Dernier acte concernant la fameuse arlésienne de l’aide financière aux Forces de Sécurité et à l’Armée Libanaise, la célèbre donation de 3 milliards de dollars et l’aide annexe d’un milliard de dollars ont été tout bonnement et officiellement annulées, en raison, selon les sources officielles saoudiennes, du manque de solidarité des autorités libanaises face à l’Iran.

Depuis l’accord franco-saoudien portant sur l’exécution du contrat d’équipement de l’Armée Libanaise, de nombreux écueils plus ou moins exacts ont été entendus, surtout de la partie saoudienne de l’accord depuis la mort du Roi Abdallah. Son successeur, le Roi Salmane, s’était en effet engagé dans certain nombre de revirements diplomatiques et militaires, un véritable bras de fer régional, notamment contre l’Iran sur les terrains syriens et yéménites.

En décembre 2015, le Royaume Saoudien exigeait du Liban de s’engager dans une coalition islamique “contre toute organisation antiterroriste” sans plus de détail au premier abord par l’intermédiaire des déclarations du Premier Ministre Tamam Salam qui n’a pas pris la peine de consulter le Ministre des Affaires Etrangères Gébran Bassil ou ses partenaires au sein du Cabinet, mettant par la même occasion en danger une partie de la Paix Civile au Liban et en lieu et place d’adopter une neutralité gouvernementale à ce sujet. Le Ministre Kataëb pourtant opposant au Hezbollah, Sejaan Azzi, par exemple, avait fait part de son opposition à l’adhésion du Liban à une coalition islamique qui serait en contradiction avec l’idée libanaise, le Pays des Cèdres n’étant pas un Pays islamique. L’opposition n’est donc pas du fait seule du parti dit du 8 Mars mais d’une partie de la classe politique au-delà des divisions entre camps politiques.

Cette coalition étant composée d’une trentaine de pays dont la Turquie, le Qatar, les Emirats Arabes Unis, ou encore l’Egypte, certains comme le Pakistan (lien en anglais), ont été tout aussi surpris que le Liban d’appartenir à une telle coalition. En mauvaise posture suite à cette annonce sur le plan local, le Premier Ministre Tamam Salam avait pourtant assuré à ses partenaires gouvernementaux que la nouvelle coalition islamique sunnite ne visait pas à s’impliquer dans le conflit syrien mais contre des organisations de type Daech, comme le rappelle bien l’article du DailyStar (en anglais).

Ce n’est que lors du congrès du Caire qui a eu lieu en Janvier 2016 qu’ont été précisés les objectifs réels de cette dernière, dont l’instrumentalisation de cette alliance dans le conflit entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, par conséquence entre Chiites et Sunnites. Le Liban était alors concerné par cette alliance en raison de l’implication directe du Hezbollah et par conséquent, appartenant à la coalition islamique, les autorités libanaises n’avaient que le choix d’aggraver les tensions communautaires et sociétales internes ou d’appeler à la neutralité.

C’est ce choix précisément de neutralité qui a donné à l’Arabie Saoudite, l’excuse de suspendre un contrat de soutien aux forces armées libanaises, qui était dès le départ en très mauvais point. On aura donc compris qu’il serait biaisé de ne pas examiner le contexte général de l’échec de cette aide, utilisée comme moyen de chantage pour influencer tant la politique libanaise sur le plan régional qu’au niveau interne.

La politique saoudienne, un échec

Le règlement de la question du nucléaire iranien a également permis le retour de Téhéran sur la scène internationale et une légitimation de ses actions politiques sur un certain nombre de théâtres d’opérations aux côtés mêmes des puissances occidentales, notamment en Irak. Ces développements ont évidemment mécontentés Riad, qui cherche désormais une réplique face au recul de son influence et cette réplique a été avant tout d’ordre militaire au Yémen, en Syrie mais également au Liban avec la tentative de soutenir l’Armée Libanaise face au Hezbollah, même si les alliés libanais de l’Arabie Saoudite démentent que cela en soit l’objectif.

