjoint de M. Di Mistura est revenu sur l’engagement russe, nous faisant clairement savoir, vingt heures aprĂšs ce dĂźner, que nous devions accepter d’entrer dans les nĂ©gociations sans nos camarades kurdes. J’ai exprimĂ© clairement mon opposition.
La mĂ©thode «bricolage» a prĂ©valu Ă  tous les niveaux. Le vice-ministre russe, Guennadi Gatilov, m’a reçu pour rĂ©pĂ©ter le mĂȘme discours. J’ai claquĂ© la porte.

TrĂšs sincĂšrement, j’ai vu se profiler l’échec des nĂ©gociations. Car «le Qui fait quoi» ne faisait que dĂ©truire un bon dĂ©marrage des nĂ©gociations:

  1. Les obligations dĂ©coulant des articles 10 Ă  14 relĂšvent de la compĂ©tence du Conseil de SĂ©curitĂ© et de SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ONU, qui ne l’ont pas fait bouger d’un pouce.
  2. La stratĂ©gie et le plan des nĂ©gociations relĂšvent de la responsabilitĂ© de M. Di Mistura qui en a concĂ©dĂ© aux AmĂ©ricains et aux Russes l’essentiel de son propre mandat.
  3. La nature bilatĂ©rale ou multilatĂ©rale des nĂ©gociations est restĂ©e vague et confuse; de mĂȘme le statut de la troisiĂšme dĂ©lĂ©gation a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© Ă  chaque partie d’une façon diffĂ©rente de l’autre pour faire avaler la pilule Ă  la dĂ©lĂ©gation du Riyad.
  4. Les compromis entre Russes et AmĂ©ricains ont Ă©tĂ© imposĂ©s Ă  tous: De la participation d’Ahrar al Sham et Jaish al Islam, au veto turc sur la prĂ©sence des kurdes au sein de notre dĂ©lĂ©gation, Ă  la progression de l’armĂ©e syrienne sur le terrain et aux mesures d’établissement de la confiance

  5. En contre-champs, la délégation gouvernementale était confortablement installée pour des discussions sur des modalités superficielles administratives et organisationnelles.
  6. L’absence de stratĂ©gie de nĂ©gociation dans la dĂ©lĂ©gation de Riyad a Ă©tĂ© fatale Ă  la phase prĂ©paratoire. Jusqu’à l’entretien de clĂŽture entre Hijab et Di Mistura, les deux interlocuteurs se demandaient laquelle des questions devait ĂȘtre prioritaire: l’humanitaire ou le politique.
    Des pourparlers prĂ©parĂ©s dans la prĂ©cipitation, sur fond d’accumulation des erreurs, une planification sous tutelle, improvisĂ©e piĂšce par piĂšce, a donnĂ© Ă  cette phase de lancement l’aspect d’un bricolage de mĂ©diocre qualitĂ©.

Si la reprise est programmĂ©e pour le 25 fĂ©vrier, il me semble que tout le dispositif des nĂ©gociations devra ĂȘtre reconsidĂ©rĂ©.

  1. Abdel Aziz al Khaiyer a Ă©tĂ© enlevĂ© par les Mukhabarat syriens Ă  notre retour d’une visite officielle Ă  PĂ©kin le 20 septembre 2012; Raja al Nasser, lui aussi, enlevĂ© dans le centre de Damas, un an plus tard, le 20 Novembre 2013. Saleh Muslim a quittĂ© Damas aprĂšs un mandat d’arrĂȘt Ă  son Ă©gard.
  2. Le Conseil de la Syrie DĂ©mocratique est une coalition nĂ© le 10 DĂ©cembre 2015. Elle regroupe 22 partis politiques, 14 ONG des droits de l’Homme et de la sociĂ©tĂ© civile et les Forces de la Syrie DĂ©mocratique.
Note

Le journal Le Monde a demandĂ© Ă  M. Haytham Manna d’écrire un article sur les nĂ©gociations de GenĂšve. Manna a reçu le jour de sa publication prĂ©vu, la rĂ©ponse suivante: Â«Je vous remercie pour l’article. Mais il ne convient pas ni sur la forme, ni sur le fond. Sur la forme, il est beaucoup trop long. Il faudrait le ramener Ă  6000 signes espaces compris. Sur le fond, il est trop anglĂ© tĂ©moignage et pas assez analyse des nĂ©gociations en Syrie. Bien cordialement».

Haytham Manna: Initiateur des trois NON (Non Ă  la Violence, Non au confessionnalisme et Non aux interventions militaires Ă©trangĂšres), premier citoyen syrien Ă  dĂ©fendre le CommuniquĂ© de GenĂšve plaidant en faveur d’une solution politique en Syrie. Une position qui lui a valu d’ĂȘtre l’objet de la vindicte publique de tous les dĂ©tracteurs d’un rĂšglement politique. Fondateur du Courant Qamh (Valeurs, CitoyennetĂ©, Droits), il est coprĂ©sident du Conseil de la Syrie DĂ©mocratique.

ReneNaba
RenĂ© Naba | Journaliste, Ecrivain, En partenariat avec https;//www.Madaniya.info Français d’origine libanaise, jouissant d’une double culture franco arabe, natif d’Afrique, juriste de formation et journaliste de profession ayant opĂ©rĂ© pendant 40 ans au Moyen Orient, en Afrique du Nord et en Europe, l’auteur dont l’expĂ©rience internationale s’articule sur trois continents (Afrique Europe Asie) a Ă©tĂ© la premiĂšre personne d’origine arabe Ă  exercer, bien avant la diversitĂ©, des responsabilitĂ©s journalistiques sur le Monde arabo-musulman au sein d’une grande entreprise de presse française de dimension mondiale.

Un commentaire?

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.