À l’issue d’une réunion du conseil des ministres, la ministre de l’information Manal Abdel Samad a indiqué que les autorités libanaises ont procédé aux dernières touches avant l’approbation du plan de sauvetage du Liban confronté à une grave crise économique. Par ailleurs, certains projets de loi liés à la lutte contre la corruption ou le recouvrement des fonds publics détournés ont été également approuvés.

Quatre mesures immédiates pour la lutte contre la corruption, sans toutefois donner les détails sur ces dernières, auraient ainsi été mises en place. Par ailleurs, des discussions concernant les moyens d’enquête pour l’identification des auteurs de transferts de fonds depuis les manifestations du 17 octobre étaient à l’ordre du jour. Des sources indiquent qu’un projet de loi en vue de récupérer ces fonds serait à l’étude.

Ces mesures de lutte contre la corruption font cependant l’objet de vives critiques de la part du Courant du Futur et de Walid Joumblatt, qui y voient un moyen de “déraciner le Haririsme” et d’être instrumentalisé contre eux. Ils ont ainsi accusé le gouvernement de vouloir changer la nature du “système économique libre” et de refuser de réformer le secteur de production d’électricité publique.

Le plan de sauvetage de l’économie libanaise reste très attendu en raison de l’opposition d’une partie de la classe politique et de certains intérêts financiers.

Un projet de plan avait été rendu public par une source anonyme. Ce dernier consistait alors en restructuration importante du secteur bancaire public et surtout privé avec la disparition des capitaux des actionnaires actuels et un bail-in, c’est à dire une transformation d’une partie des dépôts bancaire excédant le solde de 500 000 dollars en action des banques pour les remplacer.

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