La politique anti-iranienne menée par les autorités saoudiennes est marquée sur le plan régional d’un certain nombre d’échecs que cela soit en Yémen, avec un enlisement ou par l’échec tant diplomatique que militaire des rebelles soutenus par Riad et par d’autres pays du Golfe dans la Guerre Civile en Syrie. Ces échecs expliquent une certaine volonté à élargir la coalition contre l’Iran.

Aujourd’hui, même le rapprochement entre Washington et Téhéran entamé depuis le succès des négociations sur le nucléaire augure peut-être d’un isolement à venir de Riad alors que se multiplient les missions économiques occidentales en Iran. On en est pour le moment loin, mais la possibilité même que l’Iran redevienne le gendarme de la région comme ce fut le cas avant la Révolution Islamique de 1979 horrifie l’Arabie Saoudite.

Le Préambule des Accords de Taëf et l’absence d’accord entre les 2 parrains actuels

La guerre civile libanaise s’est achevée par les fameux accords de Taëf instituant une double tutelle syro-saoudienne sur le Liban. L’assassinat de l’ancien Premier Ministre Rafic Hariri en 2005 a inauguré une ère d’instabilité avec la fin de la tutelle syrienne au Liban et un conflit latent entre Sunnites soutenus par l’Arabie Saoudite et Chiites – le Hezbollah en premier lieu – dont le principal parrain est l’Iran.

Face à la disparition de l’influence syrienne au Liban, le rôle de la tutelle saoudienne ou plus généralement arabe au Liban s’est affirmé par l’intermédiaire d’un Courant du Futur et ses responsables politiques dont Saad Hariri, le successeur, et Fouad Saniora. Face à cette tutelle saoudienne, le Hezbollah a décidé à partir de 2005 de participer directement au gouvernement libanais, le 19 juillet de cette année. Suite au refus par Fouad Saniora d’un remaniement des portefeuilles ministériels permettant l’intégration du Courant Patriotique Libre au sein des instances gouvernementales, débute une crise politique de grande ampleur avec la démission des ministres chiites, le 1er décembre 2006.

Cette tension s’est exacerbée par les fameux incidents du 7 mai 2008, quand le gouvernement de Fouad Saniora a pris la décision de fermer le réseau de télécommunications du Hezbollah et de limoger le chef de la sécurité de l’aéroport international Rafic Hariri. Ces 2 mesures constituaient alors une véritable déclaration de guerre selon le mouvement chiite. Ces incidents ont abouti à la conclusion d’un accord à Doha le 21 mai 2008, pour mettre fin au début de guerre civile et approuver l’élection rapide d’un nouveau président faisant consensus entre les deux camps, Michel Sleiman, sans que soit réglé sur le fond la question d’un conflit politique et d’influence.

Depuis 2013, la politique saoudienne était d’empêcher qu’un allié proche du Hezbollah puisse arriver à la Présidence de la République Libanaise. On a, à plusieurs reprises, entendu l’ancien Premier Ministre Saad Hariri déclarer attendre la décision saoudienne de soutenir la candidature du Général Aoun (lien en anglais), chose qui n’est jamais arrivée. Après avoir tiré les conséquences de cet échec, l’ancien Premier Ministre a tenté de trouver des alternatives politiques chrétiennes à opposer à la représentativité avec notamment la visite de l’ancien Président de la République Michel Sleiman à Riad puis ensuite en raison d’un échec de représentativité auprès de la population de ce dernier, la mise en avant de Sleiman Franjieh comme candidat acceptable à la Présidence. Il serait incomplet de ne pas dire ici que ce rapprochement entre Saad Hariri et Sleiman Franjieh n’explique pas le rapprochement entre CPL et Forces Libanaises et amorce une recomposition du paysage politique au Liban, recomposition qui ne s’est pas encore achevée à l’heure actuelle.

