La ministre de la justice, Marie Claude Najm, a demandé au procureur de la république, le juge Ghassan Oweidat, l’ouverture d’une enquête sur les conditions de vente des obligations libanaises arrivant le 9 mars à échéance à des fonds étrangers suite aux informations circulant dans la presse, indique une dépêche de l’Agence Nationale d’Information (ANI).

On avait appris, début février, que des banques libanaises avaient refusé le SWAP proposé par la Banque du Liban pour les obligations arrivant à maturité en mars prochain, pour les revendre sur les marchés à des créanciers étrangers en dépit d’une chute du cours de ces obligations. 

Ainsi, certaines de ces banques libanaises se seraient débarrassés d’une partie de ces obligations, auprès de 2 fonds en particuliers, Ashmore Group et Fidelity Group. Selon certaines informations, ces derniers tenteraient de faire pression sur les autorités libanaises alors que celles-ci envisagent d’annoncer un défaut de paiement. Les banques libanaises tenteraient ainsi également de faire ainsi pression sur les autorités afin de voir les obligations libanaises être honorées, et ainsi probablement de financer une partie de l’augmentation de leurs capitaux, conformément à une demande déjà véhiculée par l’Association des Banques du Liban (ABL).

Cependant, cette stratégie pourrait encore aggraver l’endettement public, un des plus importants au monde avec une dette atteignant 91.6 milliards de dollars alors que les experts indépendants notent que les réserves monétaires devraient plutôt servir à assurer le financement des produits de première nécessité, blé, médicaments ou essence à destination de la population libanaise durement impactée par la crise économique.

Pour rappel, la mise en défaut de paiement est un préalable nécessaire à l’ouverture de négociation avec les principaux créanciers et à la restructuration de la dette publique

Alors que certains créanciers tenteraient actuellement de constituer un groupe pour négocier une restructuration de la dette publique, Ashmore Group ferait bande à part et exigerait un remboursement des obligations arrivant à échéance en mars prochain dont il détiendrait pour près de 300 millions de dollars.

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