Le Liban a ainsi réussi dès 2005 à se débarrasser de la tutelle syrienne, remplacée par une influence via un proxy de l’Iran mais le Pays des Cèdres n’a pas réussi à se débarrasser de son second parrain hérité des accords de Taëf, à savoir l’influence saoudienne. En raison du conflit entre Sunnites et Chiites et donc de l’absence d’accord possible, le système politique libanais est bloqué comme en témoigne la question de la Présidentielle. Les responsabilités sont réciproques et reviennent aux 2 partis opposés qui multiplient des déclarations politiques contradictoires, à l’exemple de Saad Hariri. Ce dernier insistait au début sur le fait que le choix du prochain président devrait être celui des Chrétiens via le Patriarcat Maronite. Il évoque désormais le fait que ce choix doit être celui de l’ensemble des Libanais, sous-entendu un président acceptable par tous et notamment pour l’Arabie Saoudite alors que les 2 grands partis chrétiens ont abouti à une entente permettant au Général Aoun de se déclarer comme principale personnalité chrétienne candidate.

Acte I, la décision du soutien à l’Armée Libanaise

Officiellement, la décision de la donation saoudienne avait été prise à l’approche de la fin du mandat à la présidence de la République, de Michel Sleiman, dans la foulée d’opérations militaires effectuées par l’Armée Libanaise confrontée à des menaces terroristes dans la partie Est de la Békaa et notamment à Aarsal. Pour rappel, Al Nosra allié à Daech avait brièvement occupé par surprise la ville libanaise d’Aarsal, prenant en otage une vingtaine de membres des forces de sécurité et de l’Armée Libanais.

Cependant, coincidence ou pas, il y avait également le contexte de l’interception d’un important responsable djihadiste saoudien Majed al-Majed, un des chefs de la brigade Brigades Abdallah Azzam, considéré comme proche du prince du prince Bandar Ben Sultan selon certaines sources citées par le quotidien As Safir et d’Al Qaida. On évoque ainsi son probable implication dans l’attaque contre l’Ambassade Iranienne à Beyrouth, le 19 novembre 2013. Ce dernier, officiellement malade et hospitalisé à Beyrouth pour être dialysé, décèdera quelques jours après alors que les services de renseignements américains aient souhaité l’interroger. Certaines rumeurs prétendent que cette personne aurait livré un certain nombre d’information assez cruciales concernant Al Qaida, les brigades Abdallah Azzam et certains responsables politiques saoudiens justifiant la donation de 3 milliards de dollars afin de le rendre silencieux.

Acte II, des difficultés à exécuter le contrat

Difficultés au niveau saoudien

Internes d’abord avec une lutte d’influence entre proches de l’ancien souverain saoudien Abdallah et le nouveau Roi Salmane. Ainsi, le nouveau souverain, avait remis en cause la donation des 3 milliards de dollars dès son accession au trône, le 23 janvier 2014, indiquant que cette somme était engagée sur le patrimoine personne du défunt roi. Certains des proches du Roi Abdallah impliqués dans le dossier dont son bras droit Khalil al Tuwaijri étaient même arrêtés officiellement en raison de malversations financières.

L’Arabie Saoudite par ailleurs, passe par une période de difficultés financières en raison d’une part de la baisse du prix pétrole dont elle dépend à 90% pour ses finances publiques et en raison de l’absence durant des années d’une diversification économique. Avec un déficit budgétaire de 130 milliards de dollars en 2015 soit 20% de son PIB, l’Arabie Saoudite doit faire des choix et couper dans les dépenses qu’elle considère non essentielles. Elle doit donc prioritiser les dépenses publiques vers son territoire alors que s’amorce une période d’instabilité régionale qu’elle a contribué à entretenir dans différents conflits indirects avec l’Iran alors que le partenariat américain trouve actuellement ses limites, depuis l’accord nucléaire avec l’Iran. Il s’agira d’une part de réduire la voilure de son budget de défense en touchant les postes les moins essentiels dont celui du financement de l’Armée Libanaise.

Un véto sur certains types d’équipements

Difficultés externes à l’exécution du contrat ensuite. Certains équipements militaires demandés par l’Armée Libanaise ont fait l’objet d’un véto de la part d’Israël, notamment en ce qui concerne les missiles Sol-Air ou antichars comme ce fut déjà le cas pour les 100 missiles HOT promis du temps du mandat de Nicolas Sarkozy mais dont la mise à disposition à l’Armée Libanaise n’a jamais eu lieu. Autre équipement problématique, les équipements de surveillance, d’écoute électronique et de communication qui ont fait l’objet d’un véto similaire.

Du coté saoudien comme du coté israélien, on a également fait part d’inquiétude sur la possibilité que certaines armes commandées terminent dans les mains du Hezbollah, inquiétude peut être compréhensible du coté israélien puisque le Liban se situe à ses frontières, mais pas du coté saoudien sauf dans le scénario d’une opération militaire terrestre saoudienne en Syrie comme certains l’évoquent aujourd’hui pour soutenir les rebelles à Bachar el Assad. Après la prise de territoires à Daech qui pourraient constituer un tremplin pour des opérations contre le régime actuel à Damas, il s’agira pour l’Arabie Saoudite de forcer à l’instauration d’un régime ami en Syrie et de contrer l’axe syro-iranien soutenu par la Russie. Cette politique pouvait donc avoir pour conséquence à l’avenir des conséquences incalculables sur le fonctionnement communautaire du Liban et pourrait elle-même provoquer un conflit civil.

Acte III, la question de la Présidence de la République Libanaise

Nombreux analystes estimaient que l’annonce du contrat de donation saoudien ou DONAS qui intervenait à la veille de la fin du mandat présidentiel de Michel Sleiman avait pour objectif avoué d’influencer et de peser sur le résultat des élections de son successeur (lien en anglais).

Ainsi l’ambassadeur saoudien au Liban a clairement déclaré que le candidat Michel Aoun n’atteindra pas la Présidence de la République, sans que cela ne génère un quelconque gêne de l’ensemble de la classe politique face à une ingérence étrangère manifeste alors qu’ils réclament tous une libanisation des élections présidentielles. Nous ne sommes donc pas face à un paradoxe prêt d’une classe politique largement décrédibilisé face à la population.

Acte IV, de la mauvaise volonté dans l’execution du contrat

La question des commissions à verser

La partie saoudienne a d’abord insisté pour que la partie financière du contrat DONAS soit sous le contrôle directe de la France et de l’Arabie Saoudite. Ainsi selon le quotidien français le Monde, le prince Mohammed,  ministre de la Défense saoudien, voulait éviter ce passage obligé de tout contrat d’armement franco-étranger pour écarter du circuit les ancienne équipes qui géraient le commerce d’armement jusqu’à la mort du roi Abdallah Ben Abdel-Aziz en janvier 2015 réalisant un chiffre d’affaires de 100 milliards de dollars rien qu’avec l’Arabie Saoudite. Jusqu’à 400 millions de dollars auraient été versés selon certaines sources dont une partie à des responsables libanais et français.

Des livraisons sans cesse reportées soit disant en raison de problèmes techniques puis confirmées jusqu’à l’annonce de la suspension

Une première livraison est intervenue le 20 avril 2015 en présence du Ministre de la Défense Français, Jean Yves le Drian qui a déclaré à l’époque que “Le Liban est soumis à une pression sans précédent de Daech et du Front Al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) et qui fait du contrôle des frontières un enjeu vital pour sa sécurité”. Ce dernier a également déclaré à l’époque que les livraisons se poursuivront à raison d’une par mois. Ce ne fut pas le cas.

Certains évoquaient des problèmes de qualité au niveau des missiles livrés qui auraient été défectueux. L’Armée Libanaise infirmera ces rumeurs. D’autres insistaient sur la nécessité d’un délai pour fabriquer les équipements commandés.

Hors à l’exemple de la donation saoudienne à l’Egypte comme le cas de la frégate FREMM Normandie ou de 4 chasseurs bombardiers initialement destinés à l’Armée Française mais finalement livrés à l’Armée Egyptienne, l’Armée Libanaise aurait pu bénéficier de livraisons préalables d’un certain nombre d’équipements déjà en cours de construction dont les fameux missiles antichars Milan dont seuls 48 ont été livrés. Cela n’en a pas été le cas, à se demander si dès le départ, il y a eu mauvaise volonté à la poursuite de l’exécution de l’accord pourtant signé par toutes les parties.

Une autre problématique particulière, l’Armée Libanaise avait commandé des hélicoptères d’attaque Gazelle dont la fin de production a eu lieu en 1996. Il n’est donc pas possible de les commander neufs. Un recours à du matériel d’occasion était donc nécessaire et ce matériel d’occasion était disponible. La non-livraison de ce matériel augurait de problèmes d’un autre ordre dont une mauvaise volonté quant à la mise à disposition de l’Armée Libanaise et une mauvaise information au public qui était en droit à s’interroger sur les causes de ces retards.

Un accord pour peut-être provoquer un conflit entre l’Armée Libanaise et le Hezbollah

Alors que l’objectif affiché était de permettre à l’Armée Libanaise de combattre des groupes djihadistes comme Daech ou Al Nosra qui se sont implantés au Liban à partir de la Syrie donc de défendre le territoire libanais selon la France pourvoyeur des équipements militaires, l’Arabie Saoudite ne cachait pas, par ses déclarations, un tout autre objectif, celui de permettre à terme, la disparition du Hezbollah.

“C’est bien l’Arabie saoudite, soucieuse de renforcer les forces libanaises face à Daesh mais aussi face au Hezbollah, qui finance leur modernisation avec des équipements français.” comme le soulignait bien le magazine français Challenge, sous-entendant un possible conflit au Liban même.

Quel avenir en fin de compte?

Tamam Salam mais surtout Saad Hariri sont les 2 grands perdants dans l’affaire qui ne peut que renforcer l’opposition au Courant du Futur.

Il s’agit d’un désaveu flagrant contre le Premier Ministre Tamam Salam qui n’a cessé de confirmer la poursuite du contrat jusqu’à la veille de l’annulation. De l’autre coté, l’ancien Premier Ministre Saad Hariri revenu depuis la commémoration du 14 février 2016 au Liban, démontre là, sa perte d’influence auprès de la cour saoudienne. Il y a également là, une explication de l’échec d’un contrat politisé, vu comme un moyen de chantage politique au Liban et donc sujet à une critique de la part de ses adversaires politiques. Cette critique peut trouver aujourd’hui une base que ses adversaires ne pourront qu’exploiter tant au niveau de la communauté sunnite dans laquelle des éléments plus extrémistes pourraient tenter de prendre l’ascendant qu’au niveau de la scène politique nationale et régionale. Quelle sera donc l’avenir politique de Saad Hariri marginalisé et quelle pourra l’impact de cette décision sur son influence tant au niveau local qu’international?
Ce dernier, selon les dernières déclarations qu’il a rendu public, aurait choisi de muscler son discours contre le Hezbollah et le Courant Patriotique Libre qu’il accuse d’être à l’origine de l’échec de la donation saoudienne.

Il convient également de s’interroger sur l’avenir du matériel commandé et en cours de construction puisque les lettres d’intention du contrat ont été signées. Y aura-t-il des compensations financières et pour quels partis? Quelle pourra être la position de la France et comment le Liban pourrait être également indemnisé, si cela s’avère être possible?

Enfin le contrat du milliard de dollars également gelé par l’Arabie Saoudite devait financer l’achat des avions A29 Tucano auprès des autorités américains et a également été confirmé.

Qu’en est-il des commissions déjà versées? Certaines sources évoquent la somme de 400 millions de dollars dont une partie versée à de hauts responsables politiques libanais.

Enfin, l’Arabie Saoudite prend le risque de déstabiliser le Liban: est-ce que cette annulation se révélera être un outil de chantage comme beaucoup d’analystes le pensaient dès sa conclusion pour faire basculer le Liban dans l’axe antichiite ou au contraire, cette décision ne pourra que renforcer l’axe chiite antisunnite au Liban, avec le risque d’inciter à des troubles d’ordre communautaires et confessionnels, dans un contexte d’affrontement direct possible avec le Hezbollah en Syrie notamment?